CONCLUSION
Nous voici au terme de notre étude où nous avons
tenté de vérifier l'application, en RD Congo, des règles
minima des Nations Unies relatives à la détention et aux mesures
alternatives de l'enfant en conflit avec la loi ; nous avons essayé
de faire ressortir la valeur de l'enfant et le niveau de respect de ces
instruments.
Nous avons ainsi examiné les différents aspects
de ces règles dans leurs structures, organisation, fonctionnement, et
nous en avons analysé les principales dispositions autant que le respect
de l'application de ces dernières dans notre pays au regard de quelques
textes légaux en vigueur en la matière. Alors que dans toutes les
décisions concernant les enfants, qu'elles soient le fait des
institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux
et autres, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être
une considération primordiale, nous avons pu constater de par cette
analyse que la législation en vigueur en RD Congo, concernant les
enfants, comporte d'une manière générale, des
insuffisances sur les questions intéressant particulièrement la
protection de l'enfant, étant donné notamment que plusieurs de
ses dispositions demeurent peu appropriées, peu adoptées voire
lacunaires au regard des règles minima des Nations Unies relatives
à la détention et aux mesures alternatives de l'enfant en conflit
avec la loi.
La mentalité collectiviste des congolais ne permet pas,
généralement, à l'enfant d'avoir une vie individuelle dans
la société, pouvant favoriser son épanouissement et son
développement. Ce dernier vit plutôt dans un environnement
où il est souvent traumatiser et qui, dans certaines situations et
circonstances, pourrait le pousser à la révolte pour la
quête de ses droits à la vie, avec risque de poser des actes
nuisibles et aux conséquences incalculables. Pourtant,
l'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas synonyme de
libertinage, mais plutôt l'éducation à exprimer ses
opinions.
Au terme de nos investigations, il y a lieu de savoir que sept
mineurs sont détenus à la prison de la Kassapa à
Lubumbashi dans la province du Katanga, depuis plusieurs mois sans jugement
pour des faits de droit commun. Ils n'ont jamais reçu de visite. Ils
mangent très difficilement et ne reçoivent pas de soins
médicaux.
En estimant n'avoir pas tout dit ni n'avoir rien dit en rapport
avec l'application des règles minima des Nations Unies relatives
à la détention et aux mesures alternatives de l'enfant en conflit
avec la loi en RD Congo, nous pensons que notre travail pourra porter tout soit
une contribution dans l'orientation d'autres chercheurs appelés à
aborder un tel sujet, qui a laissé en nous beaucoup de rancoeurs.
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