Conclusion
La production des céréales dépend des
conditions climatiques, des caractéristiques morpho physiologiques,
phénologiques et agronomiques du génotype et en très
grande partie des interactions génotype environnement. Les
différents facteurs climatiques et nutritionnels du milieu agissent
d'une part sur le développement et d'autre part sur le potentiel de
croissance. Ils conditionnent l'intensité de la compétition et
déterminent le nombre, la taille et le devenir des organes (Triboï
& Ntonga, 1993).
Dans cet essai, les résultats du bilan hydrique mettent
en évidence trois phases de stress hydrique. La première
relativement courte observée dès le semis et ne semble pas
affecter la végétation. La seconde phase du stress qui est plus
longue (60 jours), va de la levée jusqu'au début montaison. La
simulation du bilan hydrique par le modèle BUDGET pour cette
phase, montre que le stress hydrique est identique pour tous les
génotypes. Ainsi, le cumul de la transpiration potentielle et
réelle est le même à ce stade. En revanche, la
troisième phase de stress qui coïncide avec un stade
phénologique très important (l'épiaison) s'est
répercutée d'une façon différente sur les
génotypes. Les résultats montrent que les génotypes qui
ont subit moins de stress hydrique à l'épiaison sont plus
précoces (Mexicali, Altar, Waha...etc.). Contrairement aux
génotypes tardifs (Oued zenati et Polonicum) qui ont subit plus de
stress hydrique. Les génotypes précoces ont réalisé
les meilleurs rendements en grains et ils ont une meilleure efficacité
d'utilisation de l'eau pour la production de grain.
On note que le nombre de grains produit par unité de
surface est la composante la plus corrélée au rendement. Aussi,
Les résultats indiquent qu'une meilleure production de biomasse
aérienne n'est pas forcément synonyme d'un meilleur rendement.
Par contre, l'indice de récolte qui est très bien
corrélé au rendement (r= 0,97) semble être un bon
critère pour la sélection des génotypes à haut
rendement en grains.
De nombreuses études ont montré l'existence
d'une variation génotypique pour Ä 13C chez le
blé pendant l'épiaison et la floraison. La plupart de ces
expériences ont été effectuées dans les
régions méditerranéennes ou dans des régions
similaires en culture pluviale. La plupart du temps, la relation entre le
rendement et la discrimination isotopique du carbone s'est montrée
plutôt positive (Condon & al., 1987; Condon & Hall.,
1997 ; Morgan & al., 1993; Merah & al., 2001 ; Sayre
& al., 1995).
Globalement, les résultats indiquent que la
discrimination isotopique du carbone 13C est positivement
corrélée à la précocité, à
l'efficacité d'utilisation de l'eau et au rendement. En effet les
génotypes précoces ayant des rendements élevés en
raison d'une meilleure utilisation de l'eau ont des valeurs de
Ä13C plus élevées. En revanche, la hauteur et la
production de biomasse sont négativement corrélées
à la discrimination isotopique du carbone.
De nombreux chercheurs proposent la recherche de
critères intégrateurs pouvant associer plusieurs
caractéristiques de tolérance, telles que la mesure des
mécanismes d'ouverture stomatiques, la mesure de la température
du couvert végétal et la discrimination isotopique du carbone.
(Araus & al., 2003).
Ce travail tente de décrire l'état hydrique d'un
type de sol par simulation en utilisant le modèle Budget pour mieux
comprendre le comportement des génotypes face aux différents
scénarios climatiques. Ces premiers résultats obtenus sont
encourageants; Ils peuvent servir comme base pour d'autres travaux afin
d'apporter quelques corrections dans le calcul de l'évapotranspiration
et réduire ainsi l'écart observé entre les
paramètres estimés et réels.
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