2.2. Le cas
de la Turquie
L' empire Ottoman naît avec Osman (1298-1326), chef
d'une tribu turque, qui s'est progressivement affranchie des Seldjoukides
(califes ayant régné sur le proche orient du XIe au XIIIe
siècle). La dynastie ottoman a été une des plus longues de
l'histoire. De sa fondation en 1299 jusqu'à sa dissolution en 1923, 623
années se sont écoulées. L' empire crée, s'est par
la suite étendu. Sous le règne de Soliman le Magnifique, il
atteint son apogée (conquêtes de Rhodes, de la Hongrie, de
Belgrade, de larges parties de la Perse et de l'Irak). Les Turcs ont fait la
guerre contre l'empire Grec. Une coalition armée qui a attaqué
l'empire Ottoman en 1394, a été défait par les turcs en
faisant prisonnier plusieurs leaders européens. Apres plusieurs assauts,
l'empire Byzantin est tombé entre les mains des Turcs en 1453. Il
envahissent cette cite et la rebaptisèrent Istanbul. L'empire ottoman
aussi conquit Constantinople après un siège qui a duré du
6 Avril au 16 mai 1453. Pour un court temps, les Turcs ont été
présents en Italie en 1480. Mais l'échec devant Vienne est un
coup d'arrêt en 1529, Soliman mourant en 1566.
Ainsi la question d'Orient ou « The Eastern
question » se posa dès le XVIIIe siècle pour les
Européens et la Russie. De nombreux acteurs décident du sort de
l'Empire, celui-ci ne devant sa survie qu'à la rivalité entre les
différentes puissances. Les Turcs dirigèrent l'Empire ottoman,
mais comme tout empire, celui-ci est composé de multiples
nationalités (Azéris, Grecs, Arabes..), qui cherchent tout au
long du XIXe siècle à s'émanciper. Le nationalisme turc
est donc le dernier à s'exprimer, dans un Etat en
décrépitude, peu moderne, semi-colonialisé, à la
fin du XIXe.
De nos jours, les bonnes relations diplomatiques entre la
Turquie et Israël, et donc avec les Etats-Unis, sont dues à la
présence en Turquie d'une forte communauté juive (les sephardis)
estimée à plus de 30.000 personnes. Pour cause, l'empire ottoman
a été la terre d'accueil des juifs expulsés de la plupart
des nations d'Europe. D'abord, ceux expulses de la Hongrie en 1376, ensuite de
la France en Septembre 1394 par Charles VI, puis ceux expulsés en 1492
de l'Espagne par la reine Isabelle et le Roi Ferdinand, enfin d'Italie (Apula)
en 1537, et de bien d'autres endroits encore. Tous, ont trouvé refuge
dans l'empire Ottoman. Ces Juifs - Turcs, présents dans
l'administration, dans le commerce et de surcroît dans les affaires
diplomatiques ne peuvent que mener une politique de bon voisinage avec la
mère -patrie, Israël.
Pour revenir à l'Europe, une fois de plus l'histoire se
déploie sur le terrain des relations internationales. Car, la
communauté européenne est actuellement plus que divisée
par rapport à l'entrée de la Turquie dans l'Union
Européenne. Le jaugeage des arguments pour et contre donne deux
tendances. En dépit de ce que la Turquie représente un pont de
L'Europe sur le monde arabe. En dépit de la puissance économique
grandissante qu'elle pourrait apporter à l'Union Européenne.
Malgré une constitution européenne qui déclare en son
article 1 alinéa 2 que « L'Union est ouverte à
tous les Etats européens qui respectent ses valeurs et qui s'engagent
à les promouvoir en commun » et une devise « Unie
dans la diversité » qui semblent être favorables
à la Turquie, il y a toujours une opposition à son entrée.
En effet, certains évoquent des raisons géographiques, la Turquie
étant plus en Asie qu'en Europe. D'autres évoquent la
religion ; L'Europe étant bâtie sur un socle chrétien
ne peut admettre une nation à plus de 90% musulmane. Mais l'une des
raisons les plus tangibles que peut-être les détracteurs taisent,
c'est bien ce passé anti-européen de l'empire ottoman. Avant de
tomber (en 1926) peu après la fin de la première guerre mondiale,
l'empire ottoman devenue la Turquie (comme décrit plus haut) a fait la
guerre à cette même Europe qu'elle convoite aujourd'hui.
Peut-être que pour les diplomates, la prudence et la vigilance
vis-à-vis de la Turquie, longtemps appelé
« l'homme malade » devrait être de mise
2. 3 Les deux
guerres mondiales et leurs conséquences
Les deux guerres les plus meurtrières de l'histoire des
hommes ont été la première (1914-1918), et la
deuxième guerre (1939-1945) mondiales; les deux séparées
par seulement une période de 21 ans. Cet relativement court intervalle
laisse supposer que certains acteurs survivant à la première
guerre mondiale ont encore été enrôlés ou
impliqués dans la seconde. Le cas le plus parlant est celui d'Adolf
Hitler (1889-1945). Hitler a participé à la première
guerre en tant que caporal, et plus tard, il deviendra le Furher, principal
instigateur de la deuxième guerre. Les conséquences de ces deux
guerres sont multiples mais nous voudrions nous limiter a cinq exemples, pour
relever leurs répercussions sur les relations internationales.
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