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La fonction commerciale dans les entreprises financières: Analyse des composantes des inter relations avec les autres fonctions (banque)

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par Issakha DIAKHATE
ISG Dakar -  2007
  

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Contexte sectoriel Pratiques marketing

Supériorité du technicien sur le commerciale clientèle limitée, formée et informée

Position distante et corporatiste publicité d'image austère et prestigieuse

Concurrence limitée peu de guichets

Spécialisation des banques quasi absence d'innovation.

- L'âge de la liberté élargie et de la fuite en avant du marketing.

C'est à partir du milieu des années 1960 que les banques développent progressivement leurs actions marketing. Selon des analyses depuis longtemps établies, il semble que, dans une relation client fournisseur celui qui trouve le premier l'intérêt du passage à une approche marketing est celui qui se sent en situation d'infériorité dans l'échange. Et en réalité la concurrence s'est accrue après la libéralisation de l'activité bancaire issue des réformes de 1966 - 1967.

Contexte sectoriel Pratiques marketing

Développement de la collecte des dépôts Ouverture massive de guichets

Recrutement massif de personnel peu qualifié Clientèle moins fortunée, peu informée.

Diversification des offres tous azimuts Absence réelle de communication

Nationalisation du secteur bancaire Innovation et services gratuits

Image de banque de service public.

- L'âge de la banque entreprise et du marketing adulte.

Dès 1984 les nouvelles technologies font leur intrusion dans la banque avec la naissance de la monnaie carte et nous assistons également à un décloisonnement des marchés.

Contexte sectoriel Pratiques marketing

Technologies nouvelles (cartes) Standarlisation de l'offre bancaire
Déréglementation internationale Segmentation de la clientèle

Décloisonnement des marchés Chose guidé par les baisse de rentabilité

Concurrence accrue (extra sectorielle) Affichage des prix
Personnel excédentaire Menace de tarification des

services gratuits.

1-2 Le plan marketing bancaire 

la collaboration entre la direction générale (pôle logistique) et les responsables en charge de la clientèle ou des agences passe quelque fois par l'établissement d'un plan marketing (le plus souvent informel).

Ce plan marketing comprend trois parties :

- Le diagnostic stratégique : le marché

- Le diagnostic tactique : les moyens et les opportunités

- La fixation d'objectifs hiérarchisés et échelonnés.

· Le diagnostic stratégique.

Il doit permettre à chaque responsable de connaître son marché et de l'évaluer, que ce soit :

- Au niveau de la clientèle actuelle (action intensive)

- Au niveau de la clientèle potentielle (action extensive)

- Au niveau de la concurrence (action offensive)

Le chef d'agence par exemple, dispose d'une source d'informations considérables sur sa clientèle, or toutes ces données ne sont que très peu exploitées soit du fait de documents inexploitables par ordinateur, soit du fait de manque de moyens informatiques. Ainsi donc il est possible de procéder à l'élaboration d'une typologie de clientèle en fonction des actifs détenus ou du statut professionnel et de mettre en évidence l'influence des facteurs socio - démographiques sur les comportements de gestion. Cette démarche permet de segmenter la clientèle et de déterminer les cibles pour les produits offerts, d'enquêter sur l'image de la banque ou de l'agence et de tester d'éventuels nouveaux produits.

· Le diagnostic tactique.

Il s'agit de répertorier l'ensemble des moyens dont dispose la banque ou l'agence pour communiquer auprès des clientèles cibles les messages voulus. Ces moyens sont essentiellement les suivants :

- Le point de vente : local, matériel informatique ou non, décoration...

- Le personnel des guichets (présentation, nombre, compétence qualité de contact...)

- Enfin les moyens publicitaires.

De plus, un moyen de communication important est le mailing, facilement gérable à partir du fichier.

Ces moyens inventoriés, il est à présent utile de connaître un certain nombre de statistiques comme :

- Le nombre moyen de clients par employé

- Le nombre moyen d'écritures par employé

- La répartition du personnel commercial par rapport au personnel administratif.

