Contribution des Ecoles Normales Primaires au processus de l'Education Pour Tous( Télécharger le fichier original )par Jean-Baptiste NDAGIJIMANA Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest - Maîtrise 2005 |
7.2. Discussion - Interprétation7.2.1. De l'éducation au bien-être de la populationPourquoi l'éducation est-elle un processus du développement qui ne conduit à la démocratie et au développement qu'à partir de l'apprentissage des compétences indispensables de la vie courante ; et que ce développement devient le fruit de l'apprentissage des sciences et de technologie ? Ce résultat confirme d'abord l'objectif global du Gouvernement du Rwanda qui stipule que l'éducation doit « réduire la pauvreté et améliorer le bien-être de sa population ». Pour réaliser cet objectif, le Gouvernement Rwandais confie une mission essentielle à l'école : « former les ressources humaines nécessaires au développement économique et social ». Cependant, c'est un long processus qui commence avec la lutte contre l'ignorance et l'analphabétisme. Il est illusoire de penser à une véritable démocratie dans un pays où la majorité de la population est analphabète, bien que le Rwanda ait 52,4% de la population alphabétisée. C'est ainsi qu'un des buts de l'éducation au Rwanda est de contribuer à la promotion de la culture de paix et d'insister sur les valeurs rwandaises et universelles de justice, de paix, de tolérance, le respect des droits de la personne, l'égalité et la démocratie. Ce résultat confirme ensuite la vision de l'UNESCO par la voix de VINAYAGUM Chinapah qui prône que les compétences de la vie courante désignent certains acquis fondamentaux indispensables à tout être humain pour vivre en société, s'épanouir intellectuellement et améliorer la qualité de son existence. Il s'agit en premier lieu de certaines connaissances « fonctionnelles » très concrètes ayant trait à la santé et au bien-être physique, mais aussi à la vie de tous les jours. Cela va des règles élémentaires d'hygiène inculquées au jeune enfant aux comportements à adopter en cas d'accident ou de catastrophe naturelle. C'est exactement dans le modèle béhavioriste que la simulation permet de fournir à l'élève un ensemble d'informations relatives à un problème pédagogique particulier et on lui demande de réagir de façon aussi adéquate que possible. Ce résultat de la recherche confirme encore deux des buts de l'éducation définis par le secteur de l'éducation au Rwanda à savoir : promouvoir la science et la technologie avec une attention spéciale à la technologie de l'information et de la communication, transformer la population rwandaise en un capital humain de développement par l'acquisition de compétences en matière de développement. Enfin, nos résultats confirment la vision de l'Éducation en vue du Développement Durable (EDD) dans son quatrième axe qui stipule la formation de la population active dans les différents secteurs économiques. Des programmes de formation continue doivent permettre à la population active d'acquérir les connaissances et les compétences indispensables à la prise de décisions et à l'exercice de ses fonctions sur des modes durables. Dans son premier axe, l'éducation est reconnue comme une condition indispensable et un catalyseur plus important du développement durable157(*) Le Rwanda est-il dans la bonne voie pour atteindre les objectifs de l'EPT d'ici 2015 afin de sortir de sa pauvreté par une mobilisation considérable des ressources humaines et financières ? Notre résultat confirme l'échec de plusieurs tentatives d'objectifs à atteindre les buts de l'EPU et de l'EPT en général qui n'ont pas été réalisés. Le plan de redressement du secteur de l'éducation 1998-2000, avait comme objectif de réaliser l'EPU en 2005 et l'EPT en 2010. L'objectif de l'EPU n'est pas atteint en cette année 2005 et nous n'avons aucun espoir pour atteindre l'EPT en 2010. Actuellement le plan d'action de l'EPT 2003-2015 a ajouté cinq ans à chacun de ces objectifs (EPT et EPU). Ne seront-ils pas obligés de repousser encore l'échéance du plan d'action de l'EPT ? L'évaluation régulière de ce plan devrait servir à prévoir une planification réaliste des activités. Encore faudrait-il que les acteurs internes du système éducatif soient impliqués davantage. * 157Cf. http://www.edu-int.org/2004-03-fr/2004-03-00.html |
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