2. HYPOTHESES
En guise de réponses anticipées et provisoires
aux interrogations posées plus haut, nous pouvons dire en premier lieu,
que l'orientation sectorielle de l'aide française affectée
à ces deux pays pour ces quatre secteurs, se caractérise depuis
1990 par une maigreur notoire des fonds qui y sont alloués, en
dépit de quelques infimes disparités, qui peuvent exister entre
l'aide française affectée au Cameroun et celle accordée
au Gabon dans ces dits secteurs.
En second lieu, c'est une aide, vu la modicité des
fonds qui y sont affectés, qui a eu un effet positif assez
minoré sur l'amélioration des conditions de vie de ces deux pays
aux seins de ces dits domaines.
3. CHAMPS D'OBSERVATION ET NIVEAUX D'EXPLICATION
Dans le cadre de ce travail, il est indispensable de
préciser à quel niveau s'effectuera notre démonstration.
Tout d'abord, il s'agit de circonscrire notre champ d'observation en
matière d'aide. De manière générale, la notion
d'aide au développement renvoie principalement à trois
composantes : l'aide bilatérale (d'Etat à Etat) ; l'aide
multilatérale (octroyée principalement par les Institutions
Financières Internationales (I.F.I) et d'autres organismes
internationaux) ; l'aide privée (octroyée principalement par les
Organisations Non Gouvernementales).
La première composante de l'aide retiendra ici notre
attention, car elle constitue encore jusqu'à l'heure actuelle, la plus
grande partie en termes de pourcentage du volume global de l'aide
internationale, fournie par la France à ces deux pays. Il s'agira donc
d'observer uniquement l'APD bilatérale de la France accordée au
Cameroun et au Gabon, au sein de certains nombres de secteurs.
S'agissant des niveaux d'explication, notre choix a
été porté sur quatre secteurs : La santé,
l'éducation, la distribution en eau et l'agriculture. Il est question
dans le cadre de ce travail, d'observer l'évolution de l'aide
bilatérale française affectée à ces quatre
secteurs, au Cameroun et au Gabon pendant une période bien
déterminée. Ce choix s'expliquerait par le fait que, ces secteurs
constituent à notre avis des champs clés, névralgiques
pour lesquels, une amélioration substantielle des conditions de vie des
populations camerounaise et gabonaise dans ces derniers s'impose, comme garant
du bien- être leur assurant par la même occasion un meilleur
épanouissement. En plus, ces secteurs figurent parmi les
premières priorités d'affectation sectorielle présentes
dans le discours de la France, portant sur sa politique d'allocation de l'aide
au développement.
|