Le système de Manchester spécifie la
dose à deux points : le point A et le point B, il évalue
également la dose aux OAR comme les points vessie et rectum. La
durée de l'implant est basée sur le taux de la dose reçue
par un point, dit point A qui est localisé à 2 centimètres
supérieur à l'os cervical et 2 centimètres latéral
au canal cervical. Un autre point, dit point B est défini
latéralement à 3 centimètre du point A (figure
11).
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I17.png)
Figure 11 : Points A et B de Manchester (applicateur
de Fletcher) [21].
La technique de Manchester classique a
été basée sur l'utilisation d'une sonde
intrautérine avec deux longueurs standard de 4 centimètres et 6
centimètres ou une de longueur de 3.5 centimètres, et deux
capsules ovoïdales vaginales de différentes diamètres de 2
centimètres, 2.5 centimètres, ou 3 centimètres. Cependant,
l'angle entre la sonde intra-utérine et les capsules vaginales est un
angle droit contrairement à la structure anatomique utérine ce
qui fait que cette technique est abandonnée.
La technique moderne de Manchester est physiquement
semblable à la technique classique. Les sondes intra-utérines ont
les mêmes longueurs fixes sauf qu'elles sont orientées de 40
degrés en rapport des capsules vaginales, qui ont gardé leurs
formes ovoïdales.
3.2.1. Points de référence de dose
3.2.1.1. Dose au point A
Définition du point A
Le point A, dit point A de Manchester, est
relativement défini sur le film orthogonal antérieur à
l'applicateur (figure 12). Il est localisé à 2 centimètres
de la mi-ligne de la source intra-utérin qui coupe les sources vaginales
en deux et à 2 centimètres de la tangente des sources vaginales
[21, 25].
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I18.png)
Figure 12 : Définition du point A de
Manchester (applicateur de Fletcher) [21].
Les concepts reliés aux points A de Manchester
ont été introduits dans les années 1934-1938. Depuis lors,
beaucoup modifications ont été présentées à
l'emplacement de ce point, ou au concept de ce point lui-même
[21].
Bien qu'il soit reconnu que le choix des points de
référence de dose est difficile à cause de la
décroissance de la dose autour des sources, le point A est
considéré comme un point de prescription de la dose pour la
curiethérapie intracavitaire du col de l'utérus. Cette
recommandation est justifiée par le fait que le point A est encore
utilisé pour la prescription de la dose dans une majorité de
centres dans le monde.
3.2.1.2. Dose au point B Définition du point
B
Le point B est défini à 5
centimètres de la mi-ligne de la source intra-utérine, c'est
à dire à 3 centimètres du point A (figure 13).
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I19.png)
Sources intra-utérines
Applicateur vaginal
Figure 13 : Définition du point B de
Manchester (applicateur de Fletcher) [21]. 3.2.2. Points de
référence des organes à risque
Les complications cliniques d'une
curiethérapie intracavitaire du cancer utérin les plus
fréquentes, résultantes d'une haute dose délivrée
aux portions du rectum et de vessie qui sont aux proximités des sources.
L'emplacement de l'applicateur par rapport au rectum et vessie est très
important pour garder la dose à ces structures critiques aussi basse que
possible. Généralement, le gynécologue écarte les
structures sensibles de l'applicateur à l'aide d'un coton chirurgical,
pour déplacer les structures sensibles loin des applicateurs et
immobilise tout mouvement de ce dernier.
Définition
Dans la curiethérapie du carcinome utérin,
les organes les plus exposés aux risques d'irradiation sont le rectum,
la vessie, l'intestin et la paroi vaginale.
3.2.2.1. Point de référence de la vessie
[21]
La détermination du point de
référence de la vessie, se fait en rapport avec un ballon rempli
de 7 cm3 d'un fluide radio-opaque, introduit au niveau de la vessie
(figure 14).
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I20.png)
Figure 14 : Détermination des points de
référence de la vessie et du rectum comme
proposé par
Chassagne et Horiot [21].
3.2.2.2. Point de référence du
rectum
Le point de référence d'estimation de
la dose rectale (rectal reference point) est dépendent de l'applicateur,
il est localisé à 5 millimètres derrière la paroi
vaginale postérieur sur une ligne (AP) «
AntéroPostérieur » sortie du milieu des sources vaginales
(figure 14) [21, 25].
3.2.3. Volumes de référence 3.2.3.1.
Volume à traiter
Le volume à traiter est le volume qui a la forme
d'une poire (figure 15), il doit recevoir au moins la dose prescrite par le
radiothérapeute [21].
3.2.3.2. Volume du point A [21] 3.2.3.2.a.
Définition
Le volume du point A est le volume compris par
l'isodose qui passe par le point A, ce volume est recommandé pour
rapporter le rapport entre les dimensions du volume à traiter et celles
du volume réel (figure 15).