B- L'appui et l'aide au secteur agricole.
Talata est une commune rurale dont les activités
principales sont tournées vers l'agriculture et l'artisanat. Ce dernier
est un appoint pour l'activité agricole qui accapare une grande partie
du temps des gens. A la lumière des statistiques fournis ( voir annexes
Tableau 3 ), point besoin de grands mots pour dire que cette activité
est mal en point. Il lui faudrait de l'aide.
1- La vulgarisation des mutuelles de crédits.
Le monde rural vit au grée des rumeurs, car la
communication y est encore faible et s'administre à petite dose.
Même si Talata n'est distante de la Capitale que d'une vingtaine de
kilomètre, elle n'y échappe pas. La mutuelle de crédit est
la toute dernière des nouveautés qui s'y est installée.
Elle fait encore l'objet de la méfiance de la population locale.
Pourtant, c'est une chance pour le développement de la région.
Avant, les Mandiavato ne pouvaient pas travailler car ils n'ont pas assez de
soutien, tant matériels-techniques que financières. Avec cette
« banque de proximité », ils auront tous les loisirs de
combler le vide qui existait dans leur tissu économique.
Avec des campagnes efficaces, les gens l'adopteraient. Pour
l'instant, la thésaurisation est de mise dans les ménages. Cela
se traduit par les élevages de case. En effet, la banque des ruraux,
partout à Madagascar, se résume à l'élevage de
différentes espèces qui vont être vendues lors des
périodes de vaches maigres.
Paysans
Vente
Elevage (épargne/banque)
Agriculture
Traction / Engrais
Diagramme 3 : Circuit de « l'argent » dans le
milieu rural Composition personnelle.
2- L'accompagnement de la mutation du monde rural.
Le monde rural tel que Talata le connaît, est encore
dominé par les droits coutumiers. C'est à dire que tout ce qui
régit la notion d'appropriation découle encore de l'appartenance
sociale et clanique. Ainsi, bon nombre de terres ne sont pas
immatriculé. Les gens jouissent de leur propriété qu'ils
ont héritée d'un tiers. Cette situation est pourtant devenue une
source de conflit.
Comme le monde rural tourne autour du paysage agraire, les
responsables devraient s'y pencher le plus possible afin d'atténuer les
frictions qui pourraient s'en suivre. Pendant les saisons rizicoles, quand la
pluie tarde à venir, des gens descendent en douce dans les
rizières la nuit pour s'approprier l'eau de leur voisin en transvasant
l'eau des rizières.
Par ailleurs, dans l'aménagement des versants, comme on
a préconisé l'utilisation des terrains de cultures sur gradin, il
faudrait que l'on aide les agriculteurs à assumer cette transition. Sans
aide, tant technique que financière, ce projet de modernisation de
l'aménagement sur les pentes ne serait que de vaines promesses sans
lendemain. Heureusement que la conscience collective redécouvre le
travail en commun. Cela se traduit par la recherche de solution dans la gestion
des patrimoines communs comme l'eau, la route. Ainsi, à Ampahidralambo,
l'adduction d'eau potable a pu se faire grâce à la participation
des villageois dans les travaux. L'ONG FIKRIFAMA les y a aidés.
Aujourd'hui, la gestion de ce patrimoine échoit à la
localité. Elle doit l'entretenir et pour cela, a érigé le
Comité de l'Eau. C'est un début pour le travail en
communauté.
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