De la TICAD III à la TICAD IV: enjeux et mutations de la politique africaine de coopération du Japon( Télécharger le fichier original )par Patrick Roger Mbida Université de yaoundé II - Master professionnel 2011 |
b) l'intérêt pratiqueDécrypter la doctrine africaine du Japon par le biais de la TICAD permet d'espérer une prise de conscience stratégique, un véritable sursaut qui inspirerait aux africains en général et aux camerounais en particulier assez d'humilité et beaucoup de détermination pour s'inscrire à l'école japonaise. Tout au moins dans ce qu'elle compte de matières de base : discipline, culte du travail, fierté nationale. Car, « C'est par la métamorphose intellectuelle que l'esprit japonais, contraint à la re-création, s'est trouvé à son tour à l'origine d'une réaction en chaîne de cette matière inépuisable : l'intelligence humaine »29(*). Pour le continent noir, regarder du côté du pacifique devient un impératif s'il est résolu à accomplir le changement d'un pas ferme, sûr et prompt. En plus, de son expérience fort utile, l'Extrême- Orient avec le Japon et la Chine constitue aujourd'hui la zone la plus dynamique de la planète du XXI ième siècle, le plus important pôle de modernité et foyer de la civilisation, réalisant ainsi la prédiction d'Elenga-Ngaporo30(*). Le continent se doit de capter au maximum les opportunités multiples qui lui sont offertes par le Japon à travers la TICAD, en termes d'offre de développement qui, depuis l'organisation de sa quatrième édition, celle-ci semble avoir pris une nouvelle dimension et semble connaître une certaine accélération par rapport aux éditions précédentes. * 29 J.J Servan-Schreiber (1983), "Aimer les Japonais ? " in E.F. VOGEL. Le Japon médaillé d'or. Leçons pour L'Amérique et l'Europe. Paris : Editions Gallimard, p.10 * 30 Elenga-Ngaporo (2004), Le Japon, L'Asie et l'Afrique. Pour une Afrique performante. Paris : Editions silex /nouvelles du Sud. |
|