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La protection des droits du débiteur saisi dans la réalisation de l'immeuble apporté en garantie d'une créance

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par Mahaman Rabiou OUMAROU
UFR/SJP de Ouagadougou - DESS en Droit des Affaires 2006
  

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SECTION III : L'hypothèque, une garantie perfectible

Diverses améliorations sont envisageables aussi bien au niveau de la constitution (Paragraphe I) qu'au niveau de la réalisation (Paragraphe II) afin de rendre l'hypothèque une sûreté beaucoup plus souple, plus adaptée et répondant aux intérêts respectifs des prêteurs et des emprunteurs.

Paragraphe I : Les améliorations relatives à la constitution de la garantie

Le préalable à toutes les solutions est sans conteste la vigilance du créancier quant au titre qui lui est présenté.

Au niveau de la constitution de la garantie, les solutions peuvent être d'ordre juridique (A) et administratif (B).

A. Les solutions d'ordre juridique

L'une des premières solutions à ce niveau consisterait à définir clairement la notion d'immeuble immatriculé. En effet, une définition de cette notion par le législateur communautaire permettrait d'avoir une définition unique, claire et précise pour tous les pays membres. Ce qui éviterait de semer la confusion quant à l'immeuble susceptible d'être grevé d'une affectation hypothécaire.

Dans nos pays, plusieurs personnes détiennent des concessions provisoires qu'il faudrait rendre définitives pour pouvoir obtenir une inscription hypothécaire. Et, la procédure d'établissement du titre foncier définitif étant longue, il serait mieux au créancier d'avoir un titre dont il se prévaudra surtout pour prévenir, par exemple : des situations désagréables comme le décès du concessionnaire provisoire. En effet, dans une telle situation, le créancier se trouverait en mauvaise posture car l'immeuble tomberait dans l'héritage du défunt. Or, dès lors que l'inscription n'est pas prise, le créancier ne peut pas se prévaloir de ce droit devant les héritiers. Car en matière de droit réel immobilier, l'inscription au livre foncier est une condition d'opposabilité du droit en question aux tiers.

Ainsi, pour encourager la délivrance des titres fonciers, il s'avère nécessaire que nos législations nationales prennent en compte les difficultés quotidiennes de nos sociétés afin d'alléger la procédure d'inscription des droits réels immobiliers. En effet, nul ne doute que la complexité et la lourdeur de cette procédure ont un effet dissuasif. Mais une telle solution créerait sans doute un engouement chez les détenteurs des titres provisoires à vouloir les rendre définitifs non seulement pour leur propre sécurité juridique mais aussi pour la mise en confiance des créanciers (les banques surtout) qui n'hésitent pas à leur accorder des crédits.

Enfin, il est souhaitable que le législateur s'engage dans une politique de renforcement des droits des créanciers en général et à améliorer considérablement ceux des créanciers hypothécaires en particulier.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery