Contribution des Ecoles Normales Primaires au processus de l'Education Pour Tous( Télécharger le fichier original )par Jean-Baptiste NDAGIJIMANA Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest - Maîtrise 2005 |
3.1.2.2. L'AUTONOMIE DES ÉCOLES NORMALESL'autonomie des établissements scolaires destinés à la formation des maîtres d'école consiste en une acquisition d'indépendance intellectuelle et morale ; à l'organisation différente des autres établissements. Pour Jean-Baptiste de la Salle, les Écoles Normales sont des établissements uniquement et exclusivement destinés à la formation des maîtres laïcs. Elles ne doivent avoir d'autres options, comme les collèges ou les lycées qui ont beaucoup d'élèves, pour pouvoir assurer une formation solide des élèves-maîtres. Cette option apparaît aussi dans la proposition 98 organisant les ENP en TTC au Rwanda. Pour bien remplir sa double mission de formation initiale et continuée des enseignants, les Écoles Normales ne devaient pas être soumises aux mêmes lois que les autres établissements d'enseignement secondaire. L'autonomie va encore plus loin ; l'élève-maître doit apprendre à devenir autonome. Pour le devenir, il faut que son environnement soit son exemple. Autrement dit, la formation des élèves-maîtres dépend en bonne partie de l'atmosphère que l'on peut créer autour d'eux et de la situation dans laquelle ils vivent. Les ENP doivent avoir une orientation nettement professionnelle, la discipline doit être différente d'un autre établissement car à 20 ans, le jeune instituteur est abandonné à lui-même, devient responsable d'une population scolaire. Le choix des élèves-maîtres doit viser des jeunes capables d'acquérir l'autonomie pendant la période de formation. 3.1.2.2. LE RECRUTEMENT DES ELEVES-MAÎTRESEn Belgique, l'arrêté royal du 4 septembre 1896 réglant l'admission des élèves-maîtres dans les Écoles Normales agréées exige :
Jean-Baptiste de la Salle, dans le recrutement des élèves-maîtres dans ses Écoles Normales, exige d'autres qualités à savoir celles du coeur et de la volonté. Pour lui, l'élève - maître doit avoir de solides vertus et doit être un homme honnête. Ses vertus chrétiennes doivent être marquées par la « foi vive ». Il insistait sur la santé, l'intelligence, la conduite irréprochable, la vertu pour les candidats aux fonctions d'instituteurs.
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