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L'application par les juridictions répressives internationales de l'article 3 commun aux conventions de Genève et du protocole additionnel II auxdites conventions: cas du tribunal pénal international pour le Rwanda

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par Jean Baptiste UWIHOREYE MUKARAGE
Universite Nationale du Rwanda - Licence en Droit 2006
  

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4. Hypothèses du travail

Dans la conception et la réalisation de ce travail, nous avons été guidé par les hypothèses suivantes :

- Devant le TPIR, c'est l'article 4 du Statut qui porte incrimination des violations de l'article 3 commun aux Conventions de Genève et du Protocole additionnel II ;

- Jusqu'à présent le TPIR a retenu la responsabilité pénale d'un petit nombre d'accusés pour violations de l'article 3 commun aux Conventions de Genève et du Protocole additionnel II et par conséquent le bilan de la répression dans ce domaine n'est pas satisfaisant ;

- Cette insuffisance de répression est constatée dans plusieurs jugements et est le produit de divers facteurs, notamment la superposition des crimes relevant de sa compétence et l'approche restrictive adoptée dans l'appréciation du lien de connexité entre le conflit et les violations.

5. Méthodes et techniques utilisées

Afin d'atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés dans ce travail, nous avons eu recours aux méthodes suivantes :

- La méthode exégétique :

Cette méthode nous a aidé à interpréter et à analyser les dispositions du Statut et du Règlement de procédure et de preuves applicables devant le TPIR en rapport avec le sujet. Par cette méthode, nous avons également recherché et analysé la doctrine, les publications des juristes, les dispositions des Conventions internationales. De plus, la jurisprudence du TPIR a été exploitée en vue d'étayer la matière traitée et de trouver la source des idées avancées dans notre travail ;

- La méthode comparative :

Elle nous a permis de rapprocher les cas de répression d'autres tragédies humaines, figurant dans l'histoire de l'humanité, similaires à celle qu'a connue le Rwanda. Dans ce cadre nous nous sommes servi de la jurisprudence des autres juridictions pénales internationales pour mieux éclaircir la matière et pour justifier les recommandations que nous avons formulées.

- La technique d'interview directe :

L'interview directe est celle dont les questions visent à savoir directement ce que les sujets pensent, savent, font ou désirent18(*).

Cette technique nous a permis de collecter les points de vues de certains juristes notamment les conseillers juridiques et les magistrats qui travaillent au sein du TPIR.

6. Délimitation du sujet

Pour être précis et concis, une délimitation du sujet dans tous les sens s'avère nécessaire. Notre thème s'intitule : « L'application par les juridictions répressives internationales de l'article 3 commun aux Conventions de Genève et du Protocole additionnel II auxdites Conventions: Cas du Tribunal Pénal International pour le Rwanda ».

Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes basés principalement sur la pratique du TPIR en la matière. Toutefois, référence est faite aussi à la jurisprudence du TPIY et des autres juridictions pénales internationales, ceci dans le cadre de l'analyse comparative et non pas pour effectuer une analyse profonde et systématique de la pratique de ces juridictions en matière des violations de l'article 3 commun aux Conventions de Genève et du Protocole additionnel II.

Etant donné que l'article 3 commun et le Protocole additionnel II prévoient beaucoup de violations et qu'il n'est pas facile d'analyser chacune d'elles au cours de la présente étude, seules les violations déférées devant le TPIR en application desdits textes légaux retiendront notre attention.

Enfin, du fait que notre sujet doit être limité dans le temps et dans l'espace, notre étude s'étend sur les violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire rwandais et celui des Etats voisins entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994.

* 18 R. BARINDA, Cours d'initiation au travail de recherche scientifique, note de cours, Kigali, ULK, Faculté de droit, 1999-2000, p. 15.

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