Connaissance, Développement, division internationale du travail. Quelle place pour les pays émergents? Le cas de la Chine et l'Inde( Télécharger le fichier original )par Erick ATANGANA Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master Economie de l'industrie et des services 2006 |
2.1.3. LA CHINE DANS LA DIVISION INTERNATIONALE DES PROCESSUS PRODUCTIFS ET L'ECHANGE DE BIENS TEHNOLOGIQUESLa Chine est l'un des pivots les plus importants de la segmentation internationale des processus de production. La mondialisation des échanges, à permis aux firmes multinationales de tirer profit des avantages comparatifs qu'offrent différents pays. Elles ont ainsi pu signer des contrats de sous-traitance, d'approvisionnement ou d'outsourcing.... Dans cette segmentation internationale des processus productifs, les pays en développement sont des fournisseurs à bas coûts pour les stades de production intensifs en travail, la Chine du fait de ses infrastructures, de la quantité et de la qualité de sa main d'oeuvre, est devenue la plus grande plate-forme mondiale pour l'exportation (Gaulier, et Al. 2006). En 2005, plus de la moitié des exportations chinoises provient d'opérations d'assemblage et de transformation de produits semi-finis et composants importés, menées pour l'essentiel (plus de 80%) par des filiales d'entreprises étrangères (Gaulier, et Al. 2006). Les exportations manufacturières de la Chine ont augmenté de 20 % par an au cours des années 80 et des années 90, et leur part dans les exportations mondiales est passée de 1,7% en 1990 à 7% en 2000 (Lemoine et Unal-Kesenci, 2002). Cette expansion a été soutenue par des changements importants dans leur composition. Dans les années 80 les exportations chinoises ont été tirées par les industries traditionnelles (textile et habillement) et dans les années 90 par les produits électriques et électroniques. Entre 1980 et 1990, la part des produits de la filière textile dans les exportations chinoises a baissé de 32 à 26 %, tandis que celle de la filière électrique et électronique augmentait de 11 à 33 %. Ces évolutions se sont traduites par la percée chinoise sur de nouveaux marchés mondiaux au cours de la dernière décennie. En 2000, sa part dans les exportations mondiales a dépassé 10 % dans l'horlogerie, l'électroménager, l'électronique grand public, le matériel électrique (Lemoine et Unal-Kesenci, 2002). Le commerce chinois en biens de haute technologie a également augmenté. Les importations chinoises de biens manufacturés à haute intensité technologique sont passées de 12 milliards de dollars en 1999 à 70 milliards en 2001, tandis que les exportations sont passées de 9 milliards de dollars à 64 milliards. Entre 2000 et 2001, la Chine a vu ainsi sa part dans les exportations mondiales de produits de haute technologie augmenter de 2% à 5% (Criscuolo et Martin, 2004). Ce pays est aussi devenu le premier exportateur mondial de produit TIC20(*) (Technologie de l'Information et de la communication) devant les Etats-Unis. Cette forte croissance contraste avec la stabilité des exportations japonaises sur les dix dernières années (Figure 5). L'Allemagne, la Corée du Sud et les États-Unis ont également augmenté leurs ventes, mais sans commune mesure avec la Chine, pour qui elles ont plus que triplé depuis 2000 (Sachwald, 2007). * 20 Les définitions des « technologies de l'information et de la communication », ainsi que des produits de « haute technologie » sont celles de l'OCDE (OCDE 2002). TIC : électroniques ; TV et radio transmetteurs ; appareils
pour les lignes téléphoniques et télégraphiques; TV
et radio récepteurs, appareils de son, vidéo et reproduction etc.
; instruments et appareils de mesure, de vérification, de test, de
navigation, etc., exceptés les équipements industriels ;
équipements industriels.
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