· La fixation d'objectifs.

Ces objectifs peuvent être décomposés selon trois axes :

- Dans le temps : en objectifs annuels, semestriels

- Selon les diverses composantes : par produit, par segment

- Selon les sous objectifs relatifs aux moyens dont on dispose.

La comparaison objectif- tableau de bord peut ainsi permettre au responsable en question de monopoliser son activité sur les écarts trop importants et d'agir immédiatement.

Section 2 Le mix bancaire :

La variable produit du marketing mix devient dans le cadre d'activités centrées sur l'intangible, l'offre de service. Toutefois dans l'activités bancaire l'action marketing va s'exercer à deux niveaux. Celui des ressources et celui des emplois, action d'autant plus délicate à mener à bien que les clients sont en même temps les fournisseurs de la banque. Le produit bancaire est donc particulier car :

- La matière première est l'argent

- La matière première est apportée par la clientèle

- Le problème est celui de sa redistribution

- Pour la banque, c'est un produit alors que pour le client c'est un service.

2-1 La politique de produit.

Historiquement les produits plan épargne retraite, plan épargne logement et autres ont été crées en France par le ministère des finances. Les banques ne sont pas dans l'obligation légale de fournir ces produits, cependant les incitations fiscales sont telles que le marché les force, sous peine de perdre une partie de leur clientèle, à proposer très rapidement un produit opérationnel. Au Sénégal ce type de produits qui constitue dans sa première phase une épargne contractuelle relativement stable pour la banque est bien accepté d'autant plus que la concurrence est vive sur le marché de l'épargne. Tous les établissements bancaires les commercialisent et leur part dans le total de l'épargne rémunérée augmente de plus en plus. BICIS note que « les ressources d'épargne ont progressé de plus de 20 pour cent en 2000 profitant du démarrage prometteur des plans épargne logement ».

Ces produits répondent ainsi au besoin réel des sénégalais, qui en ont les moyens, d'accéder à la propriété immobilière ou de se constituer des revenus locatifs intéressants à leur retraite.

M. Zollinguer souligne que, « par ailleurs, l'innovation de produit ne bénéficiant d'aucune protection (brevet ou licence) est très vite imitée par les concurrents  et est soumise à l'agrément des autorités de tutelle ». Zollinguer (1987 p. 36).

La différenciation du produit est opérée en associant un produit financier ou un crédit avec des facilités de service, c'est ce qu'on appelle le package. « Il vise la diminution des charges globales et administratives par la mise en place d'un acte de vente pour plusieurs produits et services » (le volcan 1988 p. 396). Cette préoccupation renvoie, sur le plan théorique, à la recherche d'économie d'envergure.

Selon Nadine Tournois (le marketing bancaire face aux nouvelles technologies) plusieurs options sont offertes à la banque dans le cadre de sa stratégie de l'offre :

- Soit concentrer son effort sur le « compte » pour obtenir des dépôts supplémentaires que l'on fait travailler, et proposer en contrepartie des services gratuits pour conserver ces dépôts ;

- Soit (et) différencier les services gestion de compte (prélèvements automatiques) permettant de rendre plus ou moins captif le client ;

- Ou encore diversifier les services épargne et investissement qui apportent également des ressources et qui, de surcroît, peuvent par ricochet entraîner un développement des services précités par l'ouverture de compte.

Nous constatons encore que les mêmes questions marketing se posent :

- Autour de quels besoins répondent les produits et services de l'organisme considéré ?

- quels sont les besoins prioritaires des différents segments de consommateurs ?

