La politique maritime algerienne apres la liberalisation du commerce exterieur( Télécharger le fichier original )par mohamed kheyar et nourdine zerouklane université de bejaia - licence en sciences economiques 2008 |
3.2. Sur le plan des infrastructures24(*)Construites pour la plupart entre la fin du 19iémesiecle et la première moitié du 20émesiécle, elles sont frappées d'une totale obsolescence. N'offrant que de faibles tirants d'eau, ainsi que des espaces d'entreposage, réduits et étroits, leur potentiel ne peut convenir aux exigences des navires des générations récentes. Notons que seul Djen Djen qui est une réalisation neuve possède un quai de18 mètres de profendeurs.Dans l'ensemble des autres ports, hormis ceux à hydrocarbures, les tirants d'eau de moins 12 mètres sont limités à deux quais seulement pour toute l'Algerie.La conséquence est qu'il est aujourd'hui impossible de recevoir des navires gros porteurs .Aucun port ne peut accueillir et exploiter un porte conteneur de 4 ou 5000 boites par exemple, ou un céréalier de 60000 T. Les coûts de fret en raison de cette fatalité ne peuvent qu'être très onéreux .Le transport d'une cargaison de 25000T de blé à partir des Etats-Unis coûtera nécessairement plus chère qu'un chargement de 60000T .Pour l'exemple de conteneur,la faiblesse des caractéristiques des ports algériens,empêche de recourir à l'organisation d'expédition de masse ,les portes conteneurs de grande taille ne peuvent accéder dans nos ports,les circuits s'organisent à partir de plate forme intermédiaire ces derniers situées dans des ports d'éclatement, comme Algésiras, Valence, ou même Marseille et bientôt Tanger Med, accueillent les navires de grands gabarits,leurs cargaisons de conteneurs y sont déchargées pour être réembarquées vers des ports comme les notre sur des navires de plus faible consistance ne pouvant transporter que 300 à 800 boites à la fois .Ces circuits content également très chers,les tarifs des TM augmentant,induisent bien sur des répercussions sur les prix à la consommation . Pour les céréales, outre la vertigineuse hausse de leur cotation sur les marchés internationaux, celle des transports a été également très importante. En mai dernier(2007) par exemple,le coût de la tonne transportée d'Amérique du Nord vers un port algérien s'élevait à quelques 70$,alors qu'un mois auparavant il était inférieur à 50$.L'incidence d'infrastructures obsolètes pèse très lourdement sur l'économie d'un pays. En Algérie, leur notoire obsolescence, auxquelles s'ajoutent des équipements d'exploitation inadaptés, explique la faiblesse des rendements,les longs séjours des navires à quai,les attentes prolongées sur rade,les goulots d'étranglement très contraignants et surtout très chers . Les armateurs, non seulement fixent leurs tarifs en fonction des conditions du port de la destination, mais également en tenant compte des risques de séjour prolongé. Il en est de même des assurances. A cela s'ajoutent les pénalités comme celles de surestaries, alourdissant ainsi la facture que subira en dernier ressort le consommateur. L'autre effet est celui de l'incompétitivité des produits industriels usinés localement dont le prix de revient est pénalisé par les coûts de passation. Ce phénomène peut compromettre une exportation par exemple. A qualité égale, un produit peut ne pas s'installer sur un marché à l'étranger en raison de son prix élevé par rapport à la concurrence. * 24 El watan économie du 17 au 23 mars 2008, p13 et 14. |
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