Le programme prioritaire pour la phase I comportait cinq (5)
marchés et concernait plus de dix mille commerçants. S'y ajoute,
le marché de Zabré Daaga qui n'a pas été
financé par le programme, mais a été exécuté
en phase I pour désengorger le marché central et permettre une
requalification des lieux libérés.
a- Les marchés
- Le marché de Baskuy ou Baskuy
yaaré. Créé en 1945, le marché de Baskuy
est situé au secteur 11 au nord de l'avenue du yatenga. En dehors de
deux blocs de latrines avec point d'eau et de quelques boutiques
périphériques, les installations sont à dominance «
tôles ». Les boutiques représentent seulement 23 % de
l'ensemble compte tenu de la forte proportion de vente de condiments, ce qui se
traduit par plus de 70% des vendeurs « femmes ».
C'est donc un marché à très forte
dominante alimentaire. Les enquêtes réalisées donnent 2045
installations de vente et un potentiel fiscal annuel de Dix Millions Six Cent
Soixante Dix Neuf Mille Quatre Cent Francs (10 679 400 F CFA). Ce marché
est cependant un centre commercial à risque du fait des problèmes
de sécurité liés à l'aménagement du
quartier, aux difficultés d'accès et à son
débouché brutal sur l'Avenue du Yatenga. On peut y ajouter la
probabilité des inondations dues au barrage n°1 et 2.
Pour la mise en valeur de ce marché, le projet entend
faire le transfert de certains commerces sur le nouveau marché du
secteur 10. Aussi un parking et une aire de livraison seront
aménagés à l'entrée du marché. De même
il y aura la construction de nouvelles latrines avec point d'eau
accompagnée par l'implantation des bacs à ordures. Le drainage
sera facilité par une légère surévaluation de la
plate forme pour éviter les inondations du marché.
L'évaluation du coût de l'opération était de quatre
cent vingt trois millions de francs (423 000 000 F CFA) y compris les
imprévus.
- Le marché de Nabi yaaré
Le marché de Nabi yaaré est situé dans
l'arrondissement de Bogodogo au secteur 29 à l'Est de l'avenue
Babanguida, face à Saint Camille. Il a été crée en
1972.
Hormis le nouveau bâtiment du Bureau de Gestion, il n'ya
pas d'équipement collectifs à l'intérieur du
marché.
Les latrines et certaines boutiques au bord des voies
principales méritent d'être réhabilitées. La
proportion de la vente de condiments est faible 34% par rapport à celle
des boutiques alors qu'il s'agit d'un marché de proximité. Mais
nous constatons que c'est un marché très dynamique du fait du
bureau et des commerçants. Il est un peu moins dense et pourra avec le
projet de réhabilitation accueillir certains commerçants du
marché central. Ce marché a un potentiel fiscal de onze millions
cinquante deux milles francs (11 052 000 FCFA).
Le projet d'aménagement prévoit le
développement de boutiques à l'intérieur du marché,
des aires de stationnement et un espace de livraison. En plus, certains
équipements comme les latrines seront réhabilitées. Le
coût total du projet s'élève à six cent quatre vint
seize millions de francs (696 000 000 F CFA).
- Le marché de Paag-la-YiriLe
marché de Paag-la-yiri a été créé en 1980.
Il est situé dans l'arrondissement de
Boulmiougou au secteur 16 au sud du Boulevard circulaire. A
l'origine, c'est un marché très peuplé avec une
circulation difficile pendant la saison pluvieuse à cause de la boue. Il
y a une disparité des installations au coeur même du
marché. Les latrines existent mais doivent être
réhabilitées. Aussi le projet prévoit une aire de
livraisons, un bloc sanitaire comprenant un kiosque à eau et un casier
à déchets.
Le potentiel fiscal de ce marché aurait
été évalué à Six Millions Quatre Vingt Deux
Mille Deux Cents Francs (6 082 200 F CFA) et le coût de la
réhabilitation projetée est de quatre cent vingt quatre millions
(424 000 000 f cfa).
