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Les Partis gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - DEA 2004
  

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CONCLUSION PARTIELLE.

A

près 12 années d'indépendance, Madagascar connaissait une récession et accusait la fin des 30 glorieuses comme les Pays de l'Europe. Le bilan du gouvernement PSD était

mis à mal par une majorité de la population. La raison est simple ; malgré l'indépendance accordée en 1960, l'économie malgache est toujours influencée par les décisions de l'ancienne puissance coloniale : la politique du Gouvernement malgache s'aligne ostensiblement sur celle de la France notamment en matière de relation internationale.

Pour corriger l'appréhension des Malgaches, le gouvernement s'est lancé dans de vastes travaux aboutissant à la mise en branle du plan quinquennal de 1964, véritable outil de référence pour le développement de la Grande-île. Les actions inscrites dans ce plan veulent traduire en acte l'attente des Malgaches. De grands travaux ont été menés même si les moyens manquaient : les grandes opérations agricoles et industrielles (ODEMO-COMEMA-PAPMAD etc.) , la mise en place des syndicats des communes et les travaux au ras du sol. On a tout fait pour améliorer le quotidien des gens...

On peut retenir de cette stratégie à facettes multiples du PSD une volonté ferme de procéder au développement de toutes les composantes de l'espace national. Toutefois, après des débuts forts prometteurs, il a fallu se rendre à l'évidence que les actions menées par le PSD n'étaient pas forcément acceptées par les gens. « Gouverner c'est prévoir » et non « pallier les problèmes quotidiens ». Malgré quelque succès dans le domaine de l'aménagement du

territoire, le PSD s'est révélé incapable de trouver un second souffle à cause de querelles de succession à la tête du parti. Les bévues se sont multipliées et la répression du soulèvement du MONIMA dans le Sud en 1971 a été le prélude de la chute du régime. Le règne du parti Etat que le PSD a tenté de mettre en place a été balayé après les évènements de mai 1972. Le Général RAMANANTSOA avait pris alors le règne du pouvoir pour une transition qui va conduire à l'avènement de la deuxième république et l'arrivé d'un nouveau parti sur l'échiquier politique malgache : l'AREMA.

Partie II : L'AREMA : de la « révolution »

socialiste à la reconversion au libéralisme.

CHAPITRE 4. LA DEUXIEME REPUBLIQUE : UNE REPUBLIQUE AREMA.

T

SIRANANA a été plébiscité lors de l'élection présidentielle de 1972 avec un score fleuve : 99.8% des suffrages exprimés lui étaient acquis... Pourtant au lendemain de

cette écrasante victoire, Madagascar était au bord de la désobéissance civile. La république néocolonialiste a été dénoncée accélérant la mise en place d'une structure transitoire qui aboutit à la naissance de la deuxième république.

I. La refonte de la valeur de la société malgache.

Après les événements de mai 1972, le Président TSIRANANA avait appelé à la rescousse le Général RAMANANTSOA pour former un cabinet de gouvernement. Le 8 octobre 1972, les gens se prononçaient pour la politique préconisée par le gouvernement23 et destituaient de facto le Président. C'est la fin de l'ère PSD. On peut retenir des traits du nouveau gouvernement, quelques éclats qui auront des incidences sur la future politique préconisée par l'AREMA.

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