4. QUESTIONS DE METHODE
Pour aboutir à la vérification de nos
hypothèses, nous aurons recours à la démarche historique
et à la démarche comparative.
La première, consiste en s'appuyant sur un temps,
peut-être artificiellement reconstruit, à assurer cependant une
continuité, une trame aux phénomènes (Gratwitz, 2001 :
422). Elle procède ainsi, au regard de ce qui précède,
à une analyse diachronique des faits et des évènements.
La seconde quand à elle, selon Gazibo (2006), consiste
à rendre compte des similarités et de différences
observées entre les phénomènes, et dont l'objectif
général d'après Przeworski (1987) est de comprendre le
phénomène observé.
Toutefois, pour mener à bien son travail,
l'impératif de parcimonie tel que préconisé par Blondel
(1994) est indispensable au comparatiste. Ce dernier doit, selon lui, se
concentrer sur un petit nombre de variables-clé, et qu'il doit chercher
constamment à découvrir des charnières, qui lui permettent
d'ouvrir et de fermer un certain nombre de grandes portes (Blondel, 1994 : 12).
La démarche comparative a donc pour ambition, de trouver des
régularités et des exceptions en confrontant plusieurs cas entre
eux.
Dans le cadre du présent travail,
l'opérationnalisation de ces deux démarches intellectuelles
consistera à une sélection des variables - clés, qui ne
sont autres que les quatre secteurs d'affectation de l'aide française au
Cameroun et au Gabon. Puis procéder, par le biais d'une revue
temporelle de l'aide française affectée à ces derniers,
à une étude comparative entre l'aide française
octroyée au Cameroun et au Gabon dès 1990. Afin de pouvoir
dégager des lois générales, qui dans le cadre de ce
travail sont le constat de la modicité significative des fonds
alloués par la France à ces secteurs, pendant près de dix
sept ans ; et de l'incidence minorée, que celle-ci a pu avoir sur
l'amélioration des conditions de vie de ces deux pays dans ces domaines
sus étudiés. Aussi des disparités éventuelles, qui
pourraient exister entre l'aide française allouée à ces
différents secteurs au Cameroun et au Gabon.
Instruments de la recherche
Comme instrument de recherche, nous aurons recours à
une analyse documentaire de type historique qui nous permettra, à partir
d'une revue des séries statistiques fournies par des organismes
institutionnels, officiellement reconnus comme fiables (CAD, OCDE, PNUD, FAO,
UNESCO,...) de collecter des données chiffrées, s'agissant de
l'APD française allouée dans les quatre secteurs sus-
évoqués au Cameroun et au Gabon de 1990 à 2005. Afin
d'établir des tendances sur la politique d'allocation sectorielle de la
France à ces deux pays pendant près de seize ans.
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