- Le marché de Sankaré ou de
Sankaré yaaré
Sankaré yaaré est situé dans
l'arrondissement de Baskuy au secteur 3. Il aurait été
crée en 1962. Il héberge une forte densité de marchands
grossistes tant en céréales qu'en fruits du fait de la
proximité de la gare ferroviaire. La présence d'un secteur de
gros implique le traitement des circuits d'approvisionnement assorti d'un cadre
réglementaire de circulation des gros porteurs. C'est un centre
d'approvisionnement de nombreux marchés de la ville d'où une
restructuration et un assainissement profond de l'espace. Le potentiel fiscal
de ce marché a été évalué à douze
millions quarante neuf mille deux cents francs (12 049 200 F CFA).
Son coût de réhabilitation s'élève
à quatre cent quatorze millions de F (414 000 000 F CFA).
- Le marché de hamdalaye ou marché du
secteur 10
Ce marché était situé au
côté sud de l'Avenue du Yatenga en face du marché actuel de
Baskuy. Il s'étendait en partie dans le bassin versant du marigot et
était donc susceptible d'inondation en cas de forte pluie. Il a un
potentiel fiscal de 3 115 000 F CFA. La Mairie projetait dans le cadre du
projet, de reconstruire le nouveau marché sur un nouveau site au sud des
barrages 1 et 2 et d'y déplacer l'intégralité des
marchés de Baskuy et du secteur 10. Ce choix permettait du même
coup, de gérer les problèmes de circulation de l'Avenue du
Yatenga. Le marché du secteur 10 (hamdallaye) devient ainsi, le projet
charnière du programme prioritaire. Son coût de réalisation
s'élève à cinq cent soixante treize millions (573 000 000
F CFA). En raison de fortes résistances des commerçants de
baskuy, leur marché sera reconstruit sur son ancien site. Seul le
marché du secteur 10 sera déplacé, et les
commerçants réinstallés au nouveau yaar ;Hamdalaye.
- Le marché de Zabré Daaga. Il
aurait initialement été crée en 1923 afin de permettre aux
petits commerçants d'y vendre de la viande le soir. Il a changé
deux fois de site. Transférés, en partie à la cité
An II près de l'aéroport, et au marché de Paspanga lors de
la restructuration de la zone commerciale, certains commerçants n'ont
pas rejoint le site et se sont installés dans le quartier de koulouba,
dans la partie située entre l'Avenue Léo Frobenius et celle de la
Résistance du 17 mai. Son potentiel fiscal a été
estimé dans l'ordre de cinq millions cinq cent cinquante huit mille
quatre cents francs (5 558 400 f cfa).
La construction de ce marché devait permettre de
désengorger le marché central et de créer un
véritable marché d'alimentaire sur la rue de la Palestine. Le
coût de construction de ce marché spécialisé est
estimé à cinq cent millions de francs (500 000 000) F CFA et est
pris en charge sur une ligne de crédit différente de celle
afférente au programme prioritaire.
b-Les Boutiques de rue
L'occupation des voies publiques et des artères du
centre ville par les commerçants ambulants et les étalagistes ne
crée ni la sécurité de la circulation ni une image de
marque de la ville. D'où le conseil municipal intègre dans le
programme prioritaire deux zones de boutiques à savoir : la zone de
boutiques de rue autour du Lycée Zinda Kaboré et celle de la
maison du peuple.
- Les Boutiques de la maison du peuple
Il s'agit des installations sur l'Avenue de la Nation. Au
long de cette voie, les commerçants de friperies et de chaussures se
sont installés au long de la maison du peuple. Ainsi avec le programme
prioritaire, la commune veut aménager 68 boutiques (dont une
première tranche de 44 a déjà été
réalisée) d'un nouveau modèle pour les vendeurs de
chaussures et ceux du commerce général. D'autres
équipements comme des latrines avec des Kiosques à eau, des
casiers à déchets sont prévus. Le coût de
l'opération est de cent six mille millions (106 000 000) F CFA.
- Les Boutiques du Lycée Zinda
KaboréLa politique de construction des boutiques de rue a pour
but de libérer des voies afin d'assurer
une meilleure sécurité aux usagers de la route
par la fluidité de la circulation. Elle permet également de mieux
organiser les agents du secteur informel et de donner un cachet particulier
dans l'embellissement de la ville.
Ce sont les boutiques sur la rue des écoles. Des
boutiques et des librairies sont installées à partir des sortir
Est et Sud du Lycée Zinda Kaboré et remontent sur la
quasi-totalité de la rue des écoles sur le Côté
Ouest.
Le projet prévoit 71 boutiques. La vocation de cet
aménagement ne se limite pas à installer les libraires seulement
mais aussi la réalisation d'un équipement polyvalent en liaison
avec les activités scolaires aussi bien dans l'esprit du travail que la
détente. Son coût de réalisation est évalué
à cent soixante dix neuf millions de francs (179 000 000) F CFA.
c-Les parkings
Le programme prioritaire a pris en compte l'aménagement
de deux parkings .Il s'agit des parkings de la maison du peuple et de ceux de
l'hôpital.
- Le parking de l'hôpital
C'est en fait la mise au point d'un schéma type
adapté à l'espace disponible sur la façade de
l'hôpital. Un parc mérite d'être aménagé soit
devant la pharmacie de l'hôpital soit plus au Nord-Est à
l'emplacement de l'installation sommaire actuelle. Pour le projet, il est
maintenu au Nord le parc automobile et devant la pharmacie les abris pour
cycles. Au total 32 places pour voitures et 184 places pour cycliste sont
prévues. Le coût est évalué à quarante cinq
millions de francs (45 000 000) F CFA.
- Le parking de la maison du peuple
Il a été conçu, afin de mettre fin aux
stationnements spontanés surtout sur l'Avenue Nelson Mandela. Le projet
consiste à aménager deux ensembles de capacité identique.
Chaque ensemble offre 32 places de voitures et 128 places pour les cyclistes.
Ces équipements auront une double vocation :
· l'amélioration des conditions d'accès au
marché central avec la mise à disposition
d'un
équipement urbain pour l'ensemble de la zone d'activités du
centre ville ;
· l'accompagnement du projet de boutiques de rue de la
maison du peuple. L'opération à un coût
évalué à quarante huit millions (48 000 000) F CFA d- Les
gares routières
Le programme prioritaire a pris en compte une gare
routière qui est celle de l'Est
Selon l'étude effectuée10 en 1995,
vingt deux gares privées étaient, toutes installées au
centre ville sur l'Arrondissement de Baskuy.
De ce fait, les gares installées, sur les axes de
sortie de la ville n'étaient pas fréquentées à
cause des installations au centre et de l'absence de navette pour amener les
clients à la périphérie
Cinq axes ont été proposés pour la mise
en place des gares. Cependant, le choix du programme prioritaire s'est
porté sur un seul axe à savoir l'axe Ouaga-Fada qui a
donné, lieu à la construction de la gare de l'Est.
La gare de l'Est est située dans l'Arrondissement de
Nongremassom au secteur 27 côté nord de la route de Fada N'Gourma
à quelques centaines de mètres à l'Est du marché de
Dassasgo. Selon les enquêtes « origine/destination »
menées en 1994 par l'étude ACLOQUE dont le but était
d'évaluer le trafic global de voyageurs sur la route de Fada, les
résultats ont été les suivants :
96 véhicules par jour avec 1 383 voyageurs pour la
destination Fada centre 65 véhicules par jour avec 1 426 voyageurs pour
Bobo. La préférence est allée à la gare de la route
de Fada : tout d'abord parce que qu'elle existe, celle de Bobo n'est qu'un
projet et qu'effectivement il sera beaucoup plus facile de drainer vers le
centre les petits transporteurs plutôt que les grandes
sociétés structurées. La gare actuellement fonctionnelle
comprend : un mur de clôture, un poste de contrôle, les bureaux de
compagnie et guichets, une halle voyageurs, un bloc sanitaire avec kiosque
à eau. La capacité d'accueil est de huit cars et de quarante sept
minibus. Son coût est évalué à trois cent sept
millions de francs (307 000 000) F CFA.
10- Apuie-Conseil-Programme d'Investissement marchand à
Ouagadougou Mars 1995
4-Situation de l'exécution des travaux du
PPEM en 2001
Sur le plan de l'exécution des travaux le programme a
été entièrement exécuté, comme le montre le
tableau bilan ci dessous. En effet, hormis le marché de PAAG LA YIRI qui
a été résilié et ré attribué à
l'entreprise BOUTROS, les autres chantiers ont été
réceptionnés dans les délais.
Tableau n°.8 État
d'exécution des travaux