WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

( Télécharger le fichier original )
par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C. La limite et l'échec de la politique du régime.

Les techniciens ainsi que les dirigeants ont certainement vu trop grand dans leur calcul lors des investissements à outrances. Très peu d'entre les projets mis en route étaient viables si bien que leur échec était patent. Ces calculs étaient d'autant plus erronés que sur le plan international, une nouvelle récession venait à tout remettre en cause.

La fin des années 70 a connu la deuxième crise pétrolière, bouleversant l'économie mondiale au moment où les Malgaches commençaient sa réforme économique. La situation s'est désagrégée : en 1979, la balance commerciale devenait de plus en plus déficitaire avec la baisse du prix des produits d'exportation alors que parallèlement, le prix du pétrole et des produits importés augmentaient. Cet état de fait a condamné Madagascar à emprunter - avec une échéance à court terme et des taux d'intérêt élevés - auprès des banques extérieures pour honorer le payement des produits manufacturés, les intrants des industries, le pétrole et le riz...

CHAPITRE 6. DE LA REFORME DES ANNEES 80 A LA POLITIQUE LIBERALE DE LA FIN DES

ANNEES 90

T

out le monde se souvient certainement des pénuries dans les années 80 : des mères de famille qui se levaient à 2-3 heures du matin pour faire la queue au bureau du

fokontany et recevoir le maigre ration de riz et des Produits de première Nécessité (PPN) dans la rue de la Capitale... Rien n'allait et les premières victimes étaient la couche moyenne qui, du jour au lendemain, s'est retrouvée acculée devant l'ampleur du phénomène. La situation était alarmante si bien que le gouvernement a dû se plier et négocier auprès de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI).

I. Une situation économique en pleine dégradation.

A. Un Produit Intérieur Brut instable (cf. graphe 2).

Graphe 2 : Evolution du Produit Intérieur Brut de Madagascar.

On perçoit une nette dépréciation du PIB (Produit Intérieur Brut) 35 par habitant depuis l'indépendance. Le plafond a été atteint en 1972 et depuis, tout semble s'écrouler. A cette date, le PIB était évalué à 250.000 Fmg (base 1984)36. Paradoxalement, cette période coïncidait à la chute du gouvernement de TSIRANANA. Depuis, la dégradation de la situation semble irréversible. La Grande-île est aujourd'hui un des Pays le plus pauvre au monde. Tous ses indicateurs économiques sont là pour accréditer cette thèse : balance commerciale déficitaire, prédominance du secteur agricole.

35 Le PIB est le montant total de la production de biens et de services, fourni par les entreprises dans un pays quelle que soit leur nationalité.

A l'opposé de cela, le PNB ou Produit National Brut reflète l'évolution des masses monétaires effectuées par les entreprises d'un pays tiers et sur son territoire et en dehors.

36 1 Franc français équivaut à peu près à 60 Fmg

Au tout début des années 80, pourtant, dû certainement aux efforts effectués par l'AREMA et le Front, le PIB semble s'être remis sur de bon rail avant de dégringoler et afficher les 180 US $ au début de l'année 2003. Dans ces années difficiles, l'augmentation du PIB passe de 8.6% en 1980 à 1.8% en 1981 alors que dans le même temps, le TAN frôle les 3%... Cela démontre bien que Madagascar est toujours sur une pente raide et que l'équilibre tellement souhaité est encore loin d'être atteint.

Par ailleurs, quand on s'attarde sur l'analyse du PIB constant, on retrouve une évolution en dent de scie dont la pointe maximale se situe aux alentours du début des années 80. L'explication la plus plausible est que c'est durant cette période que Madagascar s'est lancé dans l'investissement à outrance. Des capitaux étrangers ont afflué vers la Grande-île, mais cela n'a pas profité à la masse de la population. Il est certain que ces investissements auraient dû changer le quotidien des Malgaches mais la réalité est autre.

A cause de ces capitaux empruntés à des taux d'intérêt exorbitants et à court terme, l'économie malgache s'est « grippée ». Il a fallu négocier et trouver des partenaires solvables. Si Madagascar avait été une entreprise on aurait parlé de faillite et de dépôt de bilan. Mais un Etat n'est pas une entreprise et quand un régime est en difficulté, il disparaît ou s'adapte à la situation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand