II-ECONOMIE NUMERIQUE : Apport, révolution,
conséquences
A-APPORT DU P.I.B DANS L'ECONOMIE NUMERIQUE :
L'économie numérique est de nos jours un secteur
qui revêt un grand potentiel. Elle constitue un fort levier de croissance
pour l'économie des pays surtout développés. Son taux de
croissance est parfois le double de celui de l'économie classique.
En France, l'investissement dans l'économie
numérique est deux fois plus faibles qu'aux Usa et trois fois plus
faible que dans les pays de l'Europe du Nord, du Japon ... Cohen et Debonneuil
pensent que « dans la plupart de pays, le bénéfice des
technologies numériques correspond à des gains de
productivités et à une croissance plus soutenue même si les
débats existent sur l'ampleur des gains. »
(18) Avec l'apparition de nouveaux services, les
chiffres d'affaires dans ce secteur (celui de l'économie
numérique) se sont accrus. Les retombées de celle-ci sont
considérables dans le secteur des télécommunications,
l'audiovisuel, les services informatique, les logiciels ...
Entre 1995 et 1999, les technologies de l'information ont
contribué en moyenne pour près de 30% à la croissance de
l'investissement en capital fixe (ou en biens d'équipements). Même
si les chiffres sur les recettes publicitaires connaissent souvent soit une
évolution soit un recul. C'est le cas de ceux publiés par
l'Institut de Recherche et d'Etudes publicitaires (I.R.E.P) et de France Pub
(groupe Hersant Média) (19) en 2009, qui
indiquent que les dépenses des annonces en France ont reculé de
8,6% à 29,8% de milliards d'euro. Le quotidien français Le Monde,
sous la plume de Laurence Girard précise que seul internet a connu une
hausse de ses revenus.
Recettes publicitaires des médias en 2009 en
milliards et en variations par rapport à 2008 en
France :
-Presse : 3,751 milliards d'euro soit moins 18,1%
-Télévision : 3,094 milliards soit moins
11%
-Affichage et mobilier urbain : 1,126 milliards d'euro
(-10,8%)
-Internet : 2,11 milliards (+ 6%)
Pour Laurence Girard du quotidien français Le
Monde, ce recul des autres médias par rapport à internet
peut être dû à l'abondance de l'offre, au prix bon
marché d'internet ou de la Télévision Numérique
Terrestre (TNT). Les plus grands bénéficiaires ici sont :
les liens sponsorisés, les mots-clés qui apparaissent sur les
moteurs de recherche et aiguilles de l'internaute vers les sites des
annonceurs, ont bénéficié d'une hausse de 10%. Les experts
restent optimistes en occident : le marché mondial de la
publicité sur le « réseau des
réseaux » va encore plus doubler entre 2005 (24 millions de
dollars) en 2010 (55 millions de dollars). La croissance annuelle
composée sera en moyenne de 18% dans les cinq prochaines
années.
En ce qui concerne l'apport du Produit Intérieur Brut
(P.I.B) dans l'économie numérique au Cameroun, la
littérature et les articles y relatifs sont rares. L'on trouve quelques
chiches articles dans le quotidien Le Messager et le magazine panafricain Jeune
Afrique.
Le Messager, donc, sans avancer un moindre chiffre indique que
« Ringo et Microsoft (sont) au coeur de l'économie
numérique au Cameroun. » (20)
C'est à la suite d'un partenariat entre l'entreprise leader mondial des
logiciels et Ringo S.a, spécialisé dans la fourniture de la
connection internet au Cameroun. Jeune Afrique (21)
renchérit que son nombre d'abonnés est estimé à
20.000. Ceci un an après son installation au Cameroun (novembre 2008).
Un nombre impressionnant d'abonnés dans un pays où le taux de
pénétration des abonnés à internet est
estimé à moins de 0,1% en 2008. Et où le marché
était déjà conquis par Camtel (Cameroon
Telecommunications) avec son monopole sur la fibre optique, MTN (Mobile
Telephon Network) et Orange, Matrix et Creolink (les opérateurs
nationaux). Olivier Leloustre, administrateur général de Ringo
Cameroun ne cache pas ses ambitions. Il vise un chiffre d'affaire de 1,5
milliards de francs cfa soit 2,3 millions d'euro en 2009. L'article de Jeune
Afrique explique également que Ringo S.a doit sa percée
fulgurant grâce à la concurrence qu'il a établi en baissant
les prix de ses produits.
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