Tresorerie des banques commerciales et dynamique inflationniste en RDC, de 2005-2010( Télécharger le fichier original )par Ephrem ALAKINI MUHIGIRWA Institut superieur de commerce, isc- Goma - 2010 |
2.16. La lutte contre blanchimentLe blanchiment désigne le processus consistant à réinjecter dans l'économie légale les produits de trafics illégaux.40(*) Le système financier, comme de système bancaire est utilisé pour recycler l'argent « sale ». Ces fonds sont d'abords insérés dans les circuits financiers « placement » ou « prélavage » par le biais de dépôts bancaires, d'achat de devises, de bons de caisse, d'instruments financiers, ils sont ensuite convertis en « lavage ». L'objectif de la manoeuvre étant d'occulter l'origine de fonds en brouillant les pistes par une série de transactions financières. Ils sont enfin réintégrés « recyclage » en investissements divers, conférant aux fonds une apparence de légalité. Le développement des marchés financiers, leurs globalisations, la diversification des instruments financiers sont autant d'évaluations mises à profit par les trafiquants.41(*) Cette lutte a d'abord pris la forme de convention internationale. Le système repose sur l'association des organismes financiers à l'effort de traquer du blanchiment mené par des structures créées à cet effet comme trafic financier. Il résulte de ces dispositions, que les établissements ont l'obligation de déclarer toute somme et prévenir du trafic de stupéfiants ou de l'activité d'organisation criminelle ainsi que toutes spéculations portant sur de telles sommes ; qu'ils ont aussi l'obligation de déclarer les sommes ou opérations qui, sans justifier directement ce soupçon justifient néanmoins une déclaration dès lors qu'elles se présentent dans des conditions inhabituelles de complexité et ne paraissent pas avoir de justification économique et que l'établissement, après s'être renseigné, n'a pu déterminer leur origine ou leur destination.42(*) En conclusion, c'est qui est important à souligner, c'est le fait que le budget de l'Etat est souvent en déséquilibre. Ce qui amène, l'Etat à rechercher des moyens à l'extérieur pour ces déficits (aides, emprunts, planches à billet). Pour une justification comptable c'est-à-dire que le budget est le moyen par excellent de contrôler s'il y a équilibre entre les recettes escomptées et les dépenses projetées. En cas d'excèdent de crédit de dépenses, ce déséquilibre comptable ne met pas en danger l'équilibre économique général du pays. a) La stabilité de la demande de monnaie selon Milton FriedmanLes déterminants de la demande de monnaie sont plus complexes que dans la théorie de Fisher. Cette demande est sujette à des variations à court terme en fonction d'éléments conjoncturels. Dans sa présentation, Milton Friedman s'appuie sur une reformulation de la fonction de demande de monnaie. Selon lui, cette demande dépend de différentes variables. 1. elle évolue positivement en fonction du revenu permanent : celle-ci représente la projection à long terme du revenu ou richesse humaine ; 2. elle est négativement liée au coût d'opportunité de détention de la monnaie, mesuré par les rendements obtenus sur les placements effectués en actifs financiers ; 3. cette demande sera d'autant plus forte que des politiques discrétionnaires sont conduites par les pouvoirs publics et que les agents économiques anticipent une hausse du niveau des prix. Tout va dépendre ensuite de la réaction des autorités monétaires en matière d'offre de monnaie. Celles-ci peuvent répondre à la demande, valider les anticipations à la hausse et favoriser ainsi le dérapage des prix. L'action discrétionnaire de la Banque Centrale est, de la sorte, à l'origine de perturbations sur les prix. Dans ses travaux sur l'histoire monétaire des Etats-Unis, réalisés avec Anna SCHUETZ, il relève une forte corrélation entre les variations de la croissance des agrégats monétaires M1 et M2 et l'indice implicite du niveau général des prix pour la période de 1875 à 1960. * 40 C. CUTAJAR, Prévention et répression du blanchiment d'argent : bien et préconisation à l'aube de la 3ème directive, Bulletin Joly Bourse, Septembre - Octobre 2001, p. 563. * 41 J.P. DESHANEL et D. GAILLARDOT, où est-on du blanchiment des capitaux, de sa prévention et de sa répression ? éd. Banque, 1999, p.159. * 42 T. BONNEAU et alii, Droit des marchés financiers, éd. Economica, Paris, 2002, p. 332. |
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