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Analyse des déterminants de la production des cultures vivrières au Bénin: cas du maà¯s et de l'igname

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par Nouta௠Rodrigue HONKPEHEDJI
Université nationale du Bénin - Ingénieur statisticien économiste 2009
  

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CRITIQUE, CONCLUSION GENERALE ET

RECOMMANDATION

En définitif, les erreurs sont homoscédastiques et non autocorrélées.

Le modèle et la méthode des moindre carrées généralisées utilisée pour faire les estimations peuvent être validés, au regard de tout ce qui précède.

5.2. Analyse et interprétation des résultats

5.2.1. Significativité des coefficients et vérification des hypothèses

5.2.1.1. Signe des coefficients

Toutes les variables explicatives présentent les signes attendus sauf la variable pluviométrie.

5.2.1.2. Significativité des coefficients

Sur l'ensemble des variables explicatives, seules la superficie emblavée et la population rurale ont une influence significative sur la production de l'igname au seuil de 10%.

Les raisons avancées pour expliquer la non significativité de la pluviométrie sur la production du maïs sont aussi valables pour le cas de l'igname.

Bien que le prix ne soit pas significatif, ce dernier évolue dans le même sens que la production de l'igname. Cela pourrait s'expliquer par le sentiment d'optimisme qui animerait les producteurs de l'igname suite à un changement du prix. Ce qui est totalement le contraire pour le cas du maïs.

5.2.1.3. Vérification des hypothèses

Toutes les hypothèses sont vérifiées à l'exception de la deuxième hypothèse.

 
 

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Réalisé et soutenu par Samson James Aimé AGBO et Rodrigue Noutaï HONKPEHEDJI

 
 
 

5.3. Comparaison de la valeur estimée de la production du modèle avec celle calculée par le MAEP

Pour faire cette comparaison, on a choisit au hasard une commune en l'occurrence, la commune de Tchaourou, pour ne pas surcharger le document.

Le graphique n °11 montre qu'il n'y a pas assez d'écart entre les valeurs estimées à partir du modèle et celles calculées par le MAEP, ce qui confirme l'efficacité du modèle.

Graphique n°11 : Evolution comparée de la production estimée avec celle calculée par le MAEP : Commune de Tchaourou

1

Production

12,5

10,5

1,5

13

12

11

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Année

log (prod estimé) log(prod MAEP)

Sources : Calcul des auteurs et données du MAEP, 2010.

 
 

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Réalisé et soutenu par Samson James Aimé AGBO et Rodrigue Noutaï HONKPEHEDJI

 
 
 

1. Critique de l'étude

L'étude présente nécessairement des limites. En effet, la présentation des variables explicatives n'est pas forcément exhaustive.

Il serait trop ambitieux de pouvoir tenir compte de toutes les variables que l'on peut soupçonner avoir des influences sur la production vivrière. Néanmoins nous regrettons le manque de certaines variables que nous jugeons importantes pour ce type d'étude. En effet, dans cette étude, nous n'avons pas tenu compte par exemple des intrants et du capital financier.

Il faut noter qu'actuellement, on ne dispose pas de données sur les quantités d'intrants tels que les engrais chimiques qui sont pourtant utilisés par plusieurs agriculteurs pour fertiliser les sols qui deviennent de plus en plus pauvres. De l'avis de spécialistes ou experts du domaine agricole au Bénin, l'usage des engrais n'influencerait pas trop la production agricole ; toutefois, cette hypothèse devra être testée.

Concernant le capital, on pense qu'il servirait essentiellement à acheter ou à louer les terres. Or, étant donné que l'agriculture béninoise est pratiquée par de petits paysans déjà propriétaires terriens, on a donc pas jugé utile de ne pas en tenir compte dans les modèles. Une hypothèse similaire a été faite sur la main d'oeuvre. En effet, on suppose que toute la population rurale est agricole, ce qui fait penser que la main d'oeuvre ne manquerait pas pour le secteur agricole; d'où sa non prise en compte dans les modèles.

 
 

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Réalisé et soutenu par Samson James Aimé AGBO et Rodrigue Noutaï HONKPEHEDJI

 
 
 

Il faut aussi ajouter que l'omission de ces variables découle du fait qu'il est quasiment impossible de trouver des données les concernant.

De plus, il faut dire qu'afin de tenir compte des réalités de chacune des communes du pays, il serait intéressant de mener cette étude avec des données spécifiques pour chacune commune. Ceci pourra permettre de cerner l'effet réel de la pluviométrie et des prix puisque dans ce cas, on tiendra compte uniquement de la pluviométrie et du prix des produits dans chaque commune ; On ne serait donc pas obligé de prendre le prix du marché le plus représentatif du département auquel appartient une commune donnée. Le raisonnement étant le même pour les données sur la pluviométrie.

Une autre limite est liée aux données utilisées, qui présentent des carences comme toutes collectes de données ; de plus les séries issues de cette collecte ne sont pas suffisamment longues pour caractériser rigoureusement la réalité béninoise.

Enfin, la dernière limite de notre étude est la relation que nous mettons entre la production et les variables explicatives. Rien ne prouve réellement que ce soit ce genre de relation qu'il faut. Mais qu'en même nous l'avons utilisé pour fixer les idées.

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