Syndrome de la guerre : lorsque le psychisme ne cesse de rappeler( Télécharger le fichier original )par Shqipe BUJUPI Institut libre Marie Haps - Assistante en psychologie 2005 |
20. Le soutien socialLes auteurs sont d'accord que le soutien social s'avère indispensable. Fischer nous indique que le soutien affectif de l'entourage a une fonction essentielle. Ceci « s'exprime à travers la qualité d'une présence et un ensemble de gestes simples qui sont comme de véritables remèdes pour revivre »204(*). Chez l'enfant, le rôle des parents est déterminant. Mais parfois, cela est impossible. Par exemple, une mère qui est prise elle-même par l'horreur, ne pourra pas aider son enfant. Au contraire. « Les gens qui viennent en aide aux victimes peuvent leur donner de l'information, leur tenir compagnie, les aider à voir la réalité en face, leur offrir du soutien affectif et leur fournir de l'aide financière ou un milieu de vie sûr (Everly, Flannery et Mitchell, 2000) »205(*). Tandis que Leyman et Lindell206(*) (1992) mettent en évidence 4 type de soutien que le monde social peut apporter à la victime :
Certains auteurs207(*) pensent qu'il y a un effet bénéfique si la victime raconte son expérience à d'autres personnes et exprime ses sentiments. Cette attitude aide la victime à donner un sens à l'événement et à ses émotions et peut être aussi à se débarrasser des sentiments qui la troublent et à « comparer avec la réalité » ses pensées, ses actes et ses sentiments. Une autre source d'aide ou de soutien peut être apportée par d'autres victimes qui ont subi la même expérience. C'est un lieu ou la victime se sent comprise, acceptée et reconnue. « C'est là qu'il peut se sentir un peu chez lui, car il retrouve le monde de sa propre douleur »208(*). Ce type de soutien social a aussi une fonction socialisatrice. D'après de ce que nous avons rencontrés à travers des lectures, «... la relation définit une forme essentielle de la vie humaine ; apprendre à vivre s'exprime à bien des égards par la capacité de nouer des liens avec autrui ; ces liens renferment un potentiel qui montre à quel point chacun existe à travers l'autre et le contient en lui. (...) C'est dans la relation à autrui que chacun peut se construire ou peut être détruit. On comprendra alors qu'il y a blessure parce qu'il y a relation »209(*) * 204 Ficher, G-N. (2003). Les blessures psychiques. Paris : Odile Jacob. Page 91. * 205Ministère de la justice Canada. (28.10.2005). Guide de traitement des victimes d'actes criminels : Application de la recherche à la pratique clinique. canada.justice.gc.ca/fr/ ps/voc/publications/hill/p8.html * 206Ibidem. * 207 Ibidem. * 208 Ficher, G-N. (2003). Les blessures psychiques. Paris : Odile Jacob. Page 92 * 209 Ficher, G-N. (2003). Les blessures psychiques. Paris : Odile Jacob. Page 91. |
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