WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

( Télécharger le fichier original )
par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A. Un système qui s'appuie sur la gestion communautaire.

La société malgache fonctionne sous l'impulsion du fokonolona. C'est une organisation de base qui s'appuie sur la notion de parenté et de l'aide intercommunautaire. L'Etat n'a vraiment rien inventé en la remettant au goût du jour : il s'est contenté de donner à la population plus de possibilités avec de nouveaux moyens de production qui vont être gérés en communauté.

Un syndicat des communes est un ensemble de communes qui s'est regroupé en vue de mettre en oeuvre leur moyen pour les grands investissements. C'est une sorte de fédération de commune qui travaille ensemble car une commune seule n'est pas en mesure de s'acquitter de grandes dépenses qui vont grever leur trésorerie. On peut distinguer deux types de syndicat des communes : les Syndicats préfectoraux des communes et les simples syndicats des communes. Le premier type concerne un ensemble de commune appartenant à une même

préfecture et dont l'érection est de la volonté de l'Etat tandis que le second se forme indépendamment des limites administratives.

Figure 6 : Répartition des syndicats des communes suivant leur nombre par province en 1967.
Source : Archive nationale.

B. Des syndicats trop ambitieux dans le choix des travaux accomplis...

Le premier Syndicat des Communes était né dans la région de Morondava. L'Etat apporte son aide pour le lancement du projet. Ce dernier doit arriver à un stade d'autofinancement pour être viable car il ne s'agit en aucun cas d'une assistance mais d'une aide conjoncturelle qu'il faut stimuler, pérenniser. Les Syndicats des communes fonctionnent comme des sociétés de type capitaliste. La rentabilité doit être au rendez-vous sinon cela aura des répercussions sur sa gestion.

1) De la répartition de ces syndicats (cf. fig.6).

On peut voir que c'est la Province de Mahajanga qui a le plus grand nombre de syndicat avec 14 syndicats de commune (chiffre donné par l'Etat malgache en 1967). A l'inverse, Antsiranana n'en possédait que 2. Les autres provinces en comptent respectivement : 5 pour Fianarantsoa, 9 pour Toliara, 12 pour Antananarivo et Toamasina. Malgré les écarts entre le nombre des syndicats des communes d'une circonscription à l'autre, on ne peut que signaler la présence de ceux-ci dans toutes les Provinces du Pays.

Malheureusement, ces syndicats dans leur majorité n'étaient pas rentables. Ils ont presque tous adoptés comme terrain d'intervention l'entretien des routes avec l'achat d'engins y afférents. Dans ce contexte, on a relevé que pour amortir l'utilisation de ces engins, il fallait 1.000h/an de travail alors que dans la majorité des cas, on ne les utilisait que pour 400 à 600 h. de plus, quand ces machines tombaient en panne, il n'y avait pas de crédits alloués à leur réparation... Cela entraîne l'endettement des syndicats qui s'écartent de plus en plus de leur mission initiale. Cette situation a emmené le Ministre tutelle a demandé la fermeture de quelques-uns des syndicats qui sont déficitaires dans certaines provinces. Mais ce n'était pas le cas du Sud.

2) Les syndicats dans le Sud : Un exemple de réussite.

Contrairement à ce qui s'est passé dans le reste de l'île, le Sud semble s'être adapté au rythme des syndicats. Peut-être parce que c'est là-bas que l'expérience a été tentée en premier. Toujours est-il que suivant l'exemple de Morondava18 (qui a fait comme force de développement les axiomes : « Production - commercialisation - industrialisation. »), les autres syndicats dans cette région de l'île se sont concentrés sur la résolution de leur problème quotidien :

· A Morondava, il y avait eu la coordination des moyens d'action des communes syndiquées dans la commercialisation des produits agricoles.

· A Toliara tout comme à Fort-Dauphin, outre la coordination des moyens d'action et de commercialisation, il y avait eu l'industrialisation de la préfecture dans le cadre du plan de développement.

· Dans le Manja, il y avait eu la coordination des moyens existants pour effectuer les travaux inscrits dans les budgets.

· A Bekily, le syndicat gérait le fonctionnement d'un auto-car/ambulance pour l'évacuation des malades vers un centre médical.

Ces quelques exemples illustrent bien, que le syndicat des communes peut être un véritable outil de développement s'il travaille dans le sens des besoins vitaux de la région. Ici, on peut voir que même si Toliara n'avait pas bénéficié de grandes opérations comme les autres Provinces, avec les syndicats, elle a pu s'épanouir.

18 Le Syndicat des communes de Morondava s'est attelé à accroître les surfaces cultivables par mécanisation. Ensuite, il a doublé, voire tripler leur rendement pour arriver à 3246t d'arachide et de pois du cap. Un bénéfice brut de 80 millions a ainsi pu être dégagé auprès des comptoirs commerciaux.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"