Chapitre VI :
Application à l'infection virale
L'objectif du présent chapitre est d'appliquer la
technique des cartes cognitives à un domaine réel qu'est
« l'infection virale » afin de tester la
fonctionnalité et l'efficacité de cet a méthode des cartes
cognitives sur le terrain et pour illustrer les phases de construction d'une
carte. On va voir dans ce chapitre :
Ø L'infection et l'infection virale.
Ø Construction et exploitation de la carte cognitive
« Infection virale ».
VI.1 : L'infection et
l'infection virale
Selon Larousse Médical
1.1 : Infectiologie
Ensemble de disciplines médicales consacrées
à l'étude des maladies infectieuses.
L'infectiologie comprend l'épidémiologie
(étude de la fréquence, de la répétition, du mode
de contagion) des maladies infectieuses, les symptômes
et l'évolution des infections, l'immunologie (étude des
relations hôte-agent infectieux), la thérapeutique curative et
préventive des infections, la pharmacologie des médicaments
anti-infectieux et l'hygiène.
La découverte des vaccins, puis celle des
antibiotiques, n'a pas réduit le champs d'action de
l'infectiologie : l'amélioration des techniques de détection
a permis la découverte de nouveaux agents infectieux (hépatite
C) : de nombreuses bactéries sont devenues résistantes aux
antibiotiques et de nombreux virus ont continué à se
répandre en l'absence de vaccination ou, par défaut de celle-ci,
en l'absence de traitement spécifique et, peut être, en raison
d'un déséquilibre dû à la régression de
certaines maladies bactériennes ; de nouvelles
épidémies ont fait leur apparition, accompagnant les changement
du mode de vie : modification des équilibres écologiques,
multiplication des voyages intercontinentaux, relations avec les animaux de
compagne, nouveaux matériaux pour les conduites d'adduction d'eau,
climatisation, tampons hygiénique ; les infections nosocomiales
(contractées à l'hôpital) et les traitement qui
détruisent volontairement les défenses immunitaires (greffes
d'organes, chimiothérapie et radiothérapie des cancers,
corticothérapie prolongée), entrainant l'apparition d'infections
opportunistes (causées par des germes ne s'attaquant qu'à des
organismes aux défenses immunitaires affaiblies), ont largement
étendu le domaine de l'infectiologie.
Le renouveau le plus actuel de cette discipline se manifeste
par de nouvelles techniques comme la biologie moléculaire, qui permet
une analyse approfondie de la structure des gènes des agents infectieux
et la mise au point de médicaments immunorégulateurs ou de
nouveaux vaccins, utilisant des molécules ou des virus recombinants. Le
premier vaccin antiparasitaire (contre la bilharziose) sera sans doute mis au
point dans un avenir proche.
1.2 : Infection
Invasion d'un organisme vivant par des micro-organismes
pathogènes (bactérie, virus, champignons, parasites).
Lors d'une infection, les micro-organismes pathogènes
agissent en se multipliant (virulence) et éventuellement en
sécrétant des toxines. Une infection peut être locale ou
généralisée, exogène (provoquée par des
germes provenant de l'environnement) ou endogène (germe issu de la
maladie lui-même).
1.2.1 : Causes
Une infection se développe lorsque les défenses
naturelles de l'organisme ne peuvent l'en empêcher ; c'est le
rapport entre la qualité des défenses immunitaires, plus ou moins
compromises pendant un temps variable, et le pouvoir pathogène, plus ou
moins marqué, du germe et de l'inoculum (nombre de germes infectants)
qui déterminent l'apparition ou non de la maladie infectieuse.
Une infection opportuniste est une infection due à un
micro-organisme ne provoquant pas de maladie chez le sujet bien portant mais
devenant pathogène à la faveur d'une immunosuppression
(altération des défenses immunitaires).
1.2.2 : Symptômes et signes
Une infection généralisée se traduit par
une fièvre plus ou moins élevée, des frissons et une
altération de l'état globale. Une infection locale engendre une
inflammation de la région infectée, qui se traduit par une
douleur, rougeur, un oedème, la formation des d'un abcès remplis
de pus (infection à germes pyogènes), parfois une
élévation de la température.
1.2.3 : Traitement et prévention
On allie un traitement spécifique
(antibactérien, antiviral, etc.) contre le micro-organisme en cause et
un traitement des symptômes (fièvre, douleurs) ; dans les
formes graves, une réanimation en service hospitalier peut être
nécessaire.
La prévention repose sur une bonne hygiène
(concernant les bactéries, les champignons, etc.) et sur la vaccination
contre certains micro-organismes (bactéries, virus).
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