B - L'équation de croissance
L'équation de croissance s'inspire également des
travaux de Kako K. NUBUKPO (2001), celui-ci s'étant appuyé sur
les travaux de KAHN et KNIGHT (1991) et du modèle de PROMES.
En partant de la définition du PIB réel (PIBR),
ces travaux étudient la dynamique de l'offre du secteur réel, en
supposant que la croissance du PIB est une fonction positive de l'offre
excédentaire d'encaisses réelles et du gap de production ou de
l'excès de capacité :
(11)
D ( PIBR ) ( PIBR
ô
log = +
ã ã log - log PIBR ) ( M
s
+ ã log - log M d )
1 > 0
ã2> 0
0 1 2
avec ã et
D est l'opérateur de variation.
Md est le niveau des encaisses réelles
désiré par les détenteurs de richesse.
Dans cette formulation, l'offre excédentaire de monnaie
induira une hausse temporaire du revenu réel.
L'équation (10) indique également que la production
aura tendance à croître lorsque son niveau effectif est
inférieur à son niveau potentiel.
Pour mettre en évidence l'impact de la variation des
crédits à l'économie sur la croissance, l'évolution
de la production potentielle a été
endogénéisée. Ainsi, en considérant une fonction de
production de type Cobb Douglas, il vient que :
ô
log PIB = á + g tr
. + á log K ( ) L
+ -
1 á log
0
|
(12)
|
avec et <á<
g> 0 0 1
tr représente le trend, les variables K et L indiquant
respectivement le stock de capital et celui de la main d'oeuvre,
utilisés dans le processus de production.
La variation du stock de capital correspond à
l'investissement (INVTOTR) et l'évolution de la main d'oeuvre est
supposée croître au même taux que la population active
(PAC).
Les équations (10) et (11) permettent d'écrire la
relation dynamique ci-après :
(13)
D ( PIBR ) g
log = +
ë ëá log INVTO ( ) D
( PA C)
TR 1
+ -
ë á log
d
+ u PIBR ô
( log - log PIBR t í M s
) (
1 log
+ - log M t - 1 )
t
-
avec ë , u> 0 , í<
0
> 0
Dans cette équation, l'impact à court terme
d'une variation de la population active sur la croissance est quasiment
négligeable, dans la mesure où seuls interviennent dans ce
contexte, les facteurs conjoncturels.
Le niveau de l'offre d'encaisses réelles, qui traduit
l'orientation de la politique de la monnaie et du crédit est
supposé être fonction des taux directeurs de la BCEAO et de
l'inflation. Compte tenu de la relation qui existe entre ces taux directeurs et
les crédits à l'économie (une baisse des taux stimulant
théoriquement les crédits) et en raison de la finalité de
la présente étude, les taux directeurs seront remplacés
par ces derniers.
Ainsi, l'équation de croissance se mettra sous la forme
:
D PIBR F D CE D INVTO
( log ) ( ( ) (
= log , log TR , log
) ( )
D IPC )
|
(14)
|
Se référant aux considérations
exposées au niveau de l'équation sur la croissance, l'indice des
prix à la consommation a été remplacé par le taux
d'inflation, ce qui conduit à la spécification ci-après
:
D PIBR F ( D CE D INVTO
( ) ( ) (
= , TR ,
) D ( INFL ) ) (15)
Les crédits à l'économie,
conformément aux enseignements théoriques et empiriques, sont
censés évoluer dans le même sens que la croissance à
court terme.
L'investissement total est positivement relié à la
croissance du PIB réel. Paragraphe 2 : Données et
estimations des modèles
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