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Etude de l'influence des efferts d'echelle dans le modele de Dugdale

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par Amine Brick Chaouche
Université Saad Dahlab de Blida - Magistére en Genie Mécanique 2009
  

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1.3 Synthèse des travaux de FERDJANI et al :

1.3.1 Cas d'une plaque pré fissurée ou trouée :

La structure consiste en une plaque carré de dimension SI = (-L,+L) sollicitée en traction et contenant un défaut centré D et soumis, sur les faces supérieure x2 = +L et inférieure x2 = -L à une traction uniforme d'intensité a8 croissante depuis 0. Le défaut est soit une fissure préexistante perpendiculaire à l'axe de traction et de longueur 2/0, soit un trou circulaire de rayon /0 (figure 1.8). L'étude s'effectue dans le cadre des déformations planes

pour le modèle de DUGDALE, et de contraintes planes pour le modèle de DUGDALE régularisé, le matériau est linéairement élastique, homogène et isotrope.

-

L

L

x1

x2

a_

-

Io

Io

a_

Figure 1.8. Géométrie de la plaque contenant le défaut initial centré

1.3.2 Modèle de DUGDALE [19] :

L'étude consiste à montrer l'influence de l'effet d'échelle .i.e. du rapport

Sc sur la

Io

contrainte de rupture, pour des facilités de mise en ouvre numérique on garde une dimension constante du défaut et en fait varier l'ouverture critique Sc .


· Cas d'une fissure préexistante :

Le défaut initial est une fissure non cohésive de longueur 2I0 (figure 1.8) La plaque est

supposée infinie. Pour cette étude, on se servira de la solution donnée par BUI (1978) [4] pour
une fissure cohésive de longueur 2Ia placée dans un milieu infini, soumise à l'infinie à une

traction simple d'intensité a_ dans la direction 2 et ayant a ces extrémités x1 = #177;Ic une zone
cohésive dont les pointes sont en x1 = #177;Ia. Les lèvres des zones cohésives sont soumises à

une contrainte normale de traction d'intensité constante aa. On peut considérer que

l'approximation faite est d'autant meilleure que la taille du défaut est plus petite devant la taille du domaine. Le problème se réduit donc a un problème d'élasticité plane posé sur un domaine infini fissuré avec une distribution donnée de forces. Il se résout classiquement à l'aide de potentiel complexe suivant les techniques développées dans MUSKHELISHVILI (1963) [36].

Dans la phase d'amorçage, lorsque l0 = la les contraintes sont singulières dans la réponse

élastique de la structure dés la mise en charge. Ceci mène à dire que la charge d'amorçage est
nulle aa = 0 . Une zone cohésive de longueur la se développe dés la mise en charge. Le

graphe représentant la charge appliqué a8 en fonction de la position de la pointe d'amorçage la (figure 1.9) montre que la charge croit de 0 a aa quand la zone cohésive croit de l0a l'infini. Ceci est valable tant que l'ouverture en x1 = la n'atteint pas la valeur critique äa la charge appliquée correspondante est appelé charge de rupture a,..

Figure 1.9. Relation entre la charge appliquée et la position de la zone
cohésive lors de la phase d'amorçage.

La phase de propagation commence lorsque l'ouverture en lc atteint le saut critique 8c .

Dans ce cas, on doit diminuer la charge si l'on veut que la propagation de la fissure soit stable. Ceci signifie que la charge de rupture a,. est en fait la charge limite que peut supporter la structure.

Dans un diagramme a_ -- la (figure 1.10) est représenté l'évolution de la fissuration avec

la charge pour une valeur donnée du 8c . On notera que la longueur interne 8c n'intervient que

dans la phase de propagation (et donc évidement dans la charge de rupture) la charge de rupture valent dans ce cas a,. = 0.76.ac.

Figure 1.10. Relation entre la charge appliquée et la position de la zone cohésive :
En trait plain, lors de la phase d'amorçage, en pointillés lors de la phase de
propagation.

La charge de rupture dépend de façon essentielle du rapport entre la longueur l0 du défaut initial et la longueur caractéristique 2c (qui est proportionnelle à 8c) du matériau, ceci est représenté dans un diagramme donnant la dépendance de la charge de rupture par rapport la taille relative de la fissure (figure 1.11), plus la taille relative du défaut est petite et plus la charge de rupture se rapproche de la contrainte critique ac du matériau, et ce bien qu'il y'ait amorçage d'une nouvelle fissure dès la mise en charge. On peut donc conclure qu'avec la loi

de DUGDALE, la plaque est pratiquement insensible aux petits défauts initiaux de petite taille de type fissure.

Figure 1.11. Dépendance de la charge de rupture avec la taille relative de la
fissure initiale.


· Cas d'une cavité circulaire :

Le défaut initial est une cavité circulaire de rayon 10 centré en (0,0) (figure 1.8) les données du problème sont :

La plaque est de dimensions 20 × 20mm .

Le rayon du trou est de longueur 10 = 1mm .

Le calcul est effectué avec la méthode des éléments finis.

Le domaine est maillé avec des éléments triangulaires a 3 noeuds (pour des raisons de symétrie et de conditions aux limites seul un quart du domaine et maillé), (figure 1.12).

Figure 1.12. Géométrie de la plaque trouée avec les zones cohésive et non
cohésives.

Pour les données matériau, on choisit celle d'un polymère PMMA : ac = 72(MPa),E = 3000(MPa),í = 0.36.

Un calcul purement élastique mène à déterminer la charge d'amorçage aa (la charge a8 a partir de laquelle la plus grande contrainte principale atteint la valeur critique ac en un point de la structure). Pour des raisons de symétrie et de conditions aux limites la concentration des contraintes a lieu au bord du trou aux points (#177;l0,0) si la plaque été de dimension infinie, la contrainte an en ces points serait exactement égale a 3a8 et la charge d'amorçage a ac /3 = 24MPa. En raison des dimension finie de la plaque et des approximations numérique, la charge d'amorçage calculée aa est égale a 22.2MPa.

Dans la phase de propagation, une zone cohésive apparaît et s'étend si l'on augmente la charge au-delà de aa . La longueur de cette zone correspond a un facteur d'intensité de contrainte nulle 1(1(la ) = 0 . D'un point de vue numérique, cela nécessiterait d'itérer sur la valeur de la , la stratégie numérique adoptée est la suivante :

1. On itère sur la valeur de la en partant de la valeur obtenu au pas précédent.

2. On calcule l'ouverture [[un ]]au noeud du maillage le plus proche de la pointe /a.

3. Si cette ouverture est positive, alors on incrémente /a et on arrête les itérations quand elle devient négative.

La charge de rupture est déterminée pour une langueur ëc donnée, suivant un procédé basé sur une méthode itérative, les valeurs numériques calculées sont représentées dans un diagramme ó,. - ëc (figure 1.13).

Figure 1.13. Dépendance de la charge de rupture avec la taille relative de la
fissure.

On remarque que la charge de rupture est une fonction croissante de ëc , mais elle n'atteint jamais la valeur óc quelque soit la valeur de ëc . Ceci est dû au caractère fini des dimensions de la plaque. En effet, en utilisant un raisonnement élémentaire de calcul à la rupture, il est facile de voire que la plaque trouée ne peut pas supporter une charge plus grande que

/

(1- ° L ).ó qui correspond à la charge d'équilibre de la plaque lorsque la zone cohésive

c

occupe toute la largeur. Compte tenu des valeurs numériques choisies, la charge de rupture ne

peut donc dépasser 0.9.aa . On voit que cette valeur est pratiquement atteinte lorsque ëa = 3l0.

Notons enfin que si l'on faisait tendre la longueur du défaut vers 0 ou la largeur de la plaque vers l'infini, alors la charge de rupture tendrait vers aa .

Un calcul de la phase de propagation effectué pour une position donné de la zone cohésive a permis de vérifier le résultat précédent concernant la charge limite, suivant un procédé itératif de détermination de la charge a_ équilibrant la structure fissurée avec la pointe de la

zone cohésive en la. Ceci a permet d'obtenir a_ en fonction de la pour un ëa donné. Lorsque la = l0 on a évidemment a_ = a,.. Il s'avère que dans tout les tests effectués a_ est une fonction décroissante de la , ce qui prouve bien que a,. est une charge limite et donc la charge

de la structure trouée. Les résultats obtenu pour cette phase sont présenté sur un diagramme
donnant la relation entre a_ et la pour une valeur de äa = 0.01mm (figure 1.14), la charge de

rupture valant 0.450aa .

Figure 1.14. Relation entre la charge et la longueur de la fissure.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo