3.2.9. Tableau n° 7 et n° 8 : Apport des
impôts directs et indirects sur les recettes de la D.P.I/Katanga
a) Tableau n° 7 : Apport annuel des
impôts directs
Années
Monnaies
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Franc congolais
|
1.295.466.312,02
|
2.100.599.975
|
2.079.937.575,55
|
1.831.738079,2
|
7.476.546.265,94
|
Dollar américain
|
6.263.738,08
|
6.062.687.52
|
5.135.648,34
|
4.582.438,13
|
15.975.526,21
|
Totale recette en FC
|
1.676.760.463,68
|
32.233.29.285
|
2.709.208.887,09
|
2.184.637.457,67
|
7.862.811.217,39
|
Totale recette en dollar US
|
8.107.341,95
|
9.303.074,59
|
6.689.404,66
|
4.582.438,34
|
16.800.878,67
|
Taux d'apport
|
77,26%
|
65,16%
|
76,77%
|
83,84%
|
95,09
|
b) Tableau n° 8 : Apport annuel des
impôts indirects
Années
Monnaies
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Franc congolais
|
381.294.151,66
|
1.122.729.310,34
|
629.271.311,54
|
352.899.378,42
|
386.264.951,45
|
Dollars américains
|
1.843.603,87
|
3.240.387,07
|
1.553.756,32
|
882.844,37
|
825.352,46
|
Totale recette en FC
|
1.676.760.463,68
|
2.888.187.786,28
|
2.709.208.887,09
|
2.185.137.436,67
|
7.862.811.217,39
|
Totale recette en dollar US
|
8.107.341,95
|
8.335.799,43
|
6.689.404,66
|
5.466.533,50
|
16.800.878,67
|
Taux d'apport
|
22,74%
|
34,84%
|
23,23%
|
16,15%
|
4,91%
|
ANALYSE DES DONNEES RELATIVES A L'APPORT DES
IMPOTS
DIRECTS ET INDIRECTS
Nous mettrons beaucoup plus l'accent sur les impôts
indirects tout en comparant les différents taux d'inflation et de
croissance économique étant donné que les impôts
indirects touchent les revenus des contribuables dans leurs dépenses,
c'est-à-dire dans la consommation des biens et services.
- En 2001, l'apport des impôts directs était de
77,26% contre 22,74% des impôts indirects. La République
Démocratique du Congo avait accusé un taux d'inflation de 0,3% et
un taux de croissance économique se situant à -1,1% ;
- En 2002, les impôts directs ont été de
65,16% contre 34,84% des impôts indirects. Cette situation s'explique
d'une part par le taux de croissance économique qui était de 3,5%
et d'autre le taux d'inflation qui n'avait pas bougé,
c'est-à-dire à 0,3%.
- En 2003, nous avons remarqué une participation des
impôts directs de 76,77% contre 23,23%. Nous avons également
constaté un taux d'inflation égal à 4,4% et un taux de
croissance économique de 5,8% ; ce qui explique la
régression des recettes relatives aux impôts indirects ;
- En 2004, l'apport des impôts indirects a
été de 16,16% ; cela s'explique par le taux d'inflation qui
était passé de 4,4% à 9,2%, malgré l'augmentation
du taux de croissance économique qui était passé de 5,8%
à 6,5% ;
- En 2005 enfin, nous constatons une faible participation des
impôts indirects dans l'ensemble de recettes réalisées par
la D.P.I Katanga, qui était exactement de 4,91% ; cela s'explique
par la hausse du taux d'inflation qui s'est situé à 21,3%.
SITUATION DES RECETTES PAR RAPPORTS AUX PREVISIONS
(en %)
Cet histogramme nous montre l'allure générale
des réalisations fiscales relatives aux impôts depuis les
années 2001 à 2005. ces réalisations sont respectivement
de 63,27%, 80,29%, 72,13%, 102,27% et 99,15%.
2001
100
80
60
20
40
120
2002
2003
2004
2005
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Tout travail scientifique digne de ce nom devra normalement
déboucher sur quelques recommandations pouvant tant soi peu
éclairer l'opinion des chercheurs, des décideurs et des
dirigeants. Puisque nous parlons d'un cas spécifique, qu'est la
Direction Provinciale des Impôts du Katanga, nous estimons que nos
recommandations seront les bienvenues auprès de ses dirigeants.
Nous remarquons avant tout qu'il y a deux
phénomènes qui handicapent la maximisation des recettes fiscales,
c'est notamment la « fraude et l'évasion fiscale ».
Pour mieux apprécier la part des participants aux recettes fiscales, il
conviendrait d'estimer les redevables légaux. Cependant, une question
s'impose, celle de savoir si l'on peut dénombrer les redevables
légaux, les classifier en personnes physiques ou morales.
La réalité c'est que trop peu de contribuables
sont répertoriés à la D.P.I Katanga alors que la loi
fiscale les obligent à se faire connaître au service des
impôts dans le mois qui suit le démarrage de leurs
activités. Si tout les redevables légaux pourraient se faire
enregistrer aux services de fisc et pouvait payer loyalement leurs
impôts, l'on assisterait à une forte croissance des recettes
fiscales, les réalisations se verraient doublées, triplées
ou mieux encore, ce qui permettrait au gouvernement de couvrir ses
dépenses publiques à une échelle importante.
Pour ce faire, nous suggérerons ce qui suit aux
responsables tant locaux que nationaux de l'administration fiscale :
- La lutte contre l'impunité face à tout les
redevables défaillants, la lutte contre l'injustice et le
clientélisme ;
- Le respect de la déontologie
professionnelle ;
- Une farouche lutte contre la fraude et l'évasion
fiscale ;
- Les dirigeants de l'administration fiscale devront mettre
l'agent du fisc à l'abri de toutes sollicitations susceptibles de le
rendre corruptible, notamment par l'application d'une bonne politique
salariale ;
- Une intense sensibilisation des contribuables ;
- L'Etat ou les dirigeants du fisc devraient punir de
façon exemplaire tous les détourneurs du trésor public.
Nous espérons que ces quelques suggestions, pourront
éveiller la conscience des dirigeants de la D.P.I Katanga en vue d'une
bonne et meilleure gestion des réalisations fiscales.
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