Chapitre II : Analyses et interprétations des
résultats
Notre travail se focalise sur l'évolution des
différentes données de la période allant de 2000 à
2009.
S ur cette période, il sera principalement
analysé les recettes fiscales, la masse salariale. Aussi sera t-il
question d'apprécier l'évolution du Produit Intérieur Brut
(PIB) et les autres recettes d'une manière générale.
Pour ces analyses, c'est la méthode des tendances des
différentes variables qui seront appréciées à
travers leur évolution sur la période. Aussi, des croisements
statiques vont permettre d'établir la corrélation entre certaines
variables.
Tout ceci sera appuyé par des graphiques illustratifs des
évolutions tendancielle Les analyses donneront lieu à des
interprétations
2-1 Analyse de l'évolution des recettes et de la
masse salariale de la Côte
d'Ivoire
2-1-1 Evolution de la contribution des recettes fiscales au
PIB
Source : Données du DPF, Groupe 3, 2010
Conformément à l'un des critères de
convergence de l'UEMOA, le taux de pression fiscale doit être
supérieur ou égal à 17%. On pourrait affirmer que des
efforts importants ont été faits pour l'atteinte de cet objectif.
En effet, on est passé d'un taux de pression fiscale de 14,5% en 2000
à un taux de pression fiscale de 17,3%. Cela serait tributaires sans
doute de l'ensemble de mesures prises dans le cadre de
l'assainissement des finances publiques. Par exemple, cette
évolution est en partie due à l'application d'une nouvelle
classification des recettes pétrolières.
2-1-2 Evolution des recettes totales et les recettes
fiscales
Source : Données du DPF, Groupe 3,2010
Les recettes totales (hors dons) et les recettes fiscales ont
évolué de façon monotone. Cette allure est marquée
par une croissance stable durant la période 2000 à 2009. Les
recettes fiscales, après une légère baisse
constatée en 2002 et 2003, elles se sont stabilisées dans une
tendance haussière durant le reste de la période. Elles sont
passées de 1237 milliards de FCFA en 2000 à 2 145 milliards de
FCFA en 2009, soit un taux de croissance de 5,65%.
Aussi, convient-il de remarquer que les recettes croissent
à rythme plus élevé que celui spécifique des
recettes fiscales. En effet, le taux de croissance des recettes totales est
de 5,7% tandis que celui des recettes fiscales se situe à 5,1% sur la
évolution des recettes totales et les recettes
fiscales
période.
2-1-3 L'évolution des composantes des recettes
fiscales
Source : Données du DPF, Groupe 3,2010
Le graphique ci-dessus montre que toutes ses composantes des
recettes fiscales à l'exception des recettes fiscales sur les
exportations, ont enregistré globalement une croissance stable durant la
période. Cependant, il faut remarquer que la période 2003- 2005
se particularise par une situation quasi stationnaire des différentes
composantes. Cela pourrait s'expliquer par la situation sociopolitique. Cette
situation de crise ne permettait pas le recouvrement des recettes dans les
zones gouvernementales. C'est également la conséquence de la
baisse des activités économiques, notamment marquée par la
fermeture des nombreuses PME/PMI suite par les départs de nombreux
investisseurs étrangers de fait de la crise sociopolitique que traverse
la Côte d'Ivoire.
Concernant les recettes fiscales sur les exportations,
après un pic remarquable de 316 milliards de FCFA en 2004, elles
connaissent globalement une baisse jusqu'en
Bens et services
2009 (les recettes fiscales sur les exportations sont 266,1
milliards de FCFA en
imorations
2009). Ce qui traduit la baisse des exportations des
dernières années.
En somme, on constate que les impôts sur les importations
représentent la composante qui mobilise plus de recettes suivie des
impôts directs.
2000 2001 202 2003 2004 205 2006 2007 2008 2009
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