2-2 La politique de prix

En France il existe un secteur protégé, comprenant entre autres le marché intérieur des particuliers où les banques ont un comportement de cartel face à une demande de crédit et en déterminent le prix. Au Sénégal les taux de base sont fixés par la BCEAO à travers le taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) qui est communiqué régulièrement. En 2000, la marge globale d'intermédiation est demeurée stable à 6%, compte tenu d'un rendement moyen des prêts de 10% et d'un coût moyen des capitaux empruntés de 4%. Cependant la prépondérance des trois principales banques (BICIS, SGBS, CBAO) qui monopolisent plus de 70% des crédits annihile de fait toute concurrence basée sur les taux. Certes la dispersion des taux au-dessus du taux de base bancaire peut elle sembler plus intéressante pour tel ou tel type de crédit si l'on considère l'ensemble des banques. Mais les institutions dont les taux sont les plus bas peuvent se rattraper sur les commissions associées au crédit, de sorte que les différences de coût financier global restent peu significatives, d'autant plus qu'il existe une libération du prix des services bancaires. Selon frantz Rowe - productivité bancaire - p. 227 « la politique de prix, entendue comme les conditions générales applicables à la clientèle est d'ordre secondaire dans la concurrence bancaire, soit que celle - ci échappe à la réglementation nationale et le marché est quasiment pur et parfait, soit que la fixation des prix des services apparaisse comme une décision de cartel ».

2-3 La politique de distribution

Le choix des canaux de distribution a longtemps occupé une place marginale dans la stratégie marketing des banques. La variable distribution se limitait à une problématique d'ouverture de points de vente.

- L'atout du réseau d'agences.

Le réseau commercial se limite à un ensemble de guichets répartis dans l'espace. le démarchage et l'envoi de courriers présentant de nouveaux produits sont très rarement utilisés. La localisation des agences et leur répartition spatiale accompagnent le développement des places marchandes et des infrastructures. Le facteur déterminant paraît être la proximité avec la clientèle potentielle. Le choix des canaux de distribution pouvait ainsi procurer un avantage concurrentiel durable surtout au Sénégal où le régime d'ouverture des guichets était soumis à autorisation, et le marché servi est essentiellement un marché de masse. Un type de marché qui requiert une décentralisation géographique de l'offre et des services standardisés. Mais la diminution de la taille moyenne des nouveaux guichets pourrait menacer leur rentabilité, comme du reste certains réseaux pourraient s'avérer mal structurés ou du moins surdimensionnés.

- Les nouveaux canaux de distribution de masse.

En France, la chronologie du développement des services bancaires opérés par la clientèle commence par les terminaux utilisant la carte et se poursuit avec la banque à domicile. Toutefois,  «on a souvent l'impression qu'une technologie nouvelle chassera la précédente moins performante. Cela peut être le cas, mais c'est souvent le contraire qui se produit : elle réactive l'ancienne » (B. Normand 1986 - p.25). Cette remarque montre bien qu'il y a moins un risque de substitution des nouveaux canaux de distribution entre eux ou par rapport aux agences qu'une opportunité de déceler les complémentarités entre canaux. Le particulier a le choix entre traiter l'opération dans une agence de sa banque, à un guichet automatique de banque (GAB), ou un serveur vocal, ceci dépendant de plusieurs facteurs. En tout premier lieu, le choix est fonction de l'opération, et pour un grand nombre le choix concerne seulement la gestion du système de paiement (retrait d'espèces, paiements, consultations). Le coût d'accès est un facteur déterminant pour sa diffusion. Ce coût est composé du tarif, élément d'appréciation objectif du coût, mais également du coût subjectif apprécié par le temps passé par le client à obtenir le service. Le temps de traitement proprement dit pouvant être considéré comme négligeable par rapport aux autres temps. Le dernier facteur de décision pour un mode d'accès à la banque concerne la disponibilité.

- Le rôle des divers canaux

En tout état de cause, les canaux de distributions bancaires doivent remplir un ensemble de fonctions clés qui sont ainsi énumérées par M. Zollinguer :

· La vente et l'offre de produits et services ainsi que le conseil à la clientèle ;

· Le contact et la liaison avec l'environnement local de manière à améliorer les campagnes de promotion ;

· La collecte d'informations nécessaires à la planification des actions de développement.

2-4 La politique de communication :

La politique de communication principalement centrée sur l'information de la clientèle cible, devient efficace en tant que soutien au développement des canaux de distribution. L'adaptation réciproque des deux politiques est ce que Zollinguer appelle la politique de représentation de la banque. Longtemps, la plupart des banques sénégalaises ont été confrontées à des résultats médiocres et à des perspectives incertaines, ce qui a engendré un fort déficit d'image auprès du public. Aujourd'hui la communication institutionnelle apparaît de plus en plus comme pouvant être un élément de différenciation. La communication financière est également perçue comme importante par les banquiers qui y voient le moyen de conforter à terme la crédibilité de leur établissement.

· Les modes de communication.

La publicité reprend tout son intérêt au dépens du Hors média (marketing, promotion etc....) un peu partout. La communication publicitaire s'avère être le meilleur moyen dans la construction ou l'amélioration de l'image. l'utilisation des médias grand public est favorisée pour atteindre au mieux la clientèle cible comme elle peut aussi servir à l'information interne. Une étude indique que les banques utilisent de fait plus de dix techniques de communications.

Techniques Part des banques les utilisant

Journaux internes 100%

Relations presse 92%

Brochures 88%

Relations publiques 85%

Communication produit 74%

Communication institutionnelle 71%

Marketing direct 71%

Communication financière 67%

Conventions 67%

Sponsoring/ Mécénat 53%

Salons professionnels 53%

Promotion des ventes 49%

Source : Etude Saatchi et Saatchi, cit. in larger (1995)

· Le ton de la communication.

Dans les publicités d'enseigne longtemps le discours fonctionnel l'a emporté sur le discours relationnel. Et cela a pu crée un effet de banalisation qui s'est ajouté à la perception négative de l'image de la banque.

En France la campagne « votre argent m'intéresse » servira de prétexte pour éviter de parler de l'argent et de son fonctionnement. Les messages euphorisants assortis de promesses commerciales assez indifférenciées se multiplient aussi. Mais là le danger réside dans l'apparition d'un démenti de la promesse publicitaire comme par exemple pour le thème « la banque du sourire » qui avait été choisi par le Crédit lyonnais. Dans la construction des messages, des principes bien établis doivent être suivis : le message doit être rapide, synthétique, clair et signé. Mais le message peut passer presque inaperçu ou être mal perçu, par exemple, par une cible à l'attitude négative. Face à ces risques, et pour dédramatiser l'argent, l'humour offre un double intérêt : il permet d'accroître l'attention et peut contribuer à créer la sympathie du public.

L'humour décalé est pratiqué depuis 1993 par le CCF. Il utilise la méthode du détournent des dessins animés de Tex Avery C'est la rencontre entre les deux univers qui va provoquer le choc et l'humour.

L'humour par autodérision a surtout été développé par le crédit lyonnais qui a décidé d'innover sur le thème de la transparence, l'image de cette banque particulièrement ternie et négative, nécessitait à l'évidence un effort spécifique bannissant toute arrogance.

l'autodérision utilise essentiellement le contre emploi qui consiste dans une situation classique, banale, de mettre en scène des personnages qui représentent exactement le contraire de ceux qui devaient normalement être présentés. C'est l'apparence contraire du personnage qui crée l'humour du message.

Il existe bien entendu d'autres procédés.

Section 3 : Les activités du chargé de clientèle 

Aujourd'hui, les chefs d'entreprises ou leurs responsables financiers, la plupart des clients particuliers importants également, ont un niveau de connaissance et d'information en matière financière et bancaire qui exigent de leurs banquiers, non seulement des compétences professionnelles avérées mais aussi des capacités de négociations commerciales. Le banquier commercial en plus de son rôle traditionnel de fournisseur de capitaux, devient progressivement un conseiller, un partenaire, un fournisseur de services bancaires. Bill Gates avec sa forte capacité d'anticipation est allé jusqu'à dire que «le monde des affaires n'a pas besoin de banquiers mais de services bancaires ». Nul doute que le développement fulgurant de l'informatique avec les possibilités offertes par les réseaux de télécommunication sont à la base de cette assertion qui remet en question les activités du chargé de la clientèle et même les fondements de l'intermédiation bancaire. Depuis quelques années, pratiquement toutes les banques ont modifié leur organisation commerciale à la fois pour procurer un meilleur service à leur clientèle et pour être plus concurrentielles. Les dispositions mettent en exergue les missions et tâches du chargé de la clientèle.

3-1 Missions et tâches.

· La mission principale du CC consiste à développer le portefeuille de clientèle qui lui est confié, ce qui s'analyse à la fois par une progression des volumes, par une meilleure satisfaction de la clientèle et surtout par la rentabilité de la relation. Le développement du fonds de commerce passe à la fois par la conquête de nouveaux clients (prospection de plus en plus difficile compte tenu de la forte bancarisation de la clientèle dans les pays développés, et de la faible population ciblée dans nos pays) mais surtout par l'accroissement du chiffre d'affaires ou du nombre de produits traités avec la clientèle existante. Ces missions, purement commerciales ont longtemps été supplantées par l'importance des traitements administratifs nécessaires à la bonne réalisation des opérations initiées par la clientèle. Le temps commercial disponible du chargé de la clientèle devrait être plus important, mais cela dépend bien évidemment du niveau d'automatisation des opérations.

En général, l'activité commerciale suit les phases suivantes :

- Ciblage de la clientèle avec l'aide éventuelle d'outils spécifiques utilisés par le marketing ou le commercial

- Prise de contact et rendez vous éventuels avec les clients.

- Négociation et concrétisation de l'acte de vente

· La conservation de la clientèle.

Cette mission passe fondamentalement par l'élévation qualitative des services de son établissement, tâche à laquelle sa position vis à vis de la clientèle le prédispose. Il s'agira pour le chargé de clientèle et ses collaborateurs aussi de veiller à :

- Assurer un accueil irréprochable

- Répondre avec professionnalisme aux demandes de renseignements ou de conseils de la clientèle.

- Effectuer avec diligence l'ensemble des opérations qui lui sont confiées (généralement initier des demandes de crédits et de mouvements à opérer sur les comptes...). S'agissant des demandes de prêts même lorsqu'il n'a pas de délégation, le cc s'implique en donnant un avis qui, compte tenu de sa position privilégiée vis à vis du client, est un élément souvent décisif pour les instances décisionnelles du siège.

· La rentabilité/ profitabilité de la relation

Le chargé de clientèle doit procéder désormais systématiquement à l'approche de la profitabilité de sa relation lorsqu'il s'agit d'une entreprise. C'est une pratique qui est adoptée par tous les grands établissements bancaires car il paraît impensable qu'un chargé de clientèle puisse ignorer ce qu'il gagne ou ce qu'il perd chaque fois qu'il traite une opération qui lui est confiée par une entreprise. Cette démarche s'applique à fortiori sur le portefeuille d'affaires géré par le CC ou le département dans lequel il opère.

Mais il est clair que si les banques, dans leur ensemble, ont tardé à mettre en place d'une manière courante l'analyse de la profitabilité de la relation , ce n'était pas par manque de volonté ou par laxisme mais parce que les moyens à mettre en oeuvre étaient considérables tant pour leur complexité que par le coût des investissements à réaliser.

+ Les conditions d'une approche client de la rentabilité.

- La banque doit tout d'abord bénéficier d'une base de données exhaustive, fiable, aisée d'accès, facilement exploitable, disponible à des périodicités régulières. Elle doit disposer d'un équipement informatique puissant lui permettant de dresser, puis de conserver, un état historique sur longue période de la totalité des opérations et de leurs paramètres pour chacun des clients.

- La banque doit pouvoir procéder à la détermination des charges générées par chaque traitement par la méthode du prix de revient standard, moyen ou complet, selon son choix.

- La définition d'un catalogue des conditions ou tarifs applicables à la clientèle est essentielle. C'est en effet la contre- partie des charges supportées par l'établissement qui inclut en outre la marge bénéficiaire souhaitée.

- Enfin, des intervenants et des utilisateurs bien formés, car le recensement des données concerne presque toutes les unités de la banque, des opérateurs chargés de la saisie des écritures jusqu'au chargé de clientèle en passant par les services informatiques, le contrôle de gestion, l'exploitation. Et à des degrés divers, chacun est impliqué par la génération d'un coût ou d'un profit, par l'analyse de ceux - ci où l'exploitation de leurs conséquences.

+ La mesure de la profitabilité

Une modélisation de l'étude de profitabilité d'une relation entreprise est rendue possible. Le modèle offre au chargé de clientèle à partir de données historiques la possibilité de se livrer au calcul de la rentabilité de son client en agissant sur certains paramètres : les taux, les dates de valeur, la tarification des produits de services. Les données sont résumées dans une fiche qui permet au chargé d'affaires de visionner synthétiquement la profitabilité de son client ainsi que la marge dégagée par ce type d'activité.

3-2 Relations avec les autres fonctions 

+ Fonction financière

son rôle en la matière ne fait aucun doute en raison de la responsabilité qui lui incombe dans la distribution de capitaux et leur collecte. Il doit savoir :

- Analyser la situation financière d'une entreprise (voir ci - dessus)

- Détecter les besoins financiers qui ne relèvent par tous d'une demande de fonds de l'entreprise, en poursuivant le triple objectif de la rentabilité, de la sécurité et de la liquidité :

- Répondre efficacement à l'expression du besoin en le satisfaisant ou en déclinant d'une manière argumentée et motivée.

+ Fonction administrative :

elle est fondamentale et sans sa mise en oeuvre avec efficience aucun des autres rôles du chargé d'affaires ne pourra produire les effets escomptés.

Les tâches administratives relèvent pour certaines , selon l'organisation de la banque, de sa responsabilité propre en terme d'exécution et pour d'autres de son initiative pour les faire traiter. Cela suppose que le chargé d'affaires soit :

un administrateur du temps (le sien et celui de son environnement), de moyens et de ressources.

Un technicien des procédures et des circuits de traitement de son établissement.

Un polyvalent prêt à s'investir si le besoin s'en manifeste.

+ Fonction managériale

Cette dimension du poste de chargé d'affaires est indispensable si l'on considère.

- Qu'il doit mener en interne, des relations à trois niveaux :

En amont, avec sa hiérarchie à laquelle il doit rendre compte de ses démarches, de ses actions de laquelle il obtient des instructions sur la stratégie à suivre, la politique de l'établissement.

En aval, avec ses collaborateurs (lorsqu'il en bénéficie) auprès desquels il communique les messages et les instructions pour l'exécution de leurs tâches.

Transversales avec ses collègues des différentes entités de la banque, afin d'obtenir l'appui dont il a besoin (service administratif et technique) de transmettre les affaires du ressort de leurs compétences. Les principaux sujets de discussions avec le marketing tournent autour des sujets suivant : la prévision de chiffre d'affaires. Les rares lancements de nouveaux produits ou services, les opérations promotionnelles, la mise en place d'une politique de qualité totale, la gestion des réclamations.

-Qu'il doit gérer son fonds de commerce à l'image d'une petite entreprise. Il a le souci de son développement de sa rentabilité et de sa pérennité.

DEUXIEME PARTIE : SITUATION DU MARKETING ET DES POLITIQUES COMMERCIALES DANS LES BANQUES SENEGALAISES

CHAPITRE I : CHOIX DE LA METHODOLOGIE

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus