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Dosimétrie en curiethérapie gynécologique au 137cs : intercomparaison système de Manchester et ICRU 38

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par Mustapha LAOUES
Université Saad DAHLAB de Blida - Master 2011
  

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1.1.2.2. La curiethérapie ou « brachytherapy »

La curiethérapie est une des plus anciennes applications de la radioactivité à usage thérapeutique. Contrairement à la radiothérapie externe, elle consiste à mettre en place, de façon temporaire ou permanente, des sources radioactives naturelles ou artificielles au contact direct de la zone à traiter. Ces sources émettent des rayonnements qui détruisent les cellules cancéreuses. La dose de rayonnement décroît très vite au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la source radioactive, elle est donc très forte au niveau de la zone à traiter et diminue au niveau des tissus sains [4, 5, 6].

1.1.2.2.a. Différentes modalités de traitement par curiethérapie

Les éléments radioactifs les plus souvent utilisés lors d'une curiethérapie sont l'iridium-192, le césium-137 et l'iode-125 qui ont remplacé le radium-226. Ces sources peuvent se présenter sous forme de grains, de fils ou de micro sources en fonction de la nature du radioélément [2, 9].

Les sources radioactives peuvent être implantées de différentes façons dans le corps :

· Soient elles sont placées dans des aiguilles ou tubes plastiques implantés à l'intérieur même de la tumeur (peau, lèvre, sein, langue, anus, prostate, etc.) ; on parle de curiethérapie interstitielle ou endocuriethérapie [8, 10] ;

· Soient elles sont insérées dans un applicateur spécial qui est introduit dans une cavité naturelle du corps (comme le vagin ou le col de l'utérus) au contact de la lésion à traiter ; on parle de plésiocuriethérapie ;

On distingue deux techniques de plésiocuriethérapie [6] :

· Endocavitaire ou intracavitaire, pour traiter certains cancers gynécologiques comme le cancer du vagin ou de l'utérus.

· Endoluminale, comme la curiethérapie endobronchique ou endooesophagienne.

· soient elles sont laissées à demeure dans les tissus comme des grains (l'iode125) ; on parle d'implants permanents [6].

Dans la majorité des cas, les sources sont implantées dans l'organisme de façon temporaire. C'est la technique d'implants temporaires, qui utilise des fils d'iridium192, micro source d'iridium-192 ou source de césium-137. Ces sources sont laissées en place de quelques minutes à quelques jours, puis retirées selon le débit de dose [3].

1.1.2.2.b. Classification du type de curiethérapie selon le débit de dose

Durant le temps pendant lequel les sources radioactives restent à l'intérieur du patient, l'irradiation est continue. Le débit de cette irradiation est défini par le rapport entre la dose délivrée et la durée de la curiethérapie [8].

On distingue ainsi (tableau 1) :

- Curiethérapie à bas débit de dose (LDR) << Low Dose Rate >> de 0,4 à 2 Gy/heure,

- Curiethérapie à moyen débit de dose (MDR) << Medium Dose Rate >> de 2 à 12 Gy/heure et ;

- Curiethérapie à haut débit de dose (HDR) << High Dose Rate >> supérieur à 12 Gy/heure.

La curiethérapie à débit de dose pulsée (PDR) << Pulse Dose Rate >> consiste en la simulation de curiethérapie LDR avec la curiethérapie MDR, la délivrance du traitement se fait par pulse de quelques minutes toutes les heures [8, 10].

Débit de
dose

Sources
radioactives
utilisées

Type
d'implants

Exemples
d'organes
traités

Hospitalisation

Curiethérapie
LDR

Iode-125

Permanents

Prostate

Le plus souvent un à deux
jours, pour la mise en
place des implants.

 

Temporaires

Col de l'utérus

En chambre protégée
quelques jours

Curiethérapie
PDR

Iridium-192

Temporaires

Col de l'utérus
Prostate

En chambre protégée
quelques jours.

Curiethérapie
HDR

Iridium-192
Ou
Cobalt-60

Temporaires

Bronches
OEsophage
Prostate

Hospitalisation de courte
durée, réalisée dans une
salle de traitement
protégée.

 

Tableau 1 : Classification de type curiethérapie selon débit de dose [11, 12].

1.1.2.2.c. Equipement utilisé en curiethérapie gynécologique intracavitaire LDR 1.1.2.2.c.1. Sources

Le Cs-137 a été découvert à la fin des années 1930 par Glenn Seaborg et Margaret Melhase. Il a été introduit en premier pour remplacer le Radium-226 en curiethérapie intracavitaire pour les tumeurs gynécologiques et ensuite pour les traitements interstitiels. Les principaux avantages de Cs-137 sont l'absence des produits gazeux toxiques par rapport au Ra-226, la longue demi-vie de 30.07 années ; quand on compare à le demi-vie de 5.27 années pour le Cobalt-60, le Cs-137 permet l'usage clinique sur une longue période de temps avant que le remplacement ne soit nécessaire. Les coûts de production des sources de Cs-137 sont également inférieurs à ceux du Ra-226 et du Co-60.

Figure 1 : Désintégration ~- du Cs-137 avec les énergies [13].

La désintégration du Cs-137 se fait principalement (94.4%), comme une désintégration f3- au second état excité du Barium-137 (figure 1) ; où la désexcitation du Ba-137 vers son état fondamental se produit à 90% par une émission d'un rayon gamma d'énergie de 0.662 MeV.

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