3.4 Ethos, scénographie, construction mythique
brève conclusion de notre recherche
3.4.1 Notre démarche sémiologique
Notre démarche a donc été de partir de la
combinaison des signifiés <Evolution> x <Homme> et de rendre
compte de la variabilité des signifiants cest-àdire de la
Matière (dont parle Barthes) à travers laquelle le
signifié se manifeste. Et nous lavons vu dans la partie
théorique, le mythe met en avant une pluralité de signifiants
(par rapport à la Langue dans laquelle on trouve un signifié pour
un signifiant) Nous avons mis en avant dans la partie explicative le code de
notre corpus que nous a permis la phase descriptive. L'analyse des variations
de la Matière a été mise en avant dans cette partie
interprétative. Il y a donc la Langue de notre corpus (ou le
système) qui évoque <LEvolution de l'Homme> et la Parole
qui met en avant les réalisations différentesainsi, chaque
annonce de notre corpus est-elle une réalisation différente de la
Languesoit une Parole.La Matière est le support graphique et visuel au
travers duquel se manifeste la Parole.
Nous avons mis en évidence qu'il existait au sein de
notre système des règles d'exclusion : représentation de
l'Homme occidental qui exclut la représentation de lHomme oriental, par
exemple. Des règles d'oppositionlhomme est opposé à
lafemme. Des règles d'association : l'Homme est associé au
<progrès>à l<intelligence> etc. Il y a donc un
protocole d'Usage concernant la représentation de lHomme
préhistoriqueil s'agitdun homme occidental représentant
symbolique du progrèsOn peut se poser la question d'une telle
motivation. En ce qui concerne la problématique de la sexuation,
peut-être que l'Homme de l'évolution représenté est
de sexe masculin à cause de la similitude des deux signifiants, la
majuscule n'étant pas obligatoire. En ce qui concerne lanthropocentrisme
et l'eurocentrisme, nous avons vu dans la partiethéorique que la science
(et a religion) a construit une histoire dont l'Homme est toujours
lélément le pius abouti et que l'Homme blanc est toujours pius
civiiis que les autres.
Si l'on se refère aux enseignements de Roland Barthes
lorsquil explicite sa théorie du mouvement de naturalisation du culturel
, l'on pourrait créer un néologisme qui rendrait compte des
idéologèmes sous jacents dans la représentation de lHomme
et son évolution. On pourrait parler d'hominité.
L'hominité se serait alors l'homme /blanc/<civilisé> <en
marche vers le progrès>, de sexe /masculin/ qui avec les insus
culturels dégagés lors de l'interprétation de notre
corpus, rendrait naturel ce qui est culturel lassociation de l'homme /blanc/
aux valeurs positives de la <civilisation>du <progrès>de
l'<intelligence humaine> en opposition avec les valeurs de
<faiblesse> (pour la femme) de <non civilisation> (pour tout ce qui
est autre que /homme blanc/)
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