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Talata Volonondry, une commune en pleine mutation dans le Nord d'Antananarivo

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par Lala Herizo RANDRIAMIHAINGO
Université d'Antananarivo - Maîtrise 2003
  

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Chapitre 1 : Talata Volonondry : l'exemple

d'une commune à la traîne.

I- Le pays des « mille collines ».

Figure 2 : Limite administrative de la commune de Talata Volonondry. Source : Fond de carte F.T.M. f Enquête personnelle.

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ituée à une trentaine de kilomètre de la Capitale, Antananarivo, Talata Volonondry est une Commune Rurale d'une superficie de 55 km2 .

Loin des turpitudes de la Capitale pourtant si proche, elle essaie de se réveiller de son lourd sommeil de plomb comme les autres communes de la Grande île. Pour cela elle doit effectuer un diagnostic interne et voir le mal qui la ronge.

A- Un paysage formé de massifs collinaires.

Quand on part pour le nord d'Antananarivo, on quitte la plaine de Betsimitatatra pour arriver peu à peu dans une zone formée de chaînes de collines qui partent de la commune rurale de Sabotsy-Namehana. Cette formation est le résultat de plusieurs centaines de milliers d'années d'évolution à l'échelle géologique. Les Géographes-physiciens l'appellent Surface d'aplanissement inachevé du mi-tertiaire. Cette surface d'aplanissement inachevé est aussi appelée surface d'aplanissement niveau II. Ce trait caractéristique se retrouve presque sur le « dos de la crête » de Madagascar, par exemple à Fianarantsoa etc. L'un de ses caractéristiques principaux est un décalage altimétriques repérables entre 1650- 1150 m

1- Une topographie défavorable à l'installation humaine.

Comme tous les lieux situés en altitude et partout sur les Hautes Terres Centrales ( HTC ) de Madagascar, Talata Volonondry est un défi pour l'implantation humaine. Il y a très peu de terrains aménageables, ce qui est un handicap énorme d'autant plus que l'activité de la Commune est tournée vers l'agriculture : L'encaissement des vallées est un frein pour l'exploitation agricole. Sur les 55km2 de surface que comptent la Commune, seulement 34% sont exploitables ( Figure 3 et Schéma 1 ) .

Talata a une altitude comprise entre 1300m au sud-est ( dans la région d'Antanambao ) et près de 1600m au nord ( dans la région d'Ambolo ). Ces données ne sont que relatives car Talata est une zone collinaire. Ce qui est étonnant c'est que tous les vallons disponibles sont aménagés, mais les pentes des collines sont délaissées.

Figure 3 : Représentation physique de la Commune. Source : Fond de carte F.T.M. f Carte Ambohimanga

Schéma 1 : 3 profils topographiques donnant l'allure générale du paysage de Talata. Source : Fond de carte F.T.M.

2- Un Sol pauvre, peu adapté à la culture.

Dans la majeure partie de sa constitution pédologique, Talata se présente avec des sols ferrallitiques à rendement médiocre sur les versants des collines. Dans les bas fonds, on a des sols hydromorphes adaptés à la culture avec l'apport d'alluvions venant des collines. Mais, ils sont sur de faible surface pour être rentables sur le plan de l'exploitation agricole.

Ainsi la Commune n'arrive pas à s'affirmer étant donné que son « principal moyen» de travail ne lui permet pas de subvenir à ses besoins propres. Les efforts sont concentrés sur la riziculture irriguée dans les bas-fonds avec des techniques encore archaïques : la bêche comme moyen de production. Cette culture accapare une grande partie du temps des paysans, or le rendement est moyen. Il est estimé à 1,2t/ha. Cela donne une production annuelle de 1351t pour la Commune. Les grands centres de production rizicole de Talata se situent dans la région d'Ambolo et le long de la berge de la rivière Ampasika localisée dans le sud de la Commune.

Sur les versants, l'empreinte de l'homme est faible. Même si on y note des activités, elles ne sont que sommaires. La culture sèche la plus pratiquée est celle du manioc. Les gens n'aménagent pas vraiment ces endroits, ils se contentent d'enfouir les tiges et d'attendre la récolte. Cette pratique est généralisée. Or c'est l'un des facteurs sources de la dégradation de l'environnement.

Schéma 2 : Processus de la formation d'un sol. Source : Microsoft® Encarta® 99

La formation du sol suit des cycles qui s'étendent sur plusieurs milliers d'années rythmée par la succession des périodes pluviales et displuviales. L'effet conjugué de la pluie et du soleil en alternance provoque la fissuration de la roche- mère sur laquelle va se former une première couche de matières organiques tels les lichens et les mousses. Peu à peu la matière organique s'enrichit. Le sol est colonisé par de plus grandes plantes à mesure que le sol devient épais. Cette formation est fragile et sa reconstitution demande de longues périodes sur le plan de l'évolution.

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