2. Conclusion générale et
recommandations
L'étude a l'avantage de s'inspirer de la
méthode des données de panel pour faire l'analyse des
déterminants de la production des cultures retenues, contrairement a
tout ce qui a été déjà fait dans le secteur
agricole jusque là.
De cette étude, il ressort que les prévisions
de la production vivrière faites à partir des données
sectorielles sont plus fiables car cette manière de
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faire tient compte de la spécificité des communes
et conduit à des résultats meilleurs.
Les résultats de cette étude varient d'une culture
à une autre tout comme d'une commune à une autre.
Au niveau des prix, les résultats n'ont pas conduit
aux effets escomptés. Ce résultat confirme que l'agriculture
vivrière béninoise n'est pas destinée à la
commercialisation. Il est même parfois apparu que le prix d'un produit
n'a pas un impact significatif sur sa propre production. Même si dans
quelques rares cas cet impact est significatif, il n'en demeure pas moins qu'il
soit en total désaccord avec les attentes.
L'effet le plus espéré reste celui de la
pluviométrie sur les cultures vivrières. Mais les
résultats obtenus sont très mitigés. En effet comme au
Togo et au Burkina-Faso, la pluviométrie n'a aucun effet significatif
sur la production.
Au vu de l'ensemble des résultats, il apparaît
aussi que la population est un facteur déterminant de la production
vivrière au Bénin. En effet, l'étude a montré que,
la production et la superficie emblavée augmentent avec la population,
reflétant ainsi l'impact de la forte demande intérieure en
consommation de produits vivriers, le caractère sous
développé de l'agriculture (faible mécanisation) et la
disponibilité de la main d'oeuvre qui provient essentiellement de la
force physique des paysans. De même, l'étude a
révélé aussi une relation positive entre la production
annuelle et la superficie emblavée. Un résultat réaliste
mais plus ou moins inquiétant est que les superficies emblavées
évoluent exagérément au fil des années; ceci pourra
engendrer d'autres conséquences sur le plan écologique, surtout
que les agriculteurs ne bénéficient pas des nouvelles techniques
de cultures qui
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permettent d'avoir de meilleurs rendements sans forcément
augmenter les superficies emblavées en fertilisant les sols.
Les interprétations précédentes ont
nécessairement des implications en matière de politique
économique pour une hausse de la production vivrière, donc pour
une mobilisation abondante de la production agricole à travers les
variables qui l'influencent positivement. Ainsi, pour promouvoir la production
vivrière ou pour élever la production agricole au Bénin,
les recommandations suivantes nous semblent pertinentes :
· Mener une étude sectorielle en considérant
les données séparément pour chaque commune ;
· Dépasser le cadre linéaire et essayer
d'autres formes de modèles pour se donner la latitude de choisir le
meilleur modèle ;
· Préserver l'environnement afin de ne pas
modifier le cycle pluviométrique qui peut avoir pour résultat une
mauvaise répartition du nombre de pluie (voire des inondations).
· réduire la pollution de l'atmosphère;
· Maintenir la part de la population rurale (ou
même à la hausse) et éviter que celle-ci se transforment en
population urbaine (des fois en «Zémidjans» par exemple).
Selon la projection de la population rurale et urbaine par la Direction des
Etudes Démographiques à l'INSAE l'effectif de la population
urbaine rattrapera celui de la population rurale en 2017. Après 2017 les
villes renfermeront un effectif plus important que celui des zones rurales. Il
est vrai que la scolarisation contribue au phénomène de
l'urbanisation mais l'Etat peut mettre en place une politique, afin de motiver
agriculteurs;
· Accroître les surfaces des terres
cultivées par la mécanisation agricole.
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