La position des sources placées dans
l'appareil de chargement différé dite de (afterloading), peut
être déterminée avec l'autoradiographie. Les sources
doivent êtres placées avec exactitude, ce qui aide à la
prédétermination de la longueur de la sonde utérine
[14].
L'usage des marqueurs radiographiques
appropriés et la combinaison de l'image radiographique avec une
autoradiographie est une méthode appropriée pour vérifier
le positionnement des sources.
2.4. Contrôle des projecteurs de sources
[17]
Tous les projecteurs de sources utilisés en
curiethérapie doivent être :
· Utilisés sous la responsabilité de
personnes qualifiées ;
· Soumis à une maintenance périodique
à intervalles prédéterminés ;
· Vérifiés périodiquement par
l'utilisateur ;
· Utilisés pour des applications
cliniques bien définies, reposant sur une prescription de traitement en
utilisant des sources radioactives dont les caractéristiques
dosimétriques sont connues.
Projecteurs de source à bas débit de dose
:
La période des contrôles de projecteur peut
être établie comme suit :
· Avant chaque nouveau traitement :
> Test d'alimentation électrique ;
> Test des voyants d'indication du traitement
;
> Test du contact de porte ;
> Test du système de surveillance d'ambiance
;
> Test d'intégrité des canaux et gaines
;
> Disponibilité des instructions en cas
d'urgence ;
> A la fin du traitement, vérification du
stockage des sources en position de sécurité.
· Semestriel :
> Contrôle complet du projecteur.
· Annuel :
> Maintenance associée à un
contrôle complet du projecteur. 2.5. Contrôle des radiations
diffusées
Toutes les sources d'usage gynécologique, sont
éprouvées par frottis pour éviter toute fuite des
radiations.
Après l'implantation des sources dans le
patient, un contrôle des radiations diffusées doit être
exécuté autour de la salle du traitement [14]. Le niveau des
radiations devrait être mesuré et enregistré. Ces
radiations devraient être très basses, elles ne doivent pas
dépasser 0.01 mSv/h.
2.6. Contrôle du programme de calcul par
ordinateur [17]
La majorité des calculs de dose pour les
applications de curiethérapie font appel aux systèmes de
planification dosimétrique informatisée (TPS) « Treatment
Planning System ».
Les possibilités de l'informatique ne doivent pas
faire perdre de vue que des erreurs ont pu se glisser dans la chaine des
opérations qui a conduit au résultat.
Le contrôle est à réaliser
régulièrement et chaque fois qu'une modification intervient dans
le programme de calcul (nouvelle version, base de données,
etc.).
Le contrôle doit être effectué
à différents niveaux :
· Contrôle des périphériques
:
> Calcul des coordonnées de points de position
connue à partir d'un relevé au digitaliseur sortie sur papier
d'une grille de dimensions données.
· Contrôle géométrique de la
reconstruction :
> Utilisation d'un fantôme rigide comportant
des fils métalliques et/ou des points de repères à des
positions connue ;
> Calcul des longueurs des fils et des
coordonnées des points à partir des clichés.
· Validation du calcul des doses
> Définition d'une source ponctuelle ou
rectiligne d'activité donnée restant en place pendant un temps
déterminé ;
> Calcul de la dose à différentes
distances de cette source ;
> Comparaison à des données de la
littérature ou à des calculs manuels ; >
Addition des doses pour une association de plusieurs sources
;
> Position des isodoses par rapport aux points de
calcul.
2.7. Programme d'assurance de qualité
[14]
Toutes les installations de curiethérapie,
devraient avoir un programme de gestion de qualité, avec des objectifs
bien définis, pour assurer un bon traitement. Le programme devrait
inclure des procédures écrites, enregistrées et
documentées pour chaque traitement.
Les principales stations de ce programme sont
:
· Une directive écrite d'acquiescement de
traitement ;
· Une claire identification du patient
;
· Une documentation de traitement et un calcul
apparenté ;
· Une identification et évaluation de toute
déviation involontaire de la prescription.
Chapitre 3 : Systèmes de prescription de la dose
en curiethérapie intracavitaire 3.1. Introduction
La curiethérapie intracavitaire du carcinome
du col utérin est l'une des techniques thérapeutiques les plus
efficaces, cette efficacité due principalement à deux facteurs,
les conditions anatomiques qui permettent l'insertion des sources au contact du
volume à traiter, et aussi à cause du gradient de la dose d'une
manière que les hautes doses sont délivrées au volume
cible et que la dose se baisse rapidement avec la distance. Cela a deux
conséquences pratiques : un avantage en rapport avec la protection des
organes à risque, mais une difficulté dans le traitement des
extensions lésionnaires.
Cependant, la spécification de la dose est la
principale difficulté pour cette technique thérapeutique, pour
cela des nombreux systèmes ont été imaginés. Deux
principaux systèmes les plus communément utilisés sont le
système de Manchester (Paterson-Parker 1948) et les recommandations de
l'ICRU 38 « International Commission on Radiation Units and Measurements,
Report 38, 1985 ».