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Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

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B. La Politique de l'Ajustement Structurel (PAS ).

Bien qu'ayant fait partie des institutions de BRETTON WOODS quelque temps après son indépendance, Madagascar n'a jamais eu recours à leur service avant le début des années 80. A cette époque, l'économie malgache était en ruine et il fallait trouver des solutions qui dépassent le seul cadre de la compétence des Dirigeants nationaux.

1) Une dette encombrante... (cf. graphe 3)

est passé à 58% en 1982. Bref des soucis en perspective qu'il a fallu maîtriser. Sans vraiment le dire tout haut, Madagascar s'est mis au diapason des remarques apportées par les institutions de BRETTON WOODS. En fait, il y est « forcé » car les dettes de Madagascar commencent à s'entasser.

Graphe 3 : Evolution de la dette de Madagascar en million de dollar depuis l'investissement à outrance.

La PAS répond à un impératif majeur : le contrôle drastique de la dépense de l'Etat. Une politique d'austérité est alors appliquée. Les actions adoptées partent du postulat : le problème des Pays bénéficiant de l'Ajustement est d'ordre structurel et non conjoncturel et qu'il fallait une réforme en profondeur de la gestion des affaires de ces Pays pour le résoudre.

On a cherché à canaliser les erreurs et d'y apporter des solutions. Deux idées majeures ont été alors mises en exergues pour l'application de cette politique : l'effectivité de l'économie de marché avec la libéralisation et l'instauration progressive de la démocratie. Ce sont des idées qui sont inspirées directement de l'initiative capitaliste et du libre-entreprise. Des conditions qui tranchent avec la politique en vigueur sur la Grande-île.

ne laisse pas les gens au pouvoir indifférentes. Elles s'en enorgueillissent et s'en vantent partout dans ses déplacements à travers l'île... Cette réforme structurelle est « l'arbre qui cache la forêt. » Si l'économie malgache semble retrouver un second souffle, il en va autrement de la majorité de la population qui assiste impuissante à la « descente aux enfers » de leur niveau de vie.

2) Une inflation galopante et incontrôlable (cf. graphe 4).

Graphe 4 : Evolution de l'inflation à Madagascar.

Malgré les mesures prises par l'Etat, il est évident qu'au début des années 80 :

· L'inflation est devenue galopante et semble incontrôlable.

· Le pouvoir d'achat des nationaux ne cesse de se détériorer.

· Les PPN se font rares sur l'étal des marchands alors que parallèlement, le marché noir - le « risoriso » - gagne en ampleur.

· Le fossé entre riche et pauvre devient grand...

travailler pour le bien-être de chacun. A leur niveau, les églises ont tenté d'atténuer l'hémorragie par le biais des institutions caritatives qui oeuvrent en leur sein. Ces actions étaient ponctuelles qui n'arrivaient qu'à masquer celles qui étaient urgentes. Le gros du travail est encore là et attend la prise de conscience des vrais tenants du Pouvoir. D'ailleurs, dans la résolution de l'atelier qui s'est déroulé à Antsirabe, le FFKM avait demandé que l'Etat se fassent connaître auprès des gens : raffermir sa position dans la conduite des affaires nationales.

Il est clair que les actions menées dans le cadre de l'ajustement ne prenaient pas en compte la dimension sociale. Les mesures prises sont impopulaires même si pendant ces déplacements, le Pouvoir continue à haranguer les foules avec ses « Madagasikara ! Tsy Mandohalika ! »37 Un bien triste slogan eu égard à la situation réelle à laquelle le peuple est confronté. Or, la société auquel aspirent les Dirigeants de l'époque aurait dû être une société de « juste répartition des richesses et des facteurs de production. »38 Cette fuite en avant du régime de RATSIRAKA avait conduit à son rejet au début des années 90.

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