II- ÉTUDE THÉORIQUE ET TRAVAUX
ANTÉRIEURS
A- Étude théorique des expressions
1-Concepts et expressions
· Ressources financières
C'est l'ensemble des moyens dont dispose un individu, une
institution pour effectuer des transactions. Elles tiennent comptent des titres
(actions, obligation) et aussi de la liquidité
· Micro crédit
Il a vu le jour au Bangladesh, Asie, au début des
années 80. C'est donc un concept relativement nouveau qui a connu un
succès tel qu'il s'est rapidement propager dans le monde entier y
compris les pays développés (USA avec les ghettos de Chicago et
les réserves indiennes de l'ouest, Canada, France, Allemagne,
Luxembourg, etc.)
Il peut être défini comme un crédit de
faible montant offert à ceux qui ne peuvent accéder au
crédit bancaire, faute de garanties nécessaires ou parfois
même d'idéologie culturelle, et sociologique,
d'éloignement, d'analphabétisme. (Cours d'Économie des
marchés et intermédiaires financiers : Professeur Fulbert
Gero AMOUSSOUGA, 2008-2009).
· Les crédits
Dans le lexique économique (1999), le crédit
est « un acte de confiance se traduisant par un prêt en
nature ou en espèces consenti en contrepartie d'une promesse de
remboursement dans un délai généralement convenu à
l'avance ».
« Le crédit peut être
défini comme étant la mise à disposition effective d'un
bien ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse de remboursement dans un
certain délai, le plus souvent avec rémunération du
service rendu et du risque encouru »
(BOUDINOT et FRABOT, 1978).
Dans ces conditions, le crédit doit répondre
à une double contrainte à savoir la viabilité de
l'institution de crédit et la rentabilité du projet pour lequel
il a été accordé.
Selon la théorie de l'intermédiation
financière, le crédit est considéré comme
étant un produit du processus de cette intermédiation. Il permet
de rendre disponible en temps opportun un surplus de liquidité ou
d'augmenter le pouvoir d'achat des paysans pour leurs besoins agricoles et non
agricoles. (ADAMS et al, 1980)
D'après la Banque Mondiale (1997), les SFD se
distinguent par leurs perspectives de pérennité et la
qualité des services rendus. Pour assurer leur pérennité,
les SFD doivent être techniquement et financièrement autonomes
d'une part, puis l'impact et la qualité des services
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
rendus appréciables d'autre part. Dans ce contexte,
« seuls les taux d'intérêt pratiqués dans
chaque SFD permettent d'améliorer le rendement, de couvrir les charges
et de renforcer la capitalisation à travers les réserves et le
report à nouveau ». (BIO TCHANE
A.)
Selon le rapport MDR / PNUD (1995), « les
taux d'intérêt bonifiés rendent le capital artificiellement
peu cher, favorise son gaspillage, démobilise l'épargne et n'est
pas soutenable à long terme par l'État une fois que le contrat
avec les bailleurs de fonds vient à terme ». Il est
donc important de financer le crédit avec de l'argent chaud pour
accroître le sens de responsabilité des emprunteurs et
améliorer le taux de remboursement des prêts. Il s'avère
donc nécessaire pour les SFD de procéder à un
réglage subtil entre les fonctions : Épargne et Crédit,
qui constituent les activités principales du système, tout en
s'assurant du remboursement des crédits par une analyse approfondie des
garanties.
Ainsi, selon BOUDINOT et al
(1982), faire crédit : « c'est faire confiance, c'est
donner librement la disposition effective d'un bien réel ou d'un pouvoir
d'achat contre la promesse que le même ou qu'un bien équivalent
vous sera restitué dans un délai le plus souvent avec une
rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce
service ».
Cette définition met en relief la notion de confiance
en la solvabilité future de l'emprunteur. H. Guitton
(1980) renrichit en disant que: « le recours au crédit
est indispensable à l'augmentation de l'expansion de la production
».
· Crédit en souffrance
L'arrêté d'application de la loi sur les SFD
dispose en son instruction n°4, article 1er, relative au
développement de crédits en souffrance (BCEAO, Mars 1998) que :
seront considérés comme crédits en souffrance,
les crédits aux membres ou aux bénéficiaires
dont une échéance au moins est impayée depuis plus de
trois (03) mois.
· La micro entreprise
En matière de définition, les points de vue ont
varié selon les pays et les auteurs. Selon le rapport sur l'état
de l'économie nationale (décembre 1998), la micro entreprise est
définie comme des « activités économiques
et commerciales de moindre importance auxquelles s'adonne une population de
personnes qui ont montré de dynamisme et qui ont acquis un certain
savoir - faire dans le domaine du commerce, de l'artisanat et de
l'industrie ».
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
· Le portefeuille de crédit
Selon SILEM et ALBERTINI
(2002) : « le portefeuille est l'ensemble des valeurs
(monnaie, effet de commerce, action, obligation, etc.) détenues par un
agent économique. C'est aussi un ensemble géré par un
groupe d'assurance ou par une compagnie d'assurance ». Le
portefeuille de crédit d'une institution de micro finance est l'ensemble
des crédits octroyés par celle-ci dans le cadre de ses
activités.
· Asymétrie d'information
Il y a asymétrie d'information sur le marché quand
certains opérateurs détiennent une information
particulière qui n'est pas transmise au prix des actifs sur les
marchés.
L'asymétrie d'information sur un marché peut
conduire selon le cas soit à la sélection adverse, soit au hasard
moral.
o La sélection adverse ou l'anti- sélection
Elle a trait à des situations où un
côté du marché notamment le côté acheteur ne
peut observer la qualité des biens situés de l'autre
côté du marché (type caché). (Cours
d'Économie des marchés et intermédiaires financiers :
Professeur Fulbert Gero AMOUSSOUGA, 2008- 2009)
Elle est relative aux situations où les
débiteurs de risque élevé et de faible performance sont
ceux qui sont susceptibles de choisir un programme de crédit à
taux d'intérêt élevé contrairement aux emprunteurs
à faible risque qui se retirent du marché (PADME, 1990).
Selon Ahmed Silem et J. M.
Albertini, Économie Dalloz 6ème édition, la
sélection adverse apparaît comme un phénomène
lié à l'asymétrie d'information dans le rapport d'offre et
de la demande conduisant à des effets pervers.
o Hasard moral
Il se réfère à la situation où un
côté du marché ne peut observer le comportement de l'autre
côté (comportement caché). Les asymétries
d'information mènent les opérateurs à des réactions
soit pour les exploiter (comportement opportuniste), soit pour limiter les
inconvénients (recherche d'information, surveillance, excitation diverse
à l'exécution des contrats.)
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
|