2.3.1. La France
A la fin de la première guerre mondiale, le
Président américain W. Wilson a écrit un protocole de paix
appelé « les 14 points de Woodrow Wilson »,
rendu publique le 8 Janvier 1918. Ces 14 points font un focus sur ce qui
devrait être fait dans chaque pays touché par les
évènements datant non seulement de la guerre mais aussi de
l'avant guerre. Le point 8 concernait particulièrement la France et
stipulait ceci. « Tout le territoire français doit
être libéré, et les portions occupées doivent
être restorees. Et le tort que la Prusse a fait à la France en
1871 dans la question de l'Alsace-Lorraine, et qui a compromis la paix dans le
monde pendant presque cinquante ans, doit être reconnu, de sorte que la
paix, une fois de plus encore, soit sécurisée dans
l'intérêt de tous ». Ce point 8 sous-entend que le
monde, mais pour être plus précis, les américains ont
cherché une occasion pour régler la question France-Prusse datant
de 1871. Certainement que plusieurs voies diplomatiques ont été
utilisées, mais il fallait une option militaire pour trancher.
Avant la première et entre les deux guerres, la
France était en pleine colonisation en Afrique, de même que
plusieurs autres nations de l'Europe. Cette présence a fini par tisser
des liens entre les colons et leurs administrés. Si bien qu'au fort de
la deuxième guerre mondiale, à l'appel du général
De Gaulle, les africains de toutes zones n'ont pas hésité
à venir combattre au cote de la France. Ses soldats étaient
généralement appelés « les tirailleurs
sénégalais »., Ceux qui ont survécu à la
guerre ont, à leur retour mis en place les organisations des
« anciens combattants », qui ont pris une part active dans
les prises de positions des colonies. Hormis les autres pressions, la
suppression des travaux forcés survenue tout juste un an après la
deuxième guerre mondiale, soit en 1946, pourrait être vue comme la
récompense politique de la France à L'Afrique.
2.3.2. L'Allemagne
L'histoire a certainement enseigne à l'Allemagne Nazi,
que l'on peut utiliser des camps de concentrations pour oppresser l'ennemi
capturé ou pour décimer « ceux qu'on aime
pas », les juifs. Les camps de concentrations ont été
utilisées en 1876 par les espagnols pour brimer les civils au Cuba, et
ensuite par les anglais lors de la guerre des Boers en Afrique du Sud en 1899.
Ainsi, les Nazi à travers une centaine de camps de concentrations en
Europe dont les plus renommés sont ceux de Auschwitz en Pologne ,
Belsen, Dachau, Maidanek, Sobibor et Treblinka, pour emprisonner les juifs et
les opposants idéologiques. Le lourd bilan de l'holocauste (plus de 6
millions de victimes) a terni davantage l'image de l'Allemagne. A la
conférence de Yalta, en Février 1945, Roosevelt, Staline et
Churchill, ont procède à la division de l'Allemagne, et surtout
ont uni leurs efforts pour rebâtir les nations ou les peuples
détruits par l'Allemagne. Etant donne que les juifs n'avaient pas
à cette époque un état reconnu pour qu'elle soit
rebâtie, il fallait alors créer un Etat hébreux, c'est
alors qu' Israël vu le jour le 14 Mai 1948 avec David Ben Gourion comme
Premier Ministre. L'Allemagne quant à elle, perd ses colonies en
Afrique, et sa division est renforcée par le construction du mur de
Berlin en Août 1961. Elle ne sera pas aussi membre permanent du conseil
de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) qui voyait
le jour.
2.3.3. L'ONU : Organisation des Nations
Unies
Le 24 Octobre 1945, la SDN (Société des
Nations), créée en 1920, se métamorphosa en l'instance
suprême des organisations internationales, c'est-à-dire l'ONU. La
SDN qui avait un statut plus pacifique, est remplacée par l'ONU qui,
tout en restant le garant de la paix dans le monde, peut selon l'article 7 de
la Charte, utiliser la force en dernier recours pour préserver la paix
internationale. En Janvier 1946, L'ONU vota sa première
résolution consacrée à l'élimination des armes
atomiques et des armes de destructions massives. Ceci répondait à
l'utilisation de la bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki au Japon.
On fur et à mesure que le monde devient plus complexe
et que les problèmes se multiplient, le cahier de charge de l'ONU
s'allonge, et la diplomatie onusienne se doit de s'adapter. En effet, depuis sa
création en 1945, les domaines d'intervention de l'Onu ne cessent de
croître, maintien de la paix et de la sécurité, suscitant
la création des Casques Bleus. L'éclatement des conflits en
Afrique, au Balkan en Amérique Latine, et l'immigration
effrénée va pousser à la coordination du problème
des réfugiés ou des « sans papiers », et
celui des déminages. La lutte contre le sida et autres ennemies vient
également à l'ordre du jour. La lutte contre la drogue,
l'anathématisation, la promotion des réformes économiques
répondent au programme de développement humain durable La
protection de l'environnement, promotion des droits de la femme,
amélioration des relations commerciales, promotion des droits des
travailleurs, protection des sites culturels et architecturaux font aussi
partie des activités de l'ONU. L'attaque du 11 septembre 2001 contre le
World Trade Center, est venue renforcée la Lutte contre le terrorisme
international. Cette lourde responsabilité de l'ONU est certainement ce
qui justifie la reforme que préconise l'actuel secrétariat
général et le Conseil de Sécurité. Un Conseil de
Sécurité qui reste et demeure un objectif majeur du gouvernement
Japonais.
2.3.4. Le Japon.
Le Japon est un pays insulaire, en plein Océan
Pacifique, compose de plus de 6000 îles, et dépourvu de ressources
naturelles. Le Japon est reste à l'écart du monde pendant
longtemps. Mais c'est à partir de l'ère Meiji (1868-1912) qu'il
s'ouvre sur l'extérieur. L'ère Meiji étant
« l'ère éclairée », comme le XVIII
siècle fut le « Siècle des Lumière en
Europe ». Il chercha alors par une politique expansionniste à
limiter sa dépendance en ressources naturelles, à étendre
ses limites géographiques et à renforcer son
hégémonie pour contrebalancer un quelconque impérialisme
occidental. C'est un concept de panasiatisme que développa le Japon. Il
en résulte un processus impérialiste précoce dont la
visée principale était la Chine. Ainsi, la première guerre
sino-japonaise eu lieu en 1894. Apres avoir acquis un accord tacite de
non-agression avec l'Angleterre en 1902, le Japon attaqua la Russie, en
1904 et 1905 et occupa la Mandchourie. Il fit guerre à la Corée
en 1910, et en 1919 le Japon obtint les possessions allemandes. Ce passé
militaire glorieux va pousser l'empire nippon à lancer une autre attaque
contre la Chine en 1939. Attaque à la suite de laquelle le Japon occupa
plusieurs localités chinoises notamment Pékin, Canton, Shanghai.
Il établit même à Nankin un gouvernement Japonais.
En pleine deuxième guerre mondiale, sans aucune
déclaration de guerre, le Japon attaque, le 7 décembre 1941, la
base américaine de Pearl Harbor (Hawai). Cet événement
signa l'entrée en guerre des Etats Unis. Devant les veleites japonaises
sans cesse croissantes avec leurs Kamikazes, les USA eu recours à la
bombe atomique. Ainsi, de façon consécutive, Hiroshima et
Nagasaki furent bombardées, les 6 et 9 Août 1945. Le Japon demanda
la paix, et signa une capitulation sans condition le 2 septembre 1945. Du coup,
le Japon se vit arracher toutes ses occupations. Ses frontières furent
ramenées à leurs positions initiales. Et il tomba sous occupation
américaine. De surcroît, les E.U lui imposèrent une
constitution pacifiste dont l'article 9 précise : «Aspirant
sincèrement à une paix internationale fondée sur l'ordre
et la justice, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en
tant que droit souverain de la nation. Il ne fera pas usage de la force
armée, et ne menacera pas d'y avoir recours en tant que moyen de
règlement des conflits internationaux. Afin d'atteindre ce but, il ne
sera jamais maintenu de forces terrestres , navales ou aériennes ou tout
autre potentiel de la guerre. Le droit de belligérance de l' Etat ne
sera pas reconnu».
Il es à noter que ce passé, pour le moins
tumultueux avec son voisin, la Chine, n'a jamais améliore à fond
les relations entre ces deux pays. Pourtant, avec les américains,
commence alors une époque de coopération qui sera profitable au
Japon. La démocratie ne pouvant cohabiter avec la pauvreté, les
Japonais reçurent des EU, une aide en alimentations, matières
premières, transfert de technologies qui leur furent
bénéfiques. La guerre de la Corée ( 1950-1953), vint
améliorer les efforts américains, car désormais le
territoire japonais de part sa position géostratégique, permet
aux américains de surveiller à la fois la Russie, la Chine, et
le Pacifique. De plus, sur le plan militaire, des pactes militaires
Nippo-americains furent signés en 1951 et 1961.
Considéré comme un allié vaincu de
l'Allemagne, le Japon ne sera pas membre du Conseil de sécurité
de l'ONU qui, juste qu'à preuve du contraire est l'instance de grandes
décisions de la politique internationale. Ce manque a gagné va
pousser le Japon à renforcer sa politique extérieure en
matière d'aide, d'assistance et de coopération dans les pays en
voie développement. Plusieurs organes de coopérations
internationales furent mis en place tels que : La JICA (Japanese
International Corporation Agency), TICAD (Tokyo International Conference on
African Development), et bien d'autres encore. De plus, le gouvernement
à travers le Ministère MONBUKAGAKUSHO (ministère de
l'éducation science, et technologie), attribue une forte proportion de
bourse scolaires, universitaires et post universitaires aux étrangers.
De l'autre coté, le Japon est cite comme un des bailleurs de fond du
système des Nations Unies. Tous ces efforts pourraient avoir des
objectifs que seuls, eux mêmes ont le secret. Mais le plus
évident, est la volonté affichée du Pays du Soleil Levant
de faire partie du Conseil de sécurise de l'ONU. Un pas que le
gouvernement ambitionne de franchir lors des reformes en cours de l'ONU,
après avoir franchi celui du G-7. En matière d'aide pour la
reconstruction après la deuxième guerre mondiale, le Japon n'a
pas été le seul pays a en bénéficie, les USA ont
aussi concocté un programme spécial pour l'Europe d'après
guerre, appelé « le Plan Marshall ».
2.3.5. Le Plan Marshal
La détresse et la désolation, au sortir de la
seconde guerre mondiale, régnaient en Europe. Partout, c'était la
misère, le chômage, et la faim. Les sans-logis et les
réfugiés se comptaient par millions. Le président Harry
Truman déclara alors " Notre devoir, est d'aider les
peuples libres à travailler à leur propre destinée selon
leur propre voie. Je crois que notre aide doit être d'abord
économique et financière, essentielle à la
stabilité économique et à l'ordre politique . "
C'est à ce projet que répondait le discours du
Général Marshall secrétaire d'Etat américain pour
annoncer les grandes lignes de "European Recovery Program" (Programme pour la
reconstruction de l'Europe) :
"Reconstruire l'Europe, dira-t-il, c'est
défendre une certaine forme de civilisation qui nous est commune."
Et il ajoutera : "Notre politique n'est dirigée contre aucun pays ni
doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le
chaos." En effet, l'aide s'adressait à tous les Etats d'Europe
ayant subi la guerre, y compris l'Union soviétique et les pays de l'Est.
Mais Staline jugeant que ce Plan allait à l'encontre de ses
intérêts politiques et stratégiques, le refusa et
entraîna dans son refus les Etats d'Europe orientale. Les partis
communistes s'alignèrent sur Moscou pour également combattre
cette aide.
Le Plan Marshall vu donc le jour le 5 Juin 1947, et la
réponse de l'Europe ne se fit pas attendre. Seize pays décident
d'en profiter, soit l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, la
Grande-Bretagne, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la
Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède, la Suisse et la
Turquie. Pendant quatre ans, de 1948 à 1951, les Etats-Unis fournirent,
pour l'essentiel sous forme de dons, quelque 14 milliards de dollars d'aide
(soit environ 170 milliards de dollars d'aujourd'hui). Cela permit, en France,
en Italie, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne et dans douze autres pays,
la reconstruction des grands secteurs stratégiques de
l'après-guerre : énergie, sidérurgie, travaux publics et
transports. Cela plaça l'Europe sur les rails des trente années
de plus forte croissance de son histoire, les "trente glorieuses". Egalement,
la nécessité d'une gérance économique engendra la
naissance de l'Organisation Européenne de Coopération
Économique ou OECE, qui devient plus tard l'OCDE.
La portee diplomatique de cet acte historique se trouverait
dans ce que disait le journaliste J. Ramonet dans le Monde diplomatique
« Les pays de l'OCDE devraient accorder une aide massive à
trois autres chantiers de reconstruction : en premier lieu au Maghreb et
à ses 80 millions d'habitants aux prises avec l'islamisme, la
pauvreté et la violence ; ensuite à la Russie et aux Etats de
l'ex-URSS guettés par les guerres et le chaos; enfin à l'Afrique
pauvre, où vivent un demi-milliard de personnes disposant au total d'un
revenu égal à celui des 7 millions de Suisses ».
Il reste à dire que le Plan Marshall, quelles que
furent les arrières- pensées de Washington, a renforcé les
relations entre les Etats-Unis et les pays bénéficiaires de
l'Europe. L'occidentalisation a été renforce, la
démocratie a progressé dans ces régions. Ce genre d'acte
de solidarité a certainement jeté les bases de l'OTAN,
l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (le 4 avril 1949),
créée seulement deux ans après l'annonce du Plan Marshall.
Cette alliance régionale de défense est créée pour
garantir la stabilité, la liberté et la prospérité
de ses membres grâce à un système collectif de
sécurité. Elle prévoit entre autres une entraide militaire
automatique en cas d'attaque de l'un des membres. L'évidence est que, la
plupart des pays bénéficiaires du Plan ont signées leur
entrée à l'OTAN. A contrario, ceux qui refusaient le Plan,
l'Union Soviétique et ses « satellites »
créaient le Kominform le 5 Octobre1947, seulement 4 mois, jour pour
jours après l'annonce du Plan Marshall. Cela
démontre encore la relation de cause à effets que l'on pourrait
décrire entre l'histoire ( cause) et les RI (effets).
|
|