II- CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
Ces conditions sont essentiellement relatives, d'une part,
à l'État et aux bailleurs de fonds notamment aux banques, et
d'autre part, aux IMF en générale et à PADME en
particulier:
A- L'État et les bailleurs de fonds
L'État doit :
v' veiller au respect des textes en vigueur dans le secteur de
la micro finance et essayer de tenir compte des cas particuliers des IMF
à crédit direct dans l'élaboration des textes;
v' mettre en place (instituer) une politique de surveillance
du secteur de la micro finance grâce à l'instauration d'une
réelle centrale des risques (qu'on pourrait nommée centrale
d'échanges) afin d'éviter ou de prévenir le risque de
défaillance des IMF notamment celles performantes comme PADME;
v' assouplir les formalités pour la transformation
institutionnelle de PADME afin de
l'aider à pérenniser ses apports significatifs dans
la croissance économique;
v' renforcer ses interventions surtout financières dans ce
secteur, et non se désengager.
Les partenaires au financement doivent, quant à eux :
v' assouplir les règles et conditions de financement
des institutions de micro finance performantes comme PADME, en les invitant par
exemple à des tables de négociation ;
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
v' renforcer leurs soutiens techniques et financiers à ce
secteur, en s'impliquant
davantage dans le fonctionnement et la gestion des IMF à
travers des séances de
formation et d'information des acteurs promoteurs et
bénéficiaires de leur appui.
La responsabilité des IMF elles-mêmes en
général et de PADME notamment est toutefois importante dans la
concrétisation des solutions ci-dessus proposées en vue de
l'élargissement de leurs sources de financement.
B- l'Association PADME
1' PADME doit fournir des données comptables fiables aux
organismes pour les centraliser;
v' PADME peut aussi intégrer les associations
défendant les causes du secteur (par exemple consortium ALAFIA); et doit
mettre en place un système de gestion efficace et performant. Ce
système nécessite aussi l'informatisation de toute les
tâches de PADME, même jusqu'aux bureaux de zone.
Pour accéder au marché, après la
transformation institutionnelle, PADME comme tout autre doit:
1' rédiger une demande d'introduction ;
1' mandater pour sa demande, une société de gestion
d'intermédiation (SGI) qui l'assistera et la conseillera ;
v' présenter une capitalisation boursière de plus
de 500 millions de FCFA ; avoir une marge nette sur CA sur chacune des 3
dernières années de 3% ;
1' s'engager à signer un contrat d'animation de
marché prévoyant une cotation ou une indication de cours toutes
les trois (03) séances;
1' diffuser dans le public au moins 20% de son capital dès
l'introduction en bourse ;
v' s'engager à publier dans le bulletin officiel de cote
(BOC) les estimations semestrielles du chiffre d'affaire et les tendances
résultat.
v' Présenter cinq (05) années de comptes
certifiés.
Ces conditions sont celles requises pour accéder au
premier compartiment du marché boursier.
Quant au second compartiment, les conditions sont les suivantes
:
v' présenter une capitalisation boursière
égale ou supérieure à 200 millions de FCFA ; v
présenter deux années de comptes certifiés ;
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
1' s'engager à signer un contrat d'animation du
marché prévoyant une cotation ou une indication de cours toutes
les séances;
v' s'engager à diffuser dans le public au moins 20 % de
son capital dans un délai de 2
ans en cas d'introduction en bourse ou 15 % en cas d'augmentation
du capital.
En cas d'émission d'obligations, c'est le compartiment
obligatoire qui est requis pour l'opération. Les conditions dans ce cas
sont essentiellement liées au nombre de titres à
l'émission qui ne peut être inférieur à 25000 et
doit ainsi représenter un montant nominal au moins égal à
500 millions de F CFA.
Ce faisant, de nombreuses opportunités attendent tout
intervenant sur le marché financier
régional. En effet, l'avènement de la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières de l'Afrique
de l'Ouest offre aussi bien aux investisseurs qu'aux
épargnants de nombreuses opportunités : v' participer au
financement et au développement de l'économie en investissant
leur
épargne en actions ou en obligations;
v' confier en toute transparence leurs économies à
des intermédiaires sûrs et professionnels;
v' faire fructifier la part non consommée des revenus
thésaurisés ou encore déposés sur des comptes non
rémunérés;
v' préparer de façon optimale avec des moyens
sûrs, une échéance d'investissement
(achat immobilier par exemple) ou un complément de revenu
pour la retraite ;
v' obtenir des rendements élevés comparativement
aux placements traditionnels
(immobiliers) surtout à mesure que la durée de
placement est longue ;
v' mobiliser à tout moment l'épargne investie en
valeurs mobilières ou encore arbitrer les titres achetés contre
d'autres dans le cadre d'une gestion de portefeuille.
CONCLUSION GENERALE
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
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