B- Environnement des IMF
1- Environnement légal et
réglementaire
Les opérations de crédit au Benin, quels qu'en
soient l'initiateur et le montant, relèvent de la loi portant
réglementations bancaire N° 90-018 du Juillet 1990
en remplacement de celle de 1975. La nouvelle
réglementation marque une rupture d'approche dans l'exercice des
activités d'épargne et de crédit et offre un cadre
juridique qui se veut résolument libérale. Elle s'inscrit dans un
dispositif légal et réglementaire adopté par l'ensemble
des pays de l'union économique et monétaire Ouest Africaine
(UEMOA).
Ainsi, les activités bancaires au Benin sont
exercées par des établissements dotés d'une autonomie
financière, de structures opérationnelles et de contrôles
adéquats et adaptées, des compétences pour une meilleure
gestion.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Les établissements bancaires et financiers sont
considérés comme des entreprises qui sont jugées par
rapport à leur capacité à rentabiliser leurs actifs,
à atteindre leur autosuffisance opérationnelle et
financière, à renforcer leur fonds propre et à accroitre
leurs activités, à travers une gestion saine respectueuse des
normes réglementaires et procédures en la matière.
Cette loi complétée par le décret
N° 89- 392 du 07 Novembre 1989 portant classement, forme
juridique et opération des établissements financiers couvre le
système bancaire classique. Les établissements bancaires et
financiers sont considérer alors comme des entreprises et jugés
suivant les critères de rentabilité. La notion de service public
n'est plus prépondérante ; la banque n'est plus jugée par
rapport à une quelconque mission de service public mais par rapport
à sa capacité de se gérer en équilibre, à
renforcer ses fonds propres et à accroitre ses activités.
Désormais les activités bancaires s'exercent par des entreprises
libres et responsables de leur décision.
Les exigences des établissements bancaires par rapport
aux formalités à remplir et surtout aux suretés
exigées avant la mise en place des crédits les
éloignements de la clientèle pauvre, ce qui a donné
naissance à la formalisation d'autres systèmes de financement
intermédiaires sous forme mutualiste ou coopérative
d'épargne et de crédit. Afin de réglementer de telle
pratique d'une part, et surtout de les uniformiser d'autre part, des efforts de
formalisation ont été entamés dès 1992 pour aboutir
à l'élaboration et au vote le 08 Août 1997 de la
loi N° 97- 027 portant réglementation des institutions
mutualistes ou coopérative de micro finance de la place. Cette loi
détermine les conditions d'exercice des activités, les
modalités de reconnaissance de ces structures ou organisations, les
règles de leur fonctionnement et les modalités de leur
contrôle.
Ce faisant, elle les soustrait du champ d'application de la
loi bancaire. Il faut signaler que l'initiative de cette loi relève
égaiement du souci des autorités monétaires de l'UEMOA
d'uniformiser les pratiques en matière de coopérative
d'épargne et de crédit dans l'union.
2- Environnement bancaire et
financier
La fin des années 80 a été
caractérisée au Benin par la faillite
généralisée des banques commerciales et de
développements. Cette situation a engendré d'importantes reformes
au lendemain de l'historique conférence des forces vives de la nation
provoquant ainsi la restructuration du secteur bancaire et l'émergence
de nouvelles banques et surtout des institutions de micro-finance.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Le secteur de la micro-finance a connu ces dernières
années une croissance sans précédent; avec ses 762
institutions actives totalisant 1.308 structures affilées ou point de
services répartis sur toute l'étendue du territoire nationale,
mobilisant une épargne de plus de 40 milliards de FCFA et distribuant un
volume de crédit de plus de 85 milliards de FCFA pour plus de six cent
mille (600000) bénéficiaires soit 30,5% de la population
économiquement active estimée à la fin décembre
2004 à environ 2 millions de personnes (source : consortium ALAFIA )
Les appuis des institutions de micro finance au Benin touchent
tous les secteurs d'activités avec pour dominance le commerce et le
service pour les zones urbaines et périurbaines, la transformation et
l'agriculture pour les zones rurales.
De toutes les institutions de micro finance au Benin, les plus
importantes en terme de volume d'activité de crédit et du nombre
de client sont : Agence PADME, PAPME, FECECAM, VITAL FINANCE, FINADEV
SA, CPEC et MDB pour un encours total de 68 596 699 908 FCFA. En 2005,
l'agence PADME occupe la deuxième place avec 28,25% du volume
d'activité de crédit dans le secteur de la micro finance au Benin
(voir tableau ci- dessous)
Tableau N°5: Situation des plus importantes IMF au
Benin en 2005 (en FCFA)
INSTITUTIONS
|
MONTANT DE L'ENCOURS DE CREDIT
|
PAPME
|
20
|
337
|
149
|
208
|
PADME
|
19
|
372
|
076
|
602
|
FECECAM
|
17
|
201
|
543
|
186
|
FINADEV SA
|
5
|
584
|
204
|
477
|
VITAL FINANCE
|
4
|
267
|
850
|
032
|
CPEC
|
1
|
343
|
372
|
695
|
MDB
|
490 503 708
|
TOTAL
|
68 596 699 908
|
Source: Site CGAP, principaux
acteurs de la micro finance au Benin
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
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