Les applicateurs intracavitaires abritent les sources
radioactives et sont insérés dans l'utérus et le vagin,
ils incluent une sonde utérine (tandem) et des capsules vaginales
(colpostats ou ovoïdes) développées par des chercheurs
français [14].
Les applicateurs les plus fréquemment
utilisés sont les applicateurs standards métalliques de Fletcher
Suit-Delcos (1953) du système de Manchester (figure 2), pour leurs
aptitudes de réduction de la dose au niveau de la vessie et du rectum,
pour leurs optimisations de la distribution de la dose et aussi pour leurs
longues durées d'utilisation (stérilisables). Cependant, ils
restent très rigides, ce qui provoque un certain inconfort de la
patiente.
Le deuxième type d'applicateurs les plus
utilisés, sont les applicateurs plastiques de Delouche (figure 2), ils
sont disponibles en trois tailles différentes, souples (confortables) et
jetables.
Le troisième type d'applicateurs, sont les
applicateurs personnalisés (moulés) de Chassagne et Pierquin
(figure 2), ils sont très adaptés à la
géométrie du col de l'utérus.
Figure 2 : Différents applicateurs
utilisés dans la curiethérapie intracavitaire
[16] ; de gauche
à droite : applicateur de Fletcher Suit-Delcos du système
de
Manchester, applicateur plastique de Delouche, applicateur
personnalisé (moulé)
de Chassagne et
Pierquin.
1.1.2.2.c.3. Projecteur de sources [15]
La position des sources est un paramètre
physique fondamental dans la précision de la dose délivrée
en curiethérapie. Les projecteurs de source (figure 3) jouent ainsi un
rôle essentiel dans ce domaine, outre celui lié à la
radioprotection qu'ils assurent.
Figure 3 : Projecteur de sources de
Césium-137 (type Curietron) [16].
La technologie des projecteurs de source permet
actuellement d'assurer ces fonctions. En effet, ils comportent, un câble
avec une source fictive, qui permet de mimer les différents pas de la
source radioactive lors de l'application telle qu'elle est réellement
effectuée. Ces systèmes sont liés à un
système de dosimétrie propre au constructeur, mais une
programmation manuelle est également possible à partir de la
console (figure 4).
Figure 4 : Console de programmation de chaque canal
de source [16].
D'une façon générale, tous ces
projecteurs présentent : un système de détection de la
position de des sources, un système de transfert des sources (figure 5),
une minuterie associée à chaque canal. Pour des raisons
évidentes de radioprotection, ils possèdent par ailleurs une
batterie, un système de rentrée d'urgence des sources
radioactives et des dispositifs de voyants lumineux permettant de
vérifier l'état du projecteur et la situation des sources
radioactives. Tous ces projecteurs comportent deux conteneurs de stockage : un
permanent et un temporaire.
Figure 5 : Système de transfert des sources
(gaines de transfert) [16].
1.1.2.2.d. Méthode d'acquisition des
données en curiethérapie gynécologique intracavitaire LDR
[17]
Lorsqu'il s'agit d'applications interstitielles
profondes ou intracavitaires, il est indispensable de faire un repérage
radiographique.
La région de l'application doit être
radiographiée avec deux clichés orthogonaux. Dans la mesure du
possible on s'arrangera pour tourner le tube autour du patient.
Deux techniques sont à l'heure actuelle, les plus
utilisées : 1.1.2.2.d.1. Technique de deux films orthogonaux
L'utilisation d'un box spécial pour le
repérage radiographique, qui permet d'assurer l'orthogonalité du
deux films, de calculer le facteur d'agrandissement et de tenir compte de la
divergence du faisceau et des défauts de centrage
éventuels.
Des repères plombés sont
positionnés sur la surface des faces du box, et leur positionnement doit
être connu par le programme de calcul de manière
précise.