B. Les limites de la gestion du parc immobilier malgache.
Avec un parc estimé à près de 7.500
logements créés à son actif, la SEIMad peut se targuer
être le premier promoteur immobilier de Madagascar. Pourtant, ces
chiffres cachent mal la réalité que traverse le secteur
immobilier de la Grande-île. La majorité d'entre ces constructions
ont été inaugurées dans les années 60 pour rester
figer dans une posture décrépie.
La stagnation voire la paupérisation du secteur
immobilier est palpable à travers les nouvelles constructions qui ne
respectent plus ni les plans de développement urbain ni les normes de
construction. La tendance est aujourd'hui à la bidonvilisation parce que
l'Etat n'est plus en mesure d'apporter des solutions aux crises parcourues par
ce secteur en particulier et par le secteur de l'économie en
général.
Il faut savoir que lors de la construction de ces logements,
Madagascar avait contracté des prêts remboursables à long
terme. La détérioration du terme de l'échange a fait que
la SEIMad, gestionnaire de ces sites n'étaient plus en mesure
d'entretenir les constructions finies et encore moins de réinvestir. Les
frais de location des appartements sont reversés auprès des
principaux créditeurs...
Pour endiguer cette tendance pernicieuse, l'Etat malgache
décide dans les années 90 de mettre en vente une partie de ces
cités. La SEIMad annonce que près de 80% de ces logements sont
désormais « privatisés ». De plus, le secteur a
été libéralisé pour mettre en oeuvre une des
promesses présidentielles en 1997 : la construction de nouveaux
logements ; les fameux 35.000 logements sociaux/an. En tout cas, on constate
encore que les améliorations supposées n'ont pas encore vraiment
portées leur fruit jusqu'à maintenant.
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