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Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

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B. La décentralisation, une épineuse réforme.

Comme tous les grands pays d'Afrique, Madagascar depuis son accession à l'indépendance, avait une administration très centralisée. Presque toutes les décisions venaient du pouvoir central. Pour l'Afrique, cette politique s'explique par le fait que les frontières héritées de l'époque coloniale ne coïncidaient pas à la frontière du Pays réel, celui dans lequel évolue une population ou un groupe ethnique bien déterminé. Ainsi, en Afrique de l'Ouest, le peuple Yoruba se trouve éclaté dans près de trois Pays. En Afrique centrale, le cas du Rwanda et du Burundi parle d'eux-mêmes : le génocide qui s'est perpétré montre combien l'équilibre régional est fragile. A cause de tout cela, le Pouvoir a dû se renforcer pour asseoir son autorité. Ce pouvoir, au fil des ans, a pourtant glissé vers une sorte de dictature qui opprime la majorité de la population.

Madagascar n'est pourtant pas l'Afrique. C'est une île dans laquelle, évolue une population qui se décline de différentes manières suivant son adaptation dans le milieu dans lequel elle vit. La deuxième république a tenté de mettre en pratique le VIP mais n'y est arrivée que dans

86 la forme. L'année 90 va demander la mise en place d'une « décentralisation effective » dans laquelle, le pouvoir passera réellement entre les mains des pouvoirs décentralisés.

1) La décentralisation, une tentative vaine de la troisième république40.

S'inspirant de la structure administrative en vigueur en France, les constitutionnalistes malgaches ont opté pour une décentralisation calquée sur le modèle français. Les Régions et les Départements sont pressentis prendre le relais des Fivondronampokontany et des Firaisampokontany. Le vrai problème est que la mise en place de ces nouvelles structures se heurtaient à des considérations dépassant le seul cadre du développement.

ETAT CENTRAL

Régions
(Le nombre de régions aurait dû être 28)

Departements
(158)

Commune Urbaine

Commune Rurale

Fokontany

Organigramme 6 : Représentation schématique de la nouvelle forme de décentralisation de la troisième république.

La décentralisation devait être un remède à l'injustice spatiale et non le contraire. L'aspiration réelle est que le développement parte désormais de la base et qu'elle soit uniforme. L'Etat devient alors le garant de ce développement en veillant à ce que chaque entité décentralisée ne soit pas distancée dans sa mise en valeur. Dans ce contexte, l'Etat reprend son rôle initial de garant et de soutien. Il ne fait plus de « dirigisme ».

Les entités géographiques concernées travailleront en premier pour son essor en essayant de faire valoir ses potentialités et en relevant ses faiblesses. C'est de cette manière que les Plans Communaux de Développement (PCD) ont vue le jour. Ce sont des documents de travail sur lequel vont s'appuyer les futures négociations que les Responsables administratifs vont être amenés à faire.

Au retour de RATSIRAKA au pouvoir, cette disposition administrative va être reniée une nouvelle fois pour une réforme beaucoup plus en profondeur de la gestion du territoire malgache. La Province Autonome va voir le jour.

2) Entre fédéralisme et régionalisation, le cas des Provinces autonomes.

A la fin prématurée de son mandat, au tout début des années 90, une partie des partisans de M. RATSIRAKA privilégiaient l'instauration du fédéralisme à Madagascar. Un Etat fédéral est issu pourtant, comme on le sait, de la fusion de plusieurs Etat indépendant qui délèguent certains de leurs pouvoirs à une entité fédérale. C'est le cas des USA, de la république Fédérale d'Allemagne ou encore de la Confédération Helvétique.

Madagascar n'est pas dans cette situation. C'est un Etat que l'on voulait faire imploser. Chacun sait que très peu de gens y adhèrent. Pour trancher, on a alors imaginé un « régime hybride » qui va satisfaire tout autant les fédéralistes que les régionalistes : la province autonome. Elle aurait en théorie une plus grande marge de manoeuvre que les entités décentralisées.

Dans sa nouvelle forme, l'Etat malgache va être doté d'une nouvelle structure administrative, la Province autonome, qui aura des pouvoirs étendus en matières de législation et d'exécution. Cette nouvelle structure va encadrer celles déjà définies par la troisième république (Régions, Communes)41

Communes Urbaines

Régions
(22 selon la proposition actuelle)

PROVINCES AUTONOMES
(6)

ETAT CENTRAL

Fokontany

Quartiers

Communes Rurales

88

Organigramme 7 : Disposition de la structure administrative après le referendum du 5 mars 1997.

Un referendum a été décrété pour remanier la constitution. Il a été mis à profit par le président RATSIRAKA pour asseoir un peu plus son pouvoir. Si durant l'éphémère ère ZAFY, il y avait eu une tentative de « UNDDisation42 » de la vie politique nationale qui avait échoué, au retour de RATSIRAKA, l'AREMA revient en force et monopolise tout. Lors de la nouvelle législative de 1998, son parti ainsi que ses alliés « raflent » 106 sièges sur les 150 à pourvoir...

Ce revirement de situation reflète-t-il vraiment l'emprise de l'Amiral sur la cour des affaires nationales ? Rien n'est moins sûr. Il semble que cette attitude de l'électorat ait été influencée par le laisser-aller de l'après 90 où les gens attendaient beaucoup de choses sans gagner quoi que ce soit en définitifs. Le seul point positif durant cette période a été entr'aperçu par les Malgaches sous le Gouvernement RATSIRAHONANA qui n'a « régné » que pendant une période de transition. Il a tracé une nouvelle ligne de conduite s'ordonnant autour du DCPE ou Document Cadre de Politique Economique.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus