CHAPITRE 2. LE PLAN QUINQUENNAL : OUTIL DE
DEVELOPPEMENT DE
MADAGASCAR ?
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our dynamiser l'économie malgache, les Dirigeants de
la toute jeune république cherchaient la meilleure façon
d'opérer. Le credo de TSIRANANA était « asa fa
tsy
kabary 8». Il a voulu mettre cela en
pratique. Le Président convoquait une conférence pour
élaborer le Plan quinquennal qui avait débuté en 1964.
Auparavant, il faut signaler que Madagascar était déjà
sous le régime d'un autre plan.
I. Rétrospective sur le Plan décennal de
1947-1957.
Il faut se souvenir qu'au lendemain de la deuxième
Guerre Mondiale, la France avait été au bord de la ruine sans
l'intervention des Américains. Le Plan Marshall pour la reconstruction
de l'Europe avait été instauré.
La France avait alors eu conscience du fait que les colonies
étaient une charge trop grande pour le portefeuille de la
métropole. Pour que les colonies soient de moins en moins
dépendantes économiquement de la métropole, des Plans ont
été formulés. Madagascar devait en
bénéficier. Ces plans avaient été calqués
sur le modèle du plan américain.
A. Les points faibles de Madagascar.
Le Plan décennal de Madagascar énonçait
: « Le but recherché est l'amélioration du niveau de vie
des habitants de Madagascar qui ne peut être assurée que par le
développement parallèle de sa production et du commerce. »
Pour y arriver, le Pouvoir colonial avait fait le
diagnostic de la Grande-île. Cela a fait ressortir des
constats qui sont toujours d'actualité aujourd'hui :
· Dispersion des centres producteurs
· Tendance à la polyculture
· Existence de différents climats et sols
· Eloignement et enclavement des bassins susceptibles
d'être exploités
· Concentration de la population dans des zones
infertiles
Ces constats avaient emmené le Pouvoir colonial
à réorienter sa politique dans la Grande- île. Il avait
proposé une nouvelle politique s'orientant autour du plan qui avait
été établi vers la moitié des années 40.
B. La politique inscrite dans le plan.
Découlant du diagnostic fait, on a
préconisé à Madagascar, la concentration des efforts sur
quelques zones de rentabilité certaines et de grouper les moyens de
production quitte à léser certaines zones. Le souci, ici,
était bien loin du rééquilibrage des régions. Au
contraire, l'administration misait sur des zones à fortes
potentialités susceptibles de faire décoller l'économie
malgache.
Ce plan avait été financé à
hauteur de 57 milliards de Francs CFA. Le Gouvernement français se
proposait de le financer à hauteur de 29.5 milliards de Francs CFA, le
reste avait été accordé sous forme de crédits. Les
accents ont été mis sur l'amélioration des moyens de
communication : 68.4% des crédits alloués avaient
été injectés dans l'amélioration de ce secteur,
13.3% pour le secteur production dont l'agriculture et 18.3% à
l'équipement social. Il faut retenir que 49% des crédits
alloués avaient été affectés au secteur transport
étant donné que les lieux de productions seraient
dispersés comme il avait été noté auparavant.
II. Le plan quinquennal de 1964, base des actions
initiées par le PSD.
Comme bon nombre de pays, Madagascar s'est
décidé à mettre en place un plan pour orienter son
développement. Il faut toujours se situer dans la préoccupation
de l'époque : Madagascar avait eu son « indépendance, »
pourtant rien n'avait semblé changer. Le Pouvoir était toujours
encadré par des « conseillers étrangers. » Les
Malgaches voyaient cela de mauvais oeil : cela avait été
interprété par une grande partie de l'opinion comme une mainmise
des Français sur le cours des affaires nationales.
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