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Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

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II. La réforme agraire : Une entreprise inaboutie.

Plus que la réforme de l'administration, c'est un domaine auquel les dirigeants tenaient beaucoup. Ils voulaient restituer à ceux qui cultivent la terre le droit d'en jouir pleinement. RATSIRAKA proposait d'améliorer la condition de vie et de travail en milieu rural : plus de progrès et d'avancée technologique. Pour cela, il a fait appel au concours des pays de l'Est et a fait venir des engins motorisés à Madagascar. Or, le terrain de Madagascar ne convenait pas à ces types de véhicules. En effet, une grande partie des terres dans la Grande-île - 60% à peu près - est en pente difficile à aménager d'où l'échec du projet. Il en va ainsi de plusieurs projets qui n'ont trouvé d'écho auprès de la population car ils sont irréalisables. De plus comme Madagascar entrait de nouveau en récession au début des années 80, l'Etat n'était plus en mesure de pérenniser ses actions fautes de budget...

A. Pourquoi la « révolution agraire » ?

Madagascar est un pays pauvre où près de 80% de la population sont des ruraux. Cela ne veut pas dire que ces gens sont tous des agriculteurs. Néanmoins, il fallait concéder que le développement devait partir de cette frange majoritaire de la population. La politique de la révolution agraire ne fait qu'emboîter le pas tracé par le régime de TSIRANANA : intégrer l'économie rurale dans le circuit de la grande distribution et de consommation.

1) Une agriculture au service du peuple.

Les Malgaches, dans son ensemble, pratiquaient une agriculture d'autosubsistance qui ne favorisaient pas un décollage de l'économie malgache. Cette pratique hypothéquait gravement les chances de Madagascar de se développer. Tant que la Grande-île ne produit pas suffisamment de denrées pour nourrir tous les Malgaches, on se retrouve dans un cycle infernal. Pour renverser cette situation, il fallait aider les ruraux à avoir plus confiance aux structures mises en place et les inciter ainsi à produire plus. La charte s'engageait à réinvestir les revenus issus de l'agriculture dans l'amélioration des conditions de vie de la masse paysanne et de moderniser l'agriculture. Les dirigeants espèrent aussi bannir l'exploitation de l'homme par l'homme. Cette mesure a été à l'origine de cette réforme agraire.

2) La réforme agraire proprement dite.

« Deux régimes fonciers » cohabitent à Madagascar : celui hérité du temps des royaumes et celui de l'ère moderne. Le premier, de droit coutumier, avait privilégié une certaine classe dans la société tandis que le second s'appuie sur le droit positif.

S'appuyant sur la loi 66-025 du 19 décembre 1966 qui dit dans son article premier : « Tout national, occupant de fait d'un terrain à vocation agricole appartenant à autrui, quel que soit le régime juridique de l'appropriation, a droit au maintien dans les lieux (...) », le nouveau régime décide de sanctionner ceux qui font mauvais usage de leur terre. « La terre appartient à ceux qui la cultivent. » Tel est le nouveau mot d'ordre. En bref, cette disposition annule toute velléité de faire main basse sur les terrains qui désormais sont disponibles pour ceux qui sont

disposés à les aménager. Par ailleurs, pour tempérer les ambitions trop grandes de certains, la parcelle de terrain que l'on peut acquérir est limitée ceci afin de privilégier les systèmes de production intensive en lieu et place des grandes exploitations de type extensif.

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