Conclusion partielle
Le nombre de « marchés traditionnels » est
important mais, ils étaient, tous dans un état de
délabrement prononcé. Cette situation perdure de nos jours. Les
sommes dégagées sont appréciables mais cependant, eu
égard aux constats faits, il est avéré que la commune peut
améliorer ses performances en termes de recettes si le secteur
commercial est mieux organisé. La mise en place d'une Régie
Autonome permettra de supprimer ces inconvénients. Cette structure
consacrée aux seuls équipements marchands, permettra de mesurer
les flux de recettes et dépenses induits par leur fonctionnement.
Dans un premier temps, cette nouvelle structure ne
gérera que les équipements faisant l'objet d'une
réhabilitation. Le nombre réduit des équipements marchands
concernés sera l'occasion de définir les procédures, les
outils et les règles de fonctionnement avant que la Régie
Autonome n'étende sa gestion, à l'ensemble des équipements
marchands de la ville de Ouagadougou.
La Situation des recouvrements des marchés, boutiques de
rue, jardins de la Commune de Ouagadougou, de 1997 à 2000 selon les
statistiques de la TRC donne les tableaux suivants :
Tableau n° 4 : Les marchés
Années
|
Prévisions
|
|
Recouvrement (recettes)
|
Taux de recouvrement
|
1997
|
|
26
|
550
|
000
|
24
|
407
|
975
|
91,93%
|
1998
|
|
18
|
099
|
500
|
14
|
902
|
475
|
82,34%
|
1999
|
|
42
|
512
|
000
|
33
|
051
|
375
|
77,75%
|
2000
|
|
50
|
052
|
000
|
29
|
608
|
060
|
54,59%
|
Total
|
113
|
7213
|
500
|
|
101
|
969
|
885
|
74,31%
|
Source : TRC
Tableau n°5 : Jardins et squares
Années
|
Prévisions
|
|
Recouvrement (Recettes)
|
Taux de recouvrement
|
1997
|
4
|
500
|
000
|
6
|
465
|
000
|
143,66%
|
1998
|
6
|
900
|
000
|
7
|
100
|
000
|
102,9%
|
1999
|
12
|
600
|
000
|
9
|
440
|
000
|
74,92%
|
2000
|
8
|
910
|
000
|
7
|
800
|
000
|
|
Total
|
32
|
910
|
000
|
30
|
805
|
000
|
93,%
|
Source : TRC
Tableau n° 6 : les boutiques de
rue
Années
|
Prévisions
|
Recouvrement (Recettes)
|
Taux de recouvrement
|
1997
|
10 344 000
|
4 690 000
|
45,34%
|
1998
|
10 272 000
|
5 029 5000
|
48,96%
|
1999
|
8 568 000
|
6 058 500
|
70,71%
|
2000
|
7 807 000
|
11 284 000
|
132,87%
|
Total
|
36 991 000
|
27 062 000
|
73,15%
|
Source : TRC
N.B : Les taux de recouvrement
élevés ne traduisent pas la réalité En fait,
beaucoup de commerçants ne sont pas identifiés
CHAPITRE II LE PROGRAMME PRIORITAIRE D'EQUIPEMENTS
MARCHANDS(PPEM)
I- MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME PRIORITAIRE
La mise en place d'un projet, qu'il soit ou non de
développement, nécessite une
préparation. Cette préparation comprend au moins
quatre étapes, que sont : l'étude d'identification,
l'étude de faisabilité, l'étude
d'évaluation et l'étude de l'avant projet d'exécution.
L'étude d'identification : elle correspond à la première
maturation de l'idée
de projet ; on y fait l'analyse des besoins ou du marché,
le diagnostic d'une situation
qui pose le ou les problèmes dominants ainsi que le ou les
facteurs limitants. A la lumière des innovations possibles, elle
dégage les premières esquisses de solutions :
- Pour la réalisation du PPEM, il faut
dire, que les premières études d'identification se sont
déroulées depuis 1995 à l'initiative du Maire ; et cela,
à la faveur de la décentralisation qui mettait désormais
le secteur du développement économique dans le champ des
compétences des communes. . L'exécutif local installé en
1995, s'est alors consacré à l'élaboration d'un programme
d'action qui sera adopté par le conseil municipal pour les cinq
années d'exercice. Dans ce plan d'action figure un programme
d'investissements pour la commune appelé « programme prioritaire
d'équipements marchands ».
- Cette volonté a été
traduite par les nombreuses études réalisées notamment par
AfricConseil pour un Programme d'investissement marchand à Ouagadougou,
par Inter-A.A F pour l'étude de faisabilité d'un programme
d'investissement relatif à la construction de mobiliers urbains et
parkings et de E. Acloque pour l'étude de faisabilité et de
dimensionnement de gares routières voyageurs.
Nantie de ces premières études d'identification,
la commune a commandité des études complémentaires pour la
définition du PPEM. A l'issu de l'appel d'offres international le bureau
d'étude « Groupe huit » a été
sélectionné pour réaliser l'étude de
faisabilité.
L'étude de faisabilité visait à prouver que
les choix techniques et économiques
sont viables (c'est à dire faisables) et qu'ils sont les
meilleurs (c'est à dire
optimaux). Dans le cas contraire, l'étude doit proposer
des solutions mieux adaptées ou recommander purement et simplement
l'abandon du projet. Les paramètres
sommairement estimés lors de l'étude
d'identification doivent être justifiés.
Cette phase a donc été constituée
essentiellement des opérations préalables à la
définition d'une tranche prioritaire en concertation avec la Mairie de
Ouagadougou et les principaux partenaires, des ébauches de
recommandation sur le montage institutionnel et financier. Elle s'est
déroulée du 24 septembre au 10 Novembre 1996, date de remise du
rapport intitulé : « Equipements publics Marchands, Programme
Prioritaire (Groupe huit) ».
Le déroulement de la mission aurait été la
suivante :
1ère semaine : (1) L'équipe aurait dans un
premier temps procédée à la définition d'une
première liste des sites prioritaires selon les critères retenus
pour cette sélection, (2) Elle a ensuite interviewer le Maire Central et
les Maires d'Arrondissement, (3) avant d'aller visiter des équipements
et s'entretenir avec les délégués et les
représentants des commerçants, (4) Pour finir elle a
rencontré les principaux partenaires de l'administration.
2ème semaine : (1) L'équipe a
procédé à l'identification des sites à même
de faire partie de la première phase d'intervention (marchés,
gares routières, kiosques et parkings, (2) établi, un premier
chiffrage, (3) et, élaborer des orientations pour la mise en oeuvre et
la gestion.
Les résultats de la mission ont été
présentés aux différents partenaires, notamment à
la Mairie et à l'AFD, en octobre 1996. Une session du conseil s'est
tenue le 17 octobre 1996 pour statuer sur les conclusions de l'étude. La
lettre adressée par le Maire au principal bailleur de fonds ; l'AFD,
confirme l'approbation des travaux du bureau d'étude. « A l'issu de
l'examen de l'aide-mémoire déposé par lettre n°
1996/D/1856 du 07 octobre 1996 par le groupe huit, il apparaît que les
conclusions de l'étude n'appellent pas de notre part, de réserve
majeure, tant en ce qui concerne l'identification des sites à retenir en
phase prioritaire que pour les orientations envisageables en matière de
mise en oeuvre du programme et de gestion ultérieure des
équipements concernés. »
On peut noter comme principal résultat, que le programme
est conçu comme l'amorce devant générer à la ville
des moyens de financement, d'où les stratégies suivantes :
· identifier et financer dans une première phase des
investissements marchands susceptibles de générer des
recettes;
· constituer avec l'aide de ces recettes un fonds
d'investissement pour financer les équipements non pris en compte par le
programme prioritaire.
Le champ d'intervention du projet devait porter sur 11 sites
:
- Les marchés de Baskuy, Sankariaré, Paag-La-Yiri,
Nabi Yaar, Waogd Nab Yaar.
-
Il faut citer en plus le marché de Zabré-Daaga
non financé par le Programme mais réalisé dans la
première phase du projet en vue de désengorger le Marché
Central ;
- Les boutiques de rue de la Maison du Peuple, de la rue des
Ecoles et de l'hôpital Yalgado ;
- Les parkings de la Maison du Peuple et de l'hôpital
Yalgado ;
- Et la gare de l'Est.
L'approbation rapide des résultats par le conseil
municipal a permis au bailleur de fonds qu'est l'AFD d'entamer les
études d'évaluation. Ces évaluations auraient pris au
moins une année puisque la convention de financement entre la Mairie et
l'AFD a été signée en1997. L'étude
d'évaluation permet de répondre aux questions suivantes:
Faut-il abandonner le projet ? Faut-il retarder sa
décision ? Faut-il reprendre l'étude de faisabilité ?
Faut-il financer le projet sous sa forme actuelle ou financer une variante du
projet ?
L'accord du bailleur de fonds entraîne la
réalisation de l'avant projet d'exécution
Cette deuxième phase consacrée aux études
d'avant projet d'exécution fut conduite par le groupe SCO/ IROKO/BERD
L'étude de l'avant projet d'exécution,
prépare la réalisation du projet : spécification
détaillée des moyens de toute nature à mettre en oeuvre,
évaluation, plus précise de leur coût, (d'autant que les
délais entre l'étude de faisabilité et le projet
d'exécution peut avoir entraîné des hausses de prix
significatives prévues ou imprévues). L'étude de l'avant
projet d'exécution doit s'accompagner d'un planning
détaillé de la réalisation des travaux en s'appuyant le
cas échéant sur un schéma d'ordonnancement.
Elle comprend enfin la préparation et le lancement de
dossiers d'appel d'offre (ou la préparation d'un cahier de charges s'il
s'agit d'un contrat de gré à gré), le dépouillement
des appels d'offre ainsi que le choix des entrepreneurs.
Enfin, une troisième et dernière phase fut
réservée à la préparation d'un dossier de
consultation des entreprises (DCE) pour les aménagements
complémentaire du marché RoodWooko. Cette tâche fut par
conduite par le bureau d'étude français groupe huit.
Ces aménagements ne seront pas réalisés,
à cause notamment du refus des commerçants de libérer les
lieux.
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