CRITIQUES ET SUGGESTIONS
I. AU NIVEAU DE L'ANADER
1.1 Les moyens de
déplacements
Les agents de la zone ANADER de Bouaflé disposent de
motos pour leurs déplacements dans les villages. Cependant, il se pose
fréquemment des problèmes de rupture de carburant et de
pièces de rechanges pour les motos, de matériels didactiques.
Nous suggérons que la Direction générale de l'ANADER
veille à l'équipement technique (carburant, pièces de
rechange, matériel de bureau) de la zone afin de permettre aux agents de
jouer pleinement leur rôle.
1.2 Les bâtiments
Nous avons remarqué que les locaux dans lesquelles
travaillent les agents sont contigües, ce qui contraint les agents
à être en surnombre dans les bureaux. L'ANADER aura donc
intérêt à penser à la construction d'un nouveau
bâtiment plus spacieux et reflétant ce que représente
l'agriculture pour le pays.
II. AU NIVEAU DES PAYSANS
2.1 L'itinéraire technique du cacaoyer
Le constat le plus marquant qui a été fait est
que les paysans négligent bons nombres d'opérations lors de la
mise en place de leurs plantations. Les opérations comme le piquetage,
la trouaison, le rebouchage des trous sont rares voir inexistantes parce
qu'elles sont considérées comme inutiles et une perte de temps.
Les paysans ignorent les techniques modernes de culture et se contentent des
anciennes pratiques dépassées de leurs parents.
Nous suggérons donc que les paysans puissent changer de
mentalité en s'adaptant aux changements qui ont lieu dans le secteur
grâce à un encadrement plus effectif de l'ANADER, du CNRA et de
tous les acteurs du secteur agricole.
2.2 Les semences
La majorité des paysans utilisent du matériel
végétal provenant de leurs anciennes plantations donc non
sélectionné. Ceci entraine à la longue une baisse de
productivité de l'arbre. Il serait préférable pour les
paysans d'utiliser des fèves fournies par le CNRA afin d'avoir un
meilleur rendement.
2.3 L'utilisation des produits
phytosanitaires
Les paysans sont tous unanimes à propos de
l'efficacité de ces produits. Cependant, l'utilisation abusive de ces
produits constitue une menace pour l'équilibre de la nature et pour la
qualité du cacao produit. On remarque souvent que certains insectes et/
ou maladies ont développé des résistances aux produits, ce
qui complique encore plus la lutte chimique.
Nous avons rencontré des paysans qui soutenaient que
pour eux, la période de traitement ne dépendait que du mois sans
tenir compte du seuil d'attaque de leurs champs par les insectes. Ils peuvent
même effectuer le traitement malgré qu'il n'y ait pas d'attaques
d'insectes ;<<C'est à titre préventif>> :
disaient-lis.
Nous suggérons que l'ANADER puisse aller jusqu'au bout
de son programme champ école afin d'écarter ce premier
réflexe de recourir aux produits phytosanitaires sans avoir
déterminé ou observé le seuil de dégâts.
C'est une technique qui est plus bénéfique pour l'agriculteur au
plan économique puis permet de garder l'équilibre de la nature et
la qualité du chocolat.
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