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Le concept de développement durable : le cas de l'Afrique subsaharienne

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par Vincent Thierry BOUANGUI
Université de Reims Champagne - Ardenne - Diplôme d'étude approndie 1995
  

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PARAGRAPHE II: LA CONFERENCE DE RIO DE JANEIRO

L'idée de la tenue de la conférence mondiale sur le thème de l'environnement et développement était contenue dans le rapport BRUNDTLAND.

Il n'est pas question ici de montrer les enjeux de la conférence qui sont d'ailleurs innombrables. Nous tâcherons de montrer comment à travers elle l'Afrique est arrivée à faire sien l'impératif de développement durable, principale recommandation de la conférence.

Il faut d'abord rappeler que la tenue de cette conférence avait au départ rencontré l'hostilité des Etats en développement qui préconisaient que soit organisée, au contraire, une conférence mondiale simplement centrée sur le thème de développement. Cette position a été fléchie au fil des débats, notamment lorsque ces pays ont ressenti tout intérêt qu'ils pouvaient tirer de cette conférence et en particulier l'opportunité d'obtenir des financements nouveaux et additionnels en faveur d'objectifs environnementaux. C'est principalement pour cette raison qu'ils ont répondu massivement à la convocation de la conférence de Rio. En outre, la conférence a battu le record de participation au haut sommet, soit 105 pays représentés par leurs chefs d'Etat ou de gouvernement sur un total de 182.

A- L'ADHESION PAR LA PARTICIPATION

L'Afrique faiblement représentée pendant la tenue des travaux préparatoires de la conférence pour des raisons budgétaires et d'organisation s'est sentie pendant la grande "messe" comme le parent pauvre de l'événement. En effet, dans le fond, les thèmes à l'ordre du jour ne la concernaient qu'indirectement: l'effet de serre, la déforestation tropicale, la biodiversité et le développement durable. Les questions de la famine, de la sécheresse, de la désertification et des ressources en eau potable qui constituent la priorité en Afrique au sud du Sahara n'étaient pas suffisamment abordées.

Ce sentiment de laissé-pour-compte qu'elle a ressenti a produit en elle un effet d'électrochoc ayant abouti à une volonté de s'imposer afin de marquer sa présence. L'exigence d'une convention internationale sur la désertification était donc la forme absolue pour les Africains de marquer cette présence. Ce sujet, considéré et traité au départ de la négociation de la CNUED comme un thème à caractère essentiellement technique a constitué un élément fondamental du compromis politique global de la conférence, en ce sens que les Etats africains ont fait de l'acceptation de principe de cette convention par tous les participants à la conférence, une condition de leur accord aux autres points à l'ordre du jour. Ainsi, tous les Etats favorables aux conventions sur la biodiversité, sur la forêt, et sur les climats ne pouvaient que se plier devant l'exigence africaine qui, outre les motivations financières (financement prioritaire par le FEM des conventions internationales, ce qui profiterait à l'Afrique) se fonde sur la réalité quotidienne: la persistance et même l'aggravation du phénomène de désertification.

puisse dire à propos de l'adhésion de l'Afrique aux autres valeurs défendues par la conférence: conventions sur le changement climatique, sur la protection de la biodiversité et la déclaration de Rio sur la forêt.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote