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Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

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C. Une vision locale des actions effectuées.

Dans son ensemble, c'est la province d'Antananarivo qui bénéficie le plus de travaux au ras du sol. Antsiranana en avait le moins. Cette analyse sommaire est pourtant relative si on combine ces données avec d'autres facteurs comme le nombre d'habitants par province (cf. fig.8 et 9).

Il faut cependant noter que 28.7% des travaux sont localisés dans la Province d'Antananarivo. A l'inverse, Antsiranana n'en bénéficie qu'à hauteur de 4.47% ; Mahajanga est à 7.8%. La moyenne pour les trois provinces restantes (Fianarantsoa, Toamasina et Toliara) est de 19.74%. Ces données montrent combien la répartition des travaux est inégale sur le territoire.

Par ailleurs, selon le type de travaux effectués, l'entretien routier arrive en première position avec 31.6% des subventions accordées. Il est suivi de près par l'agriculture et l'élevage à 30.35%. Ces chiffres tendent à conforter les actions menées dans les autres domaines du plan

qui consacrent le développement de l'agriculture et de son moyen d'évacuation pour dynamiser le tissu économique de Madagascar.

Figure 7 : Répartition des travaux au-ras du sol par secteur d'activité.
Source : Archive nationale.

Figure 8 : Répartition des subventions accordées aux Travaux au ras du sol par province.
Source : Archive nationale.

Figure 9 : Répartition de la subvention accordée par habitant.

1) Une organisation s'appuyant sur l'entr'aide.

Les projets qui vont être mis en oeuvre doivent être formulés par la population concernée. Ils doivent avoir l'adhésion massive et la pleine collaboration des gens21. Ces desiderata vont

être transmis à l'autorité compétente, en l'occurrence la préfecture qui va aviser toute la hiérarchie. C'est le gouvernement qui en dernier ressort décide des actions à prendre. Des fonds vont être débloqués au bénéfice de la commune sous forme de subventions ou de prêts22.

Par ailleurs, on peut trouver d'après la fig.8 que la notion d'investissement est relative. La plupart du temps, Antananarivo est considéré comme une province « favorisée » par les dirigeants. Certes, elle bénéficie d'une enveloppe budgétaire plus conséquente par rapport aux autres provinces, mais en absolue, ce « supposé » avantage fond. Ainsi, pour les travaux au ras du sol, Antananarivo n'arrive qu'en quatrième position en terme de subvention par habitant, avec 186.39Fmg/hab. Elle est loin derrière Mahajanga qui totalise 247.24 Fmg/hab.

Il faut aussi retenir un fait : l'utilisation des fonds alloués est strictement surveillée. Des écarts ou des réalisations en retard peuvent être source de retrait des subventions au profit d'autres projets dans d'autres circonscriptions. Cette disposition a été prise pour qu'aucun investissement ne dorme mais tourne à plein régime. L'Etat malgache est pressé d'apporter des réponses aux actes qu'ils ont entrepris.

2) Les limites de la politique au ras du sol.

Le Président avait certainement imaginé une politique qui allait résoudre bien des problèmes lors de la mise en place de l'approche au ras du sol. Il ne s'était certainement pas attendu à ce que cette pratique devienne la fosse de son régime. Faire participer les gens tel est le but de cette politique. Seulement, la participation n'était pas « volontaire », elle était faite de manière « coercitive » avec la persistance entre autre du « karatra isan-jato », une sorte d'impôt de capitation mise en place pour mieux contrôler les hommes valides... Les procédés mis en oeuvre au tout début du plan a fait place à des courses effrénées pour s'adjuger de la subvention promise par l'Etat en cas d'acceptation du plan proposé.

des biens communautaires. Ces dina vont être des sources de conflits quand les décisions des travaux à faire « étaient passé entre les mains des responsables locaux. »

22 Les subventions concernent les travaux effectués de concert avec la population locale, tandis que les prêts sont des fonds avancés pour aider des circonscriptions à se doter de matériels adéquats à ses besoins.

Les actions édictées n'étaient plus définies par les gens concernées : c'étaient les responsables locaux du plan qui dégageaient les principaux travaux à effectuer. Cette maladresse allier à des conjonctures défavorables sur le plan mondial avait précipité la fin du Régime. Néanmoins, de grands travaux ont été menés à terme grâce à cette pratique. On peut citer en exemple le bassin de déversement de Behoririka (à Antananarivo). De nombreuses écoles ainsi que des Centres de Santé de base ont aussi été construits grâce à cette méthode.

Malgré tout, le principe était contesté. De plus, certaines actions n'étaient que du « saupoudrage ». On se contentait de donner des coups de neuf pour des infrastructures déjà existantes : pour le cas des routes, dans certaines localités, les routes gravillonnées du temps de la colonisation ont été « latérisées ». Cela a accéléré leur dégradation sous l'action conjuguée de l'eau de pluie et des charrettes (les barrières de pluie n'étant pas respectées...). La politique que l'on a escompté donner des impulsions nouvelles s'est révélée vide de sens. De plus, la politique d'autofinancement n'était jamais arrivée à terme, les différentes localités vivent toujours sous subvention grevant un peu plus les dépenses de l'Etat...

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984