A- Analyse des données des modèles :
® Test de normalité de Jarque
Bera
Le test de normalité de Jarque Bera effectué sur
les variables (voir annexe 3) indique que seules les séries PIBR, CE, et
INVESTOTR du Bénin sont normales et lognormales sur la période de
1972 à 2003. En effet, au seuil de 5% l'hypothèse de
normalité est vérifiée (JB<5,99 ou Probability
>0,05)
Le tableau présenté à l'annexe n°3
résume les résultats de ce test
® Tests de racines unitaires
Le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) est
utilisé pour déceler la présence éventuelle de
racines unitaires. Le test sur les variables en niveau est effectué avec
tendance et constance alors que le test sur les différences
premières des variables est réalisé uniquement avec la
constance. De ce fait, l'hypothèse alternative pour le test sur les
variables en niveau est une tendance stationnaire avec une constance non nulle
alors que l'hypothèse alternative pour le test sur les
différences premières des variables est la stationnarité
avec une constante non nulle.
Le tableau ci-après présente les résultats
des tests de racine unitaire.
Tableau 1 : Test de racine unitaire sur l'ensemble des
variables du modèle
|
Test à niveau
|
Test en différence première
|
Conclusion
|
Variables
|
ADFc
|
ADFt
|
Retard
|
ADFc
|
ADFt
|
Retard
|
INFL
|
-3.1
|
-3,57
|
1
|
-576
|
-3.57
|
1
|
I(1)
|
CE
|
-0.41
|
-3.57
|
1
|
-2
|
-1.95
|
1
|
I(1)
|
INVTOTR
|
-0.92
|
-3.57
|
1
|
-4.26
|
-1.95
|
1
|
I(1)
|
PIBR
|
-2.09
|
-3.57
|
1
|
-4.48
|
-1.95
|
1
|
I(1)
|
TXCHANGE
|
-0.32
|
-1.95
|
1
|
-6.06
|
-1.95
|
1
|
I(1)
|
LCE
|
-2.22
|
-3.57
|
1
|
-2.62
|
-1.95
|
1
|
I(1)
|
LINVTOTR
|
-1.59
|
-3.57
|
1
|
-4.79
|
-1.95
|
1
|
I(1)
|
LTXCHANGE
|
-1.13
|
-2.96
|
1
|
-5.02
|
-3.57
|
1
|
I(1)
|
LPIBR
|
-3.08
|
-3.57
|
1
|
-4.63
|
-1.95
|
1
|
I(1)
|
Source : Traitement Eviews
Il apparaît que toutes les variables sont
intégrées d'ordre 1 (I(1)) puisque leurs différences
premières sont stationnaires. On peut donc envisager l'étude de
la cointégration des variables et proposer, au besoin, un modèle
à correction d'erreur pour estimer chaque équation.
B - Estimations des équations :
L'objectif de l'étude n'est pas de parvenir à
identifier dans leur diversité, l'ensemble des variables qui influence
l'inflation et la croissance, mais de mettre en relief celles, qui de par leurs
effets conjugués, expliquent l'impact des crédits à
l'économie sur ces deux indicateurs macroéconomiques.
B 1 - Estimation de l'équation
dinflation
a- Test de cointégration
Ce test n'est utilisable que si les variables sont du même
ordre d'intégration. Ce qui est le cas ici. En effet, toutes les
variables de l'équation d'inflation sont I(1).
Pour tester la cointégration des variables du
modèle d'inflation, deux méthodes sont envisageables : la
méthode de Engle et Granger et la méthode de Johansen. Nous
utiliserons la méthode de Engle et Granger. Ce test se déroule en
deux étapes :
1ère étape :
Estimation par les M.C.O de la relation de long terme.
L'observation de l'évolution du taux d'inflation
indique un choc en 1975 et 1994. Le choc de 1975 résulte des
perturbations sur l'économie béninoise qu'a entraîné
le premier choc pétrolier. Ce modèle intègre à cet
effet, deux variables muettes D75 et D94 prenant les valeurs 1 respectivement
en 1975, 1982 et 1994 et la valeur 0 ailleurs.
La cointégration des différentes variables
contenues dans le modèle est établie lorsque le résidu
issu de l'estimation est stationnaire, c'est-à-dire lorsqu'il est I(0).
Le test ADF est donc appliqué sur le résidu de l'équation
de long terme.
2ème étape : Test
ADF sur le résidu
ADF Test Statistic -3.358824 1% Critical Value* -3.6852
5% Critical Value -2.9705
10% Critical Value -2.6242
Source : Traitement Eviews
Le test ADF effectué sur le résidu indique que les
séries INFL, LCE, LPIBR et LTXCHANGE sont cointégrées.
Ce résultat est du reste confirmé par le test de
Johansen qui montre l'existence d'une seule relation de
cointégration.
Tableau 2 : Résultat du test de
cointégration de Johansen
Date: 07/29/04 Time: 11:30
Sample: 1972 2003 Included observations: 29
Test assumption: No deterministic trend in the data Series: INFL
LCE LPIBR LTXCHANGE
Lags interval: 1 to 2
Eigenvalue Ratio
*(**) denotes rejection of the hypothesis at 5%(1%) significance
level L.R. test indicates 1 cointegrating equation(s) at 5% significance
level
0.651417
0.505114
0.259094
0.139864
Likelihood
4.369278
64.02776
33.46525
13.06585
5 Percent
Critical Value
53.12
34.91
19.96
9.24
Critical Value
1 Percent
41.07
24.60
60.16
12.97
Hypothesized
No. of CE(s)
At most 1
At most 2
At most 3
None **
Source : Traitement Eviews
Sur la base du résultat de ce test, nous pouvons donc
utiliser la représentation à correction d'erreur proposée
par Engle et Granger.
b) Estimation du modèle à correction
d'erreur
En ce qui concerne l'inflation, l'équation du
mécanisme de correction d'erreur s'écrit :
D(INFL) = C(1) + C(2)*D(LCE) + C(3)*D(LPIBR) +
C(4)*D(LTXCHANGE) + C(5)*INFL(-1) + C(6)*LCE(-1) + C(7)*LPIBR(-1) +
C(8)*LTXCHANGE(-1) + C(9)*D75 + C(10)*D94 + [AR(1)=C(11)]
Dans cette expression, les coefficients C(2) à C(4)
représente la dynamique de court terme, tandis que les coefficients C(6)
à C(8) permettent de dériver les comportements d'équilibre
de long terme. Le coefficient C(5) est le coefficient de correction d'erreur.
Il représente la force de rappel vers l'équilibre du
modèle. Il doit être négatif, dans le cas contraire il
convient de rejeter la spécification de type ECM (Modèle à
Correction d'Erreur).
Les signes théoriques ci-après sont attendus :
Paramètre
|
C(1)
|
C(2)
|
C(3)
|
C(4)
|
C(5)
|
C(6)
|
C(7)
|
C(8)
|
C(9)
|
C(10)
|
Signes attendus
|
|
+
|
?
|
+
|
-
|
+
|
?
|
+
|
+
|
+
|
Les résultats de l'estimation du modèle ECM se
présentent comme suit : . Tableau 3 : Résultats de
l'estimation du modèle à correction d'erreur (MCE)
Dependent Variable: D(INFL)
Method: Least Squares
Date: 07/29/04 Time: 09:42
Sample(adjusted): 1975 2003
Included observations: 29 after adjusting endpoints Convergence
achieved after 11 iterations
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.079827
|
0.151107
|
0.528280
|
0.6038
|
D(LCE)
|
0.103169
|
0.045405
|
2.272181
|
0.0356
|
D(LPIBR)
|
0.039117
|
0.075643
|
0.517124
|
0.6114
|
D(LTXCHANGE)
|
-0.103281
|
0.037083
|
-2.785140
|
0.0122
|
INFL(-1)
|
-0.484210
|
0.127629
|
-3.793887
|
0.0013
|
LCE(-1)
|
-0.027115
|
0.021443
|
-1.264527
|
0.2222
|
LPIBR(-1)
|
0.073529
|
0.056306
|
1.305877
|
0.2080
|
LTXCHANGE(-1)
|
-0.067344
|
0.035119
|
-1.917608
|
0.0712
|
D75
|
-0.145822
|
0.062017
|
-2.351315
|
0.0303
|
D94
|
0.182009
|
0.063892
|
2.848709
|
0.0107
|
AR(1)
|
-0.536309
|
0.165253
|
-3.245387
|
0.0045
|
R-squared 0.881819 Mean dependent var -0.009792
|
Adjusted R-squared 0.816163 S.D. dependent var 0.106684
|
Durbin-Watson stat 1.959939 Prob(F-statistic) 0.000002
|
Inverted AR Roots -.54
|
Source : Traitement Eviews
D(INFL) = 0.08 + 0.10*D(LCE) + 0.04*D(LPIBR) -
0.10*D(LTXCHANGE) - 0.48*INFL(-1) - 0.03*LCE(-1) + 0.07*LPIBR(-1) -
0.07*LTXCHANGE(-1) - 0.14*D75 + 0.18*D94 + [AR(1)=-0.54]
Le test de racine unitaire effectué sur le résidu
du modèle donne les résultats suivants:
ADF Test Statistic
|
-4.112020
|
1% Critical Value*
|
-3.6852
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9705
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6242
|
Source : Traitement Eviews
Les erreurs sont stationnaires, les variables INFL, LCE, LPIBR et
LTXCHANGE sont bien cointégrées.
Le modèle ECM est valable et globalement satisfaisant,
puisque le coefficient de correction d'erreur est négatif (-0,48) et
significatif à 5%.
® Test d'homoscédasticité des
erreurs
Pour tester une homoscédasticité
éventuelle des erreurs, nous avons effectué le test de White. Les
erreurs sont homoscédastiques si la probabilité est
supérieure à 5%.
White Heteroskedasticity Test:
|
F-statistic Obs*R-squared
|
0.962092 16.29624
|
Probability Probability
|
0.538364 0.432483
|
Source : Traitement Eviews
Les résultats du test révèlent que les
erreurs sont homoscédastiques car la probabilité est
supérieure à 5%.
® Test d'autocorrélation des erreurs du
modèle ECM
Pour vérifier si les erreurs sont
autocorrélées ou non, nous avons réalisé le test de
Breusch-Godfrey. La statistique de Breusch-Godfrey, donnée par BG =
nR2 suit un khi-deux à p degrés de liberté,
avec :
p : nombre de retard des résidus
n : nombre d'observations
R2 : coefficient de détermination
L'hypothèse de non-corrélation des erreurs est
acceptée si la probabilité est supérieure à 5% ou
si nR2 < khi-deux lu.
Tableau : Résultat du test d'autocorrélation
pour l'équation d'inflation
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic Obs*R-squared
|
0.015154 0.025828
|
Probability Probability
|
0.903470 0.872321
|
Source : Traitement Eviews
La probabilité étant supérieure à 5%,
nous pouvons conclure que les erreurs ne sont pas corrélées. Les
estimations obtenues sont donc optimales.
B 1 - Estimation de l'équation de
croissance
L'estimation de l'équation de croissance suivra le
même schéma que celle effectuée pour l'équation
d'inflation. Les résultats des estimations et des tests seront
présentés sans reprendre toute la théorie et la
procédure qui guide ces tests. Deux variables muettes ont
été introduites dans la spécification D78 et D98 en vue
d'intégrer les chocs qu'ont subis l'économie béninoise en
ces années. D78, pour apprécier l'impact de la deuxième
crise pétrolière et D98 pour intégrer les effets de la
crise énergétique de 1998.
a) Test de cointégration
1ère étape :
Estimation par les M.C.O de la relation de long terme.
Elles a consisté en l'estimation de la relation de long
terme du modèle de croissance, dont le résidu sera soumis au test
d'ADF.
2ème étape : Test
ADF sur le résidu
ADF Test Statistic
|
-4.396360
|
1% Critical Value*
|
-3.6752
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9665
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6220
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
Source : Traitement Eviews
Le test ADF effectué sur le résidu indique que les
séries PIBR, CE, INFL et INVTOTR sont cointégrées.
Ce résultat est du reste confirmé par le test de
Johansen qui montre l'existence d'une seule relation de
cointégration.
Tableau 4 : Résultat du test de
cointégration de Johansen
Date: 07/29/04 Time: 12:54
Sample: 1972 2003
|
Included observations: 30
|
Test assumption: No deterministic trend in the data
|
Series: PIBR INFL CE INVTOTR
|
Lags interval: 1 to 1
|
|
Likelihood
|
5 Percent
|
1 Percent
|
Hypothesized
|
Eigenvalue
|
Ratio
|
Critical Value
|
Critical Value
|
No. of CE(s)
|
0.458033
|
40.70648
|
39.89
|
45.58
|
None *
|
0.387863
|
22.32999
|
24.31
|
29.75
|
At most 1
|
0.194844
|
7.606002
|
12.53
|
16.31
|
At most 2
|
0.036145
|
1.104422
|
3.84
|
6.51
|
At most 3
|
*(**) denotes rejection of the hypothesis at 5%(1%) significance
level
|
L.R. test indicates 1 cointegrating equation(s) at 5%
significance level
|
Source : Traitement Eviews
Sur la base du résultat de ce test, nous pouvons donc
utiliser la représentation à
correction d'erreur proposée par Engle et Granger.
b) Estimation du mécanisme à
correction d'erreur (ECM)
D(PIBR) = C(1) + C(2)*D(CE) + C(3)*D(INFL) +
C(4)*D(INVTOTR) + C(5)*PIBR(-1) + C(6)*INFL(-1) + C(7)*CE(-1) +
C(8)*INVTOTR(-1) + C(9)*D78 + C(10)*D98 + [AR(1)=C(11)]
Dans cette expression, les coefficients C(1) à C(4)
représente la dynamique de court terme, tandis que les coefficients C(6)
à C(10) permettent de dériver les comportements
d'équilibre de long terme. Le coefficient C(5) est le coefficient de
correction d'erreur.
Les signes théoriques ci-après sont attendus :
Paramètre
|
C(1)
|
C(2)
|
C(3)
|
C(4)
|
C(5)
|
C(6)
|
C(7)
|
C(8)
|
C(9)
|
C(10)
|
Signes attendus
|
|
+
|
?
|
+
|
-
|
?
|
+
|
+
|
+
|
-
|
Les résultats de l'estimation du modèle ECM se
présentent comme suit :
Tableau 5 : Résultats de l'estimation du
modèle (MCE) de croissance
Dependent Variable: D(PIBR) Sample(adjusted): 1975 2003
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
52934.32
|
3335660.
|
0.015869
|
0.9875
|
D(CE)
|
0.275731
|
0.107320
|
2.569241
|
0.0193
|
D(INFL)
|
-67.79003
|
32.52148
|
-2.084469
|
0.0516
|
D(INVTOTR)
|
0.851707
|
0.210397
|
4.048104
|
0.0008
|
PIBR(-1)
|
-0.972445
|
0.043177
|
-22.52237
|
0.0000
|
INFL(-1)
|
-154.8910
|
58.22142
|
-2.660379
|
0.0159
|
CE(-1)
|
0.327311
|
0.184136
|
1.777552
|
0.0924
|
INVTOTR(-1)
|
0.942645
|
0.309858
|
3.042179
|
0.0070
|
D78
|
5.245724
|
9.112407
|
0.575668
|
0.5720
|
D98
|
-295.7222
|
13.79843
|
-21.43159
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.999702
|
0.020957
|
47.70346
|
0.0000
|
R-squared
|
0.986020
|
Mean dependent var
|
22.95172
|
Adjusted R-squared
|
0.978254
|
S.D. dependent var
|
82.38834
|
Log likelihood
|
-106.6551
|
F-statistic
|
126.9580
|
Durbin-Watson stat
|
2.159362
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Inverted AR Roots
|
1.00
|
Source : Traitement Eviews
D(PIBR) = 52934.3 + 0.28*D(CE) - 67.8*D(INFL) +
0.85*D(INVTOTR) - 0.97*PIBR(-1) - 154.9*INFL(-1) + 0.33*CE(-1) +
0.94*INVTOTR(-1)
+ 5.25*D78 - 295.72*D98 +
[AR(1)=0.99]
Le test de racine unitaire effectué sur le résidu
du modèle donne les résultats suivants:
ADF Test Statistic
|
-4.074406
|
1% Critical Value*
|
-3.6852
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9705
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6242
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
Source : Traitement Eviews
Les erreurs sont stationnaires, les variables PIBR, INFL, CE, et
INVTOTR sont
bien cointégrées.
Le modèle ECM est valable, le coefficient de correction
d'erreur est significativement négatif et le modèle ECM est
validé.
® Test d'homoscédasticité des
erreurs
Le test de White permet de vérifier une
homoscédasticité éventuelle des erreurs
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
F-statistic Obs*R-squared
|
0.841643 15.33488
|
Probability Probability
|
0.633294 0.500262
|
Source : Traitement Eviews
Les résultats du test révèlent que les
erreurs sont homoscédastiques car la probabilité est
supérieure à 5%.
® Test d'autocorrélation des erreurs du
modèle ECM
Le test de Breusch-Godfrey est vérifier une
éventuelle autocorrélation des erreurs.
Tableau : Résultat du test d'autocorrélation
pour l'équation de croissance
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic Obs*R-squared
|
2.071287 3.149027
|
Probability Probability
|
0.168254 0.075972
|
Source : Traitement Eviews
La probabilité étant supérieure à 5%,
nous pouvons conclure que les erreurs ne sont pas corrélées. Les
estimations obtenues sont donc optimales.
Les modèles retenues étant significatifs sur le
plan statistique qu'économique, nous allons procéder à
l'analyse des résultats obtenus.
8 Test de Jarque Bera
SECTION 2 : ANALYSE DES RESULTATS Paragraphe 1 :
Modèle d'inflation
Les résultats ci-dessus montrent que les variables
exogènes retenues, à savoir, les crédits à
l'économie (CE), le PIB réel (PIBR) et le taux de change
(TXCHANGE) expliquent 82% du comportement de l'inflation au Bénin. Tous
les coefficients estimés présentent les signes attendus, à
l'exception, toutefois de celui du taux de change dont le signe négatif
obtenu est contraire aux hypothèses théoriques. Le premier choc
pétrolier (D75) ainsi que le changement de parité du FCFA (D94)
ont effectivement impacté l'inflation au Bénin.
A court terme que dans le long terme, toutes les variables
explicatives sont significatives, à l'exception du PIB réel.
L'élasticité des crédits par rapport à l'inflation
ressort à 0,10. Ainsi, la réponse à un accroissement net
de 1% des crédits à l'économie induit un relèvement
de 0,10% de l'inflation. Cependant, à long terme, cette variable exerce
un impact plus faible sur l'inflation (élasticité de long terme
égale 0,055). Ce résultat dénote de l'efficacité
globale de la politique de la monnaie et du crédit de la BCEAO sur la
période d'étude, en matière de maîtrise de
l'inflation.
S'agissant du PIB réel, la non-significativité
statistique de cette variable vient corroborer les résultats des travaux
de Kako (2001). Elle s'expliquerait par la non-prise en compte, dans le
modèle des déterminants non-monétaire de l'inflation.
|