§3.
Difficultés de réunir les preuves
La difficulté de réunir les preuves tient
à la nature même de l'infraction. Elle a pour conséquence
le recours systématique et quasi exclusif du certificat médical.
En effet, la primauté du certificat médical sur les autres
preuves fait que cette preuve est la seule invoquée au niveau des
tribunaux alors que les autres preuves comme le témoignage
étaient ficelées. Mais les réalités nationales en
matière de santé font parfois qu'il est difficile de
répondre à cette exigence sans oublier que pour certaines
victimes généralement les majeures, cette catégorie de
preuve n'apporte généralement pas de contribution.
§4. Les
fausses victimes ou faux viols
Face à l'insuffisance et à la
précarité de la preuve en matière du crime de viol ;
certaines personnes, le plus souvent des femmes et des jeunes filles,
conscientes de cet handicap, accusent injustement d'autres personnes.
On assiste souvent à des cas où certaines
filles, le plus souvent des prostituées, s'en prennent aux patrons qui
les déplacent dans leurs voitures. Aussi, ce cas se remarque chez
certaines femmes qui, par règlement de compte ou vengeance, s'attaquent
aux hommes qui leur ont fait du mal en les accusant de viol. Le plus souvent,
leurs maris ou leurs amants.
Autant sont donc les cas où la preuve des faits
constitutifs du viol est impossible, fragile ou difficile à trouver.
Seulement, l'insuffisance de voies probatoires est aggravée par
l'état de sous-développement technique ou techno-logique dans
lequel est classé notre pays et par conséquent nos services
judiciaires. Aussi, des perspectives sont à préconiser pour une
justice moins dubitative.
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