PARTIE I : LE PSD ET L'ESPACE MALGACHE (1960-1972) ; DES
TRANSFORMATIONS
MITIGEES. 5
Chapitre 1. l'ère TSIRANANA où le temps du
néocolonialisme. 6
I. Un pouvoir sans partage du PSD. 6
II. Un découpage territorial déconcentré et
technocratique. 9
Chapitre 2. Le plan quinquennal : outil de
développement de Madagascar ? 15
I. Rétrospective sur le Plan décennal de
1947-1957. 15
II. Le plan quinquennal de 1964, base des actions
initiées par le PSD. 17
vi
Chapitre 3. Un plan pour la modernisation du monde rural
et l'aménagement de l'espace urbain. 20
I. Les opérations agricoles et industrielles : Une
priorité pour le PSD. 21
II. Le Syndicat des Communes : Une institution «
éphémère. » 31
III. « Le travail au ras du sol » : Une entreprise qui
a échoué. 35
IV. L'aménagement d'un espace en mutation : La ville.
41
Conclusion partielle. 45
PARTIE II : L'AREMA : DE LA « REVOLUTION »
SOCIALISTE A LA RECONVERSION AU LIBERALISME. 47
Chapitre 4. La deuxième république : une
république AREMA. 48
I. La refonte de la valeur de la société malgache.
48
II. L'avènement de la deuxième république.
50
Chapitre 5. une stratégie spatiale mise en
échec par une conjoncture internationale défavorable.
56
I. Le VIP : Un concept valable mais une pratique
incohérente. 57
II. La réforme agraire : Une entreprise inaboutie. 62
III. L'investissement à outrance : Un échec
patent. 65
IV. La décentralisation de l'enseignement
supérieur, un travail à long terme. 70 Chapitre 6. de
la réforme des années 80 à la politique libérale de
la fin des années 90 76 I. Une situation économique en
pleine dégradation. 77
II. le dur apprentissage de la démocratie. 81
III. Vers le « développement durable » de
Madagascar. 89
Conclusion partielle. 91
Conclusion générale. 93
Table des illustrations. I
Liste des figures. I
Liste des graphes. II
Liste des organigrammes. III
Liste des tableaux. III
Bibliographie. V
ANNEXES. VIII
Carte de la densité de la population à Madagascar.
IX
La tentative échouée du découpage
territorial préconisé par le HVR. X
Entretien accordé par Mme Gisèle RABESAHALA XVII
Entretien accordé par M. Jonah RAKOTOARIVELO. XXV
Tableaux annexes. XXXIII
Index. a
Introduction.
C'
e développement recherché par les responsables
gouvernementaux à la tête de l'Etat malgache depuis 1960 a
nécessairement une dimension spatiale. Ce mémoire se propose
d'étudier la manière dont deux partis gouvernementaux ont voulu
aménager le territoire malgache : le PSD de 1958 à 1972 et
l'AREMA de 1975 à 1993 puis de 1997 à 2001.
Le choix du thème.
Le titre de ce mémoire de DEA est : « Les Partis
gouvernementaux et l'espace malgache de 1960 à 2001. » Ce choix
s'est imposé dans la mesure où les premiers responsables du
développement de Madagascar sont les gouvernants qui fixent les
modalités à suivre.
Les gens doivent travailler dans ce cadre. Or, ce cadre a
changé plusieurs fois depuis 1960. La constitution a été
remaniée sinon modifiée au moins cinq fois. On en est aujourd'hui
à la Troisième république. A chaque république, il
y avait eu des approches différentes - suivant l'idéologie, les
projets de sociétés défendus par le pouvoir - qui se sont
traduites par le découpage du territoire et la mise en oeuvre de
stratégies spatiales spécifiques, mais toujours ambitieuses.
La problématique.
problématique. Elle tente d'analyser les relations que
les Dirigeants ont entretenues avec l'espace et la population malgache. Une
analyse qui va recadrer les actions entreprises - des décisions
politiques - dans leur contexte spatial et voir ainsi la mutation qui s'est
opérée depuis 40 ans.
Les gouvernements successifs ont abordé la notion de
l'aménagement de différentes manières, mais le fil
conducteur de toutes ses actions était le développement de
Madagascar. Trois phases marquent cette évolution. Elles sont
représentées chacune par une république entrecoupée
de période de transition : la première république
véhiculait le concept du socialisme libéral encore empreinte du
néocolonialisme ; la deuxième république voulait mettre en
pratique une société organisée autour de la
révolution socialiste ; quant à la Troisième
république, elle prônait la mise en place d'une
société démocratique.
Les grandes orientations du mémoire.
En 40 ans d'indépendance, la situation
économique de Madagascar n'a cessé de se
détériorer. On s'efforce encore aujourd'hui de comprendre les
raisons de cette situation. L'une des causes est certainement politique car ce
sont les choix des Autorités qui influencent les décisions prises
par les techniciens, mais il ne faut pas non plus oublier les
péripéties de l'histoire. Ces tracas, au demeurant passagers, ont
grandement contribué à l'état actuel de la
Grande-île.
Tous les critères d'un Pays
sous-développés sont recensés à Madagascar : entre
1990-1995, le taux d'accroissement naturel (TAN) était de 3.2% - le taux
de mortalité infantile (TMI) culminait à 9.3% - le taux de
fréquentation des écoles ne cessait de péricliter - le
Produit national brut (PNB) était de 220US $ par habitant alors que la
dette extérieure, elle est de l'ordre de 120% du PNB. Pour comprendre ce
qu'il en est réellement, il suffit de remonter le temps - de revoir et
rediscuter ces décisions politiques qui ont des répercussions
jusqu'à maintenant. De ce fait, le plan adopté suivra la
chronologie d'autant plus que les deux Partis
gouvernementaux qui sont pris en compte - le PSD et l'AREMA - ont
dominé chacune une république1.
Les limites de la recherche.
Ce mémoire de recherche a, comme on l'a
déjà précisé, pour but d'analyser les actions des
gouvernements successifs qui se sont succédés à Madagascar
notamment celles qui ont eu des impacts directs sur l'espace. En cours de
travail, il a fallu pourtant revoir certaines ambitions à la baisse. Le
problème majeur est le manque d'information. Un pan de l'archive
relative au travail n'existe pas. Un exemple : dans les différents
ministères existant actuellement, on ne retrouve que très peu de
traces de la période de la deuxième république. Il a fallu
« se contenter » de récits auprès de diverses personnes
ressources qui traduisent les faits suivant leurs propres expériences. A
ce propos, l'annexe contient deux de ces entretiens qui abordent la
période considérée.
Par ailleurs, la recherche effectuée s'arrête en
l'an 2001, date du départ de M. RATSIRAKA du pouvoir. Cela a
été volontaire dans la mesure où les actions du
gouvernement actuel ne peuvent pas encore être analysées avec le
recul nécessaire pour un scientifique. Les actions du TIM2
sont en cours et leur aboutissement ne peut être évalué
honnêtement qu'à la fin du premier mandat de M. RAVALOMANANA.
Ceci étant, ce mémoire de recherche essaie tant
bien que mal de montrer que la situation actuelle de l'espace et de la
population malgache est le fruit des décisions politiques prises durant
ces quatre dernières décennies. Les actions, notamment spatiales
des deux Partis politiques qui ont dominé la période sont
revisitées et analysées sous divers angles. Pour finir, on peut
dire que depuis l'avènement de la troisième république en
1993, on est entré dans une transition qui ne dit pas son nom et qui
n'est pas terminée. Celle-ci prendra fin après la
1 L'AREMA a gouverné de 1975 à 1993 puis de 1997
à 2001. entre ces deux périodes, il y avait eu la période
UNDD. Son étude n'a pas été prise en compte dans ce
mémoire dans la mesure où ce parti n'était resté au
pouvoir que pendant trois ans. Une période assez courte et trouble qui
n'a laissé que très peu de trace.
2 parti de M. Marc RAVALOMANANA
mise en place d'une république aux structures fermes et
acceptées par la majorité des Malgaches.
Figure 1 : Localisation de la Grande-île dans le
Sud-Ouest de l'océan Indien. Fond de carte : Microsoft Encarta
Atlas.
Partie I : Le PSD et l'espace malgache
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(1960-1972) ; Des transformations
mitigées